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Question n°180

Transition énergétique : confusion entre la réduction des énergies carbonées et celle du nucléaire

Ajouté par Pierre ANONYMISé (Lyon), le
[Origine : Site internet]
Priorités de la PPE

Pourquoi le gouvernement entretient-il la confusion entre la réduction des énergies carbonées et celle du nucléaire qui y contribue fortement ? Pourquoi limiter la consommation d'énergie lorsqu'elle est décarbonée ? Cette transition ne cache-t-elle pas la volonté de se passer du nucléaire quel qu'en soit le coût ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a fixé les objectifs de décroissance de la part du nucléaire dans le mix électrique et de 40 % de production d’électricité à partir d'énergies renouvelables en 2030. L’action en matière de lutte contre l’effet de serre va bien au-delà de ces deux objectifs, comme vous le soulignez. Le gouvernement a ainsi affiché dans son Plan climat l’ambition d’atteindre la neutralité carbone en 2050. La loi de transition énergétique prévoit d’ailleurs un objectif spécifique de réduction des consommations des énergies fossiles de 30 % en 2030.

En ce qui concerne l’électricité, dans la communication du Conseil des Ministres du 7 novembre 2017, le Gouvernement a rappelé « son attachement à la diversification du mix électrique, qui se traduit par le double objectif d’une baisse à 50 % de la part du nucléaire dans la production d’électricité et d’une forte croissance des énergies renouvelables dont le potentiel économique est désormais démontré ».

Cette diversification permet notamment de renforcer la sécurité d'approvisionnement en électricité.

Ainsi que l'a rappelé à plusieurs reprises l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), il est en effet important de disposer de marges suffisantes dans le système électrique pour faire face à l’éventualité de suspendre simultanément le fonctionnement de plusieurs réacteurs qui présenteraient un défaut générique grave. Un exemple de tel défaut générique est l’anomalie de concentration en carbone de l’acier qui a affecté les générateurs de vapeur de douze réacteurs à l'hiver 2016. Le développement des énergies renouvelables contribue ainsi au renforcement des marges d'approvisionnement susceptibles de pouvoir faire face à de tels événements.

Les moyens de production d’énergie, quels qu’ils soient, génèrent des impacts sur l’environnement : occupation des sols, consommation de ressources, déchets, impacts sur la biodiversité et les paysages, qui soulèvent d’ailleurs régulièrement des questions d’acceptabilité locale et nationale. Avec le niveau actuel des marchés de l’électricité, toutes les nouvelles installations de production d’électricité ont besoin de soutien public et représentent donc un coût budgétaire. Enfin, les ressources énergétiques nationales étant limitées, une partie importante de nos consommations sont importées. Pour toutes ces raisons, la maîtrise de la demande en énergie est justifiée, même lorsque l’énergie consommée n’émet pas de gaz à effet de serre.

Commentaires

l'ASN n'a jamais dit qu'il fallait développer des électricités renouvelables intermittentes pour faire face à une indisponibilité de quelques unités nucléaires. Tout simplement parce que le nucléaire est garanti et les ELRi ne le sont pas.
A noter que durant l'année 2017, le point bas atteint par un parc de 12 000 MW éolien a atteint 50 MW et que le PV est forcément absent la nuit.
Cette réponse est strictement nulle!

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