Avis n°332
L'atelier "Hydroélectricité"
le ,Pour ses défenseurs, l’hydroélectricité, énergie du territoire, première énergie renouvelable, ne doit pas être l’oubliée de la programmation pluriannuelle de l’énergie. Aussi la profession a-t-elle rédigé un livre blanc et finalise-t-elle un cahier d’acteur pour l’actuel débat.
La loi de transition énergétique procure des outils pour le développement de l’hydroélectricité mais ils doivent s’inscrire dans un cadre économique et règlementaire permettant de dégager une rentabilité suffisante pour que cette énergie ne soit pas étranglée par les prix du marché de gros qui évoluent à la baisse.
Sous cette réserve, il existe un potentiel de développement en France tant pour de grands ouvrages que pour la petite hydroélectricité (installations de moins de 10MW). Mais des associations de défense de l’environnement contestent un tel développement en faisant valoir notamment que l’hydroélectricité serait pour une large part responsable du mauvais état écologique de nombre de nos cours d’eau.
Enfin la mise en concurrence des concessions lors de leur renouvellement fait débat au motif qu’elle pourrait porter atteinte à notre souveraineté énergétique et ne constituerait pas une solution adaptée à notre pays.
Intervenants :
Marie Noelle Battistel, députée de l'Isère
Yves Giraud, directeur de la division hydraulique EDF
Christine Etchegoyhen, présidente FHE
Jacques Pulou, FNE
Animation : Noël de Saint-Pulgent, membre de la CPDP PPE
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Commentaires
Je suis partisante d
Je suis partisante d'exploiter à fond l'hydro electricité. Ainsi que l'éolien. Le nucléaire me fait peur, à cause des déchets que nous allons laisser aux générations futures, ainsi que des risques liés au terrorisme. Pourrait on utiliser la force marée motrice, l'éolien en pleine mer. Je pense que les personnels EDF sont bien formés, et toujours au courant des progrès (mon fils en fait partie)
Que peut-on tirer encore de l'hydroélectricité en France?
L'hydroélectricité a certes de grands mérites, et sans doute faut-il la développer autant que possible en France. Mais quel est ce possible? A partir de la quantité d'eau tombant annuellement sur la France, environ 450 km3, et de l'altitude moyenne de la France, 343 m, l'énergie potentielle correspondante est d'environ 400 TWh. Mais une grande partie de cette eau retourne à l'atmosphère, en particulier en été, et s'infiltre dans le sous -sol, les installations hydroélectriques ont des rendements de l'ordre de 80 %, une partie de l'eau des barrages est utilisée pour l'agriculture ou les loisirs. Bref, j'ai l'impression que la production actuelle, en moyenne de 70 TWh , ne peut guère être augmentée, et que cette petite augmentation ne peut se faire qu'à grands frais.
Par contre, créer de nouvelles STEP paraît intéressant. Que peut-on faire raisonnablement dans ce domaine?
Concurrence et nouveaux développements
La mise en concurrence de l'hydro-électricité et la multiplication des opérateurs est extrêmement délétère pour l'avenir de cette filière. Il faut revenir à une gestion intégrée, publique, au service de l'intérêt général et non privatiser.
L'opérateur historique, grâce à l'expérience de son très grand parc et à son ingénierie intégrée, est capable de faire de l'hydro-électricité durable socialement, écologiquement et économiquement, y compris sur le développement de nouveaux projets. Revenons à un pôle public de l'énergie unique au service de l'intérêt général et non piloté par la finance et le cash.