Avis n°231
2018 - Contribution à la Programmation Pluriannuelle de L’Energie
le ,Remarques préliminaires :
1- On peut observer qu'il y a une grande confusion entre énergies et électricité. Or, en énergies finales, l'électricité ne représente que 38 Mtep sur les 165 qui sont consommés. Et cette électricité est quasiment en totalité décarbonée.
2- La PPE dont il est question porte sur l'ensemble des énergies et non sur la seule électricité. Est-il besoin de le rappeler ?
3- La dernière grande transition énergétique a été décidée par le Gouvernement dans les années 1974, lorsqu'il est apparu que nous dépendions essentiellement du pétrole et que la création de l'OPEP nous a fait prendre conscience de notre vulnérabilité à la fois sur les quantités livrées et sur les coûts des hydrocarbures.
La réponse de l'époque a consisté à remplacer le pétrole par du nucléaire dans la production d'électricité avec l'immense avantage de n'avoir à modifier que le parc de production d'électricité, tout restant à l'identique chez les consommateurs.
4- Si nous sommes conduits à refaire une transition énergétique, cela est dû tout simplement à la prise de conscience mondiale que les émissions de gaz à effet de serre et notamment les émissions de gaz carbonique augmentent la concentration de ce gaz dans l'atmosphère et qu'il en résulte une augmentation de la température moyenne du globe et un risque sérieux pour la population et la biodiversité mondiale.
PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DES ENERGIES
1- OBJECTIF MAJEUR.
Dans une opération de cette importance, il ne peut y avoir qu'un seul objectif : Réduire d'un facteur 4 les émissions de gaz à effet de serre en 2050 par rapport aux émissions de 1990. Et c'est ce seul objectif qui doit nous guider et servir d'élément de mesure du bien fondé de notre choix de politique énergétique. L'empilement d'autres objectifs annexes n'apporte rien si ce n'est de la confusion.
Ensuite ce sont soit des moyens, soit des retombées que nous examinerons.
Réduire d'un facteur 4 nos émissions constitue l'engagement international de la France après le protocole de Kyoto, engagement renouvelé lors de la COP 21. Et la France doit respecter ses engagements internationaux si elle veut rester crédible.
Or non seulement nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire mais d'après les chiffres du Ministère nos émissions ont légèrement augmenté en 2016 et 2017 malgré plus de 12 Mds d'€ (CSPE) engloutis dans les surcoûts liés aux électricités renouvelables intermittentes : éolienne et photovoltaïque.
Nous sommes donc engagés dans une politique erronée. Mais le plus sûr moyen de se tromper de solution consiste à se tromper de problème. L'électricité est déjà décarbonée et ne nécessite aucunement d'être remplacée par des électricités intermittentes décarbonées.
Pour réduire à coup sûr nos émissions de gaz carbonique, nous devons remplacer les énergies fossiles qui sont majoritaires dans le bilan énergétique français et qui sont les réelles sources d'émissions de gaz carbonique.
2- BILAN DES ENERGIES FINALES CONSOMMEES EN FRANCE.
D'après le document du Ministère : Chiffres clés de l'énergie 2016. Chiffres donnés en Mtep.
Nature énergies finales Mtep
Charbon 5,4
Produits pétroliers 73,1
Gaz 31
Total énergies carbonées 111,5 Mtep
Electricité (vecteur énergétique) 37,2
Energies renouvelables thermiques 15,5
Total énergies décarbonées 52,7 Mtep
TOTAL GENERAL 164,2 Mtep
D'après ce tableau très explicite du datalab du Ministère, la France de 2016 consomme 164,2 Mtep d'énergies finales avec globalement un ratio de 2 Mtep de combustibles carbonés pour 1 Mtep d'énergie décarbonée.
L'objectif 2050 est extrêmement simple, il faut inverser ce ratio avec 2 Mtep d'énergie décarbonée et 1 Mtep d'énergie carbonée.
Le scénario à développer est clairement celui donné par l'ONG « Sauvons le Climat » et qui porte le nom de Négatep. Il est disponible sur le site internet de « Sauvons le Climat »
3- LES ACTIONS A CONDUIRE.
3-1- LE BATIMENT.
Il consomme 46 % de l'énergie finale en France pour 27 millions de logements, dont 7 millions sont considérés comme des « passoires thermiques », et le tertiaire.
Ce sont ces 7 millions de logements « passoires thermiques » qu'il faut rénover énergétiquement en priorité et faire de cette opération un challenge national.
Le coût unitaire d'une rénovation énergétique sérieuse de ces logements est estimée par l'Adème entre 30 k€ et 40 k€.
RTE considère que l'ambition doit être de résorber ce stock en 10 ans et qu'il faut en rénover 700 000 par an, soit un volume financier compris entre 21 Mds d'€ et 28 Mds d'€ par an.
Inutile de dire que les occupants de ces logements sont la plupart du temps dans un état de grande pauvreté et en précarité énergétique. S'ils en sont les propriétaires, ils ne peuvent pas engager de telles dépenses et s'ils en sont locataires, les bailleurs ne peuvent pas non plus aller très loin car il n'y aura pas de retour sur investissement.
Il faut donc que l'Etat prenne cette opération en charge de façon vigoureuse. Il a l'appui de la Cour des Comptes qui vient de produire un rapport très intéressant, reconnaissant que ces aides sont très utiles.
Parallèlement, il faut revoir totalement la réglementation thermique 2012 qui donne priorité absolue au chauffage au gaz. La nouvelle réglementation thermique doit donner la priorité à la diminution des rejets de gaz à effet de serre.
3-2- LA MOBILITE.
Le parc de véhicules en France comptait au 1 janvier 2017
• 32,39 millions de véhicules particuliers soit 82,8 % du parc automobile.
• 6 millions de véhicules utilitaires légers (inférieurs à 5 tonnes)
• 0,75 millions d'autocars, autobus et véhicules industriels (supérieurs à 5 tonnes)
Ce parc avait un âge moyen de 8 ans.
La consommation des véhicules individuels est de 35 Mtep de carburant.
En faisant une approximation, on peut dire qu'un véhicule individuel consomme une tonne équivalent pétrole par an soit 1 Mtep pour 1 million de véhicules.
Le rendement moyen des moteurs thermiques est de 25 % à la roue.
Le rendement moyen d'un véhicule électrique est d'au moins 75 % à la roue.
Ce ratio montre qu'en remplaçant les véhicules thermiques par des véhicules électriques purs, ou hybrides rechargeables ou dotés d'un prolongateur d'autonomie, on divise par 3 l'énergie finale nécessaire à la mobilité individuelle et surtout on la remplace par de l'électricité décarbonée d'où des gains importants en rejet de gaz carbonique et des gains importants sur la pollution urbaine.
A noter également que la durabilité d'un moteur électrique est largement supérieure à celle d'un moteur thermique d'où des économies de matières premières.
Le Ministère de l'Environnement vise un arrêt complet de la fabrication et de l'achat des véhicules à moteur thermiques en 2040, dans 20 ans environ ce qui représente une grande mutation dans un temps relativement court.
Si nous voulons effectivement réaliser une économie substantielle de pétrole, il faut que le nouveau parc de véhicules individuels soit électrifié avec des batteries robustes, sûres devant le risque d'explosion, peu onéreuses, durables et entièrement recyclables.
Un million de véhicules individuels consomme 1 Mtep de carburants pétroliers. Avec les rendements améliorés des véhicules électriques, il faudra 0,33 Mtep d'électricité soit 3,5 TWh.
Les véhicules utilitaires légers doivent pouvoir être remplacés également par des véhicules électriques.
Les transports en commun par rail sont pratiquement entièrement électrifiés dans notre pays.
Les transports urbains sont assurés par des métros, des tramways et des trolleys donc électrifiés. Mais de nombreux bus thermiques sont encore utilisés dans les transports en commun urbains. Les collectivités devraient être incitées à les remplacer par des trolleys, matériels modernes très performants et ne nécessitant que des travaux légers d'infrastructures.
Restent les poids lourds et les bus inter-cités dont l'électrification n'apparaît pas simple bien que les constructeurs commencent à réaliser des prototypes. On pourrait imaginer les alimenter en biométhane.
3-3- LES ENERGIES RENOUVELABLES THERMIQUES UTILISEES SOUS FORME DE CHALEUR.
Ces ENRth comprennent :
- Le bois énergie,
- Les méthaniseurs,
- Les biocarburants de 2ème génération
- Le solaire thermique,
- Les pompes à chaleur.
Dans le dernier bilan énergétique du pays, elles ne représentent que 15,5 Mtep. Fait aggravant, elles ne progressent pas alors que notre pays dispose de réserves largement comparables à celles de l'Autriche.
Dans ce pays les énergies thermiques renouvelables sous forme de chaleur sont passées de 11 % du bilan en 2002 à 21 % du bilan énergétique de 2012.
Dans notre pays, avec une politique volontariste, nous pouvons passer de 15,5 Mtep à 30 Mtep en peu de temps.
Le bois énergie est sous exploité alors que la forêt s'étend d'année en année. Une meilleure exploitation et une meilleure utilisation dans des calorifères modernes peu polluant et à excellent rendement peut nous permettre de gagner facilement 10 Mtep. Et ce serait une revitalisation de territoires en déshérence avec des emplois non délocalisables.
La méthanisation regroupée autour d'un certain nombre d'exploitation pour exploiter les déchets de l'agriculture, les déjections animales, les boues des stations d'épuration, en est à ses balbutiements et commence à donner d'excellents résultats en biométhane.
Les biocarburants de 2ème génération que l'on peut produire à partir des constituants végétaux non alimentaires : pailles de céréales, résidus forestiers, etc. Cette ressource dite "ligno-cellulosique" représente un gisement de renouvelables beaucoup plus important que les ressources de la première génération et leur industrialisation est en cours. Ils peuvent être une ressource pour les véhicules poids lourds.
Le solaire thermique est sous employé dans la partie sud du pays pour la production d'eau chaude sanitaire alors que cette énergie est stockable contrairement au photovoltaïque.
Quant aux pompes à chaleur, elles présentent des rendements largement supérieurs à 200 %.
Ce sont des énergies renouvelables thermiques utilisées sous forme de chaleur qui représentent un gisement conséquent en France. En outre, ces énergies sont stockables.
Leur développement est générateur d'emplois dans les secteurs de l'agriculture et de l'élevage.
Il demande une politique bien construite avec les opérateurs et des aides peu couteuses pour le pays. Bien entendu, ces énergies doivent être utilisées sous forme de chaleur et non d'électricité qui divisera par 3 leur apport par la simple application du principe de Carnot. Ne recommençons pas l'expérience stupide de la centrale à biomasse de Gardanne.
Un gain de 15 à 20 Mtep est un objectif accessible en peu de temps. C'est un apport largement supérieur à celui des électricités renouvelables intermittentes. Et ce devrait être une préoccupation majeure du Syndicat des Energies Renouvelables (SER).
Hélas, elles ne sont presque pas abordées dans la LTECV.
3-4- LES ELECTRICITES RENOUVELABLES INTERMITTENTES.
Leur développement est ruineux pour le pays et n'apport quasiment rien. La Commission de Régulation de l'Energie fait chaque année le calcul de la Contribution au Service Public de l'Electricité.
Le communiqué de la CRE publié en juillet 2017 pour 2018 fait état d'une CSPE de 8 Mds d'€ en 2018 soit + 17 % par rapport à 2016.
70 % de ces 8 Mds d'€ soit 5,6 Mds d'€ sont consacrés aux surcouts des électricités renouvelables intermittentes.
En cumul depuis l'origine, ces ELRi ont coûté aux consommateurs plus de 32 Mds d'€. Ceci soit dans la CSPE qui apparaît dans la facture d'électricité avec un plafonnement à 22,5 ct d'€ hors taxe par kWh soit pour le reste dans les taxes sur les carburants.
Une remarque, tous les consommateurs d'énergie y sont assujettis y compris ceux qui sont en précarité énergétique.
Même si ces aides prenaient fin dès cette année, les contrats déjà signés nous amèneraient à une dépense globale de 100 Mds d'€. Soit deux fois le coût du grand carénage des réacteurs nucléaires.
Ces électricités ont de grands défauts :
- Elles ne sont pas stockables dans l'état actuel, (le seul stockage existant en France est celui des Stations de Transfert d'Electricité par Pompage (STEP) et représente un stock de 0,1 TWh alors que la consommation hivernale d'électricité atteint 2 TWh par jour). Aucune solution de stockage de masse de l'électricité à la fois économique et sûre n'existe dans le monde entier. Elles viennent donc perturber la production électrique des moyens traditionnels quand elles apparaissent.
- Il n'existe aucune base industrielle de fabrication de panneaux solaires en France et en Europe, et tous les panneaux installés viennent de Chine ; il n'existe aucune base industrielle de fabrication d'éoliennes en France. Nos éoliennes viennent d'Allemagne ou du Danemark. D'où une première conséquence, les emplois dans ces secteurs ne sont pas pérennes et disparaissent sitôt faits les travaux d'installation et la seconde conséquence est que la ponction financière opérée sur les consommateurs Français sert essentiellement les pays producteurs.
- Elles ne participent pas aux services du système électrique comme le réglage de fréquence et la puissance de court-circuit (puissance nécessaire pour démarrer un moteur électrique) qui ne peuvent être assurés que par les alternateurs traditionnels.
- Leur écoulement sur le réseau est prioritaire mais en raison de leur fluctuation rapide les opérateurs sont obligés de maintenir à une puissance suffisante les moyens de production mobilisables, ce qui conduit à des situations invraisemblables de prix de marché négatifs (on paie des consommateurs pour écouler le surplus). A notre connaissance, il s'agit du seul produit qui se trouve confronté à une telle situation alors qu'il s'agit d'un produit à très haute valeur ajoutée. Les Allemands ont ainsi connu en 2017, 119 jours ouvrables et 38 dimanches avec des prix négatifs avec un pic à -193 €/MWh.
Ce marché n'existe que parce qu'il permet des enrichissements rapides de certains opérateurs en prélevant des sommes non justifiées sur l'ensemble des consommateurs, y compris les plus démunis.
Il est temps d'y mettre fin tant que les opérateurs des ELRi n'apportent pas des capacités de stockage et ne vendent pas au prix du marché.
C'est un avis partagé par France Stratégie.
3-5- BILAN PREVISIONNEL DE RTE.
Ce bilan est bâti autour de 5 scénarios dont deux se placent résolument dans une perspective de sortie du nucléaire, ce qui n'est pas l'objectif de la LTECV.
Ces 5 scénarios ont repris en hypothèses les données de l'ADEME lesquelles sont celles de NEGAWATT.
Ces 5 scénarios conduisent à des inepties car aucun ne prend comme hypothèse une augmentation de la consommation d'électricité. Or la substitution de la mobilité thermique par de la mobilité électrique entraînera une augmentation des besoins en électricité. Par ailleurs tous les scénarios retenus entraînent à la fois une augmentation dus émissions de CO2 par le secteur de la production électrique, ce qui est contraire à l'objectif recherché, et nécessitent des recours plus importants aux importations alors que la tendance dans les pays adjacents est de baisser leur production.
Une étude de ce bilan prévisionnel a été faite et se trouve jointe au présent document.
3-6- ELECTRONUCLEAIRE.
Le parc actuel est la moitié environ d'une durée d'exploitation de 60 ans. Il est sûr et surveillé par l'Autorité de Sûreté Nucléaire la plus sévère au monde. Il est performant et en grande partie amorti. Il est non émetteur de gaz à effet de serre. Il produit un kWh bon marché. Et il est largement créateur d'emplois de haut niveau car toute la valeur ajoutée est faite en France. Compte tenu des autres priorités, il ne faut surtout pas y toucher.
4- CONCLUSIONS.
La Programmation pluriannuelle des énergies doit avoir un seul objectif, celui de la division par 4 de nos émissions de gaz à effet de serre en 2050 par rapport à 1990.
Nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire qui voudrait que l'on passe au moins par une division par 2,5 en 2030 sachant que ce sont toujours les dernières tonnes de GES qui sont les plus difficiles à annuler.
Pour cela, il faut passer dans notre consommation d'énergie finale de la proportion de 2 Mtep d'énergies carbonées pour 1 Mtep d'énergies décarbonées à l'inverse soit 2 Mtep d'énergies décarbonées pour 1 Mtep d'énergies carbonées.
Il y a donc deux impératifs :
1- La rénovation énergétique d'une grande partie du parc de logements et du tertiaire,
2- Le passage à la mobilité électrique d'une grande partie de la mobilité thermique.
L'exemple de la Suède est fort intéressant en ce sens qu'elle a pratiquement rénové son parc de logements en 10 ans et qu'elle est le pays qui s'est le plus équipé en pompes à chaleur.
Si l'on veut donner la priorité à la rénovation énergétique et aux énergies renouvelables thermiques, la France ne peut plus se ruiner en soutien aux éoliennes et au photovoltaïque ainsi qu'en démolition de son parc électronucléaire.
L'exemple à suivre est celui qui nous est donné par la Suède où les rejets de CO2 par habitants sont comparables aux nôtres et surtout pas celui de l'Allemagne dont la transition énergétique est un échec patent.
GOUVERNER C'EST CHOISIR
Commentaires
Bravo pour ce plaidoyer pour une écologie responsable.
Merci Monsieur FLUCHERE pour ce plaidoyer pour une écologie responsable s’attaquant aux vrais problèmes de manière efficace et qui en même temps propose des solutions économiquement et socialement viables.
C’est un vrai bonheur de lire ce document.
Bravo et merci pour votre contribution.
Bien cordialement.
Merci pour cette synthèse
C'est clair, net et précis !
Et ceci même si je ne suis pas favorable au maintien (voire l'augmentation, comme dans le scénario Négatep) de l'ensemble du parc nucléaire.
On doit pouvoir s'orienter "doucement" vers une solution intermédiaire, avec baisse de x % du nucléaire sans pour autant mettre en péril la sécurité d'approvisionnement.
J'y vois un avantage, les pro et anti nucléaires vont se rapprocher ;-)
Belle remise en perspective des VRAIS priorités
Bravo pour ce travail de synthèse, qui remet en perspective les évolutions passées et actuelles, et qui rappelle surtout où sont les vraies priorités du moment ... ça fait du bien ...
Cette note a l'intérêt de
Cette note a l'intérêt de mettre en lumière les réalités du problème de la programmation pluriannuelle de l'énergie dans l'état actuel des jtechnologies matures et la bonne hiérarchisation des objectifs. Elle a en outre le grand mérite de rendre les arguments accessibles à tous, la difficulté de ce problème résidant dans le fait qu'il comporte une part importante d'éléments techniques alors que leur maîtrise échappe à une majorité de la population.
Elle répond aussi à la nécessité d'avoir à l'esprit que la part imputable à la production d'électricité engage l'avenir sur 40 ans et plus sans contrarier la nécessité de poursuivre des recherches et en permettant des adaptations en fonction de l'évolution des technologies.