Point de vue n°109
Cahier d'acteur n°52 - Commission éolienne du SER
Eolien terrestre : un ingrédient essentiel du nouveau modèle énergétique français
Le vent est une source d’énergie locale, verte, gratuite, abondante et prévisible. Les éoliennes permettent aujourd’hui d’exploiter cette ressource naturelle à des coûts très compétitifs et de renforcer l’indépendance énergétique de la France à travers la diversification de son mix électrique. Les parcs éoliens produisent, sur les territoires où ils sont implantés, une énergie propre, sans émissions de gaz à effet de serre, sans risques sur la santé et aux effets maîtrisés sur la biodiversité. L’énergie éolienne permet également d’apporter des bénéfices directs aux territoires, souvent ruraux, qui les accueillent, en particulier avec les retombées économiques qui permettent d’améliorer le cadre de vie des riverains. Ces derniers peuvent de plus en plus participer et investir dans ces projets, grâce au financement participatif. Enfin, la filière compte déjà aujourd’hui en France plus de 18 000 emplois non délocalisables dans 800 entreprises.
Commentaires
@4V
Production proche des lieux de consommation: en prenant l'exemple du nucléaire que vous aimez tant, les centrales sont-elles si proches des lieux de consommation? Flamanville par exemple? On a construit un réseau capable de dispatcher l'énergie partout, pourquoi pour l'éolien ça vous pose un problème? Sachant au passage que le coût du réseau développé à l'époque pour le nucléaire ne semble jamais être intégré au coût du nucléaire alors qu'on aime le rajouter aux coûts des EnR...
Verte: effectivement aucune action de l'homme n'est "verte" (même si aucune définition de vert n'existe vraiment), mais en termes de recyclage des composants, on atteint des taux très importants ce qui n'est surement pas le cas d'autres modes de production.
Gratuite: le vent est effectivement gratuit car il souffle sans action de l'homme, de même que le soleil par exemple. Votre comparaison avec le pétrole n'a pas de sens puisqu'il faut mettre des millions pour aller le chercher justement...
Abondant: oui, car infini, avec certes des périodes sans, mais regardez plutôt les périodes avec et proposez des solutions pour les périodes sans, au lieu de pointer les quelques jours dans l'année en France ou en Europe ou il y a 0 vent.
Et effectivement certains territoires ne sont pas propices, l'Aquitaine par exemple dont le gisement très faible n'a pas d'éoliennes.
Prévisible: quels problèmes au réseau évoquez vous? RTE s'est adapté et sait prévoir les productions. RTE a su s'adapter et saura s'adapter encore, de la même manière qu'il a su s'adapter à une énergie de masse comme le nucléaire qui produit même quand on en n'a pas besoin (la nuit). Et là on a su trouver des solutions pour gérer cet énorme surplus de production qu'on brade à nos voisins la nuit car ils sont comme nous et consomment tout aussi peu la nuit.
@ Thomas
C'est un peu pénible de discuter avec vous; on vous donne les chiffres, les faits qui contredisent tout ce que vous dites, et vous continuez droit dans vos bottes... Pendant ce temps là on ne parle pas des vrais sujets: transport, chauffge, industrie...
"On a construit un réseau capable de dispatcher l'énergie partout, pourquoi pour l'éolien ça vous pose un problème?..."
Parce que sans ENR, ce réseau convient très bien, avec, il faut le renforcer. C'est donc un surcoût.
"recyclage des composants,"
Les pales, vous recyclez?
"gratuité"
Vous faites semblant de ne pas comprendre? Il faut "aller chercher" le vent comme on "va chercher" le pétrole; ce n'est pas gratuit, ni pour l'un, ni pour l'autre..
"proposez des solutions pour les périodes sans, au lieu de pointer les quelques jours dans l'année en France ou en Europe ou il y a 0 vent."
Le problème, c'est que pour l'instant, il n'y en a pas, du moins à hauteur des enjeux. Et moi, j'accepte le nucléaire, donc ce n'est pas à moi, mais à vous de proposer.
@ Thomas et SER
Il y a du vrai dans le cahier d’acteur ; il est indiqué « la Commission représente les intérêts de la filière ». Ça n’excuse pas tout, même si ça explique beaucoup.
Nous devons insister sur le fait que les relevés de consommation et de production RTE sont des données incontestables, qui infirment souvent les fables propagées par les officines peu scrupuleuses.
Voyons les faits :
Foisonnement : l’ADEME semble avoir renoncé à cette légende, continuellement dénoncée par les faits. On peut le vérifier sur les relevés RTE 2017 : en France les éoliennes ont généré moins de 10% de leur puissance pendant 2242 heures, soit 25,6% du temps. Où est le foisonnement pendant 25,6% du temps ?
En ce moment (30 mai 2018 à 19h00) il n’y a que peu de vent sur toute l’Europe : https://www.windy.com/?49.115,6.176,5 Donc :
Production française : 689 MW sur 13714 MW installés (5%)
Production allemande : 2790 MW sur 57400 MW installés (4,9%).
Malgré cela des organismes professionnels osent mentir effrontément en faisant croire qu’il y a toujours du vent quelque part, sauf dans de rares cas (26% du temps quand même).
Il appartient au SER de pallier les manques de sa technique qu’il prétend mature, pas à ceux qui constatent qu’il y a manque de vent pendant plus de 26% du temps.
L’éolien est mature ? Ne le subventionnons plus, ni les éoliennes, ni le back-up, ni les raccordements au réseau. Le réseau est propice depuis toujours à une production centralisée, c’est comme ça ; donc le raccordement des énergies dispersées coûte plus cher.
Prix des derniers AO pour l’éolien marin : plus de 200€/MWh, sans les modifications au réseau, sans le back-up. Il paraît que ça produit un peu plus régulièrement (en tout cas pas en Allemagne en ce moment).
@4V
Mais cher 4V, je vous laisse libre de parler des autres sujets (transport, chauffage, industrie,etc.), allez-y publiez des points de vue, mais vous semblez mettre un point d'honneur à ne contribuer qu'en défaveur des EnR, donc je me permets de vous répondre.
Enfin, je ne nie pas les enjeux liés au développement des EnR, mais je suis moins pessimiste et je constate que dans les différents scénarios de RTE, le développement des EnR sur le réseau français est faisable à un niveau important, sans augmentation de CO2, et sans risque de black-out. Et ce développement permet de poursuivre la baisse des coûts qui est réelle, et la recherche de solutions permettant leur meilleure intégration.
@ Bernard CY: tarif pour l'éolien offshore en France: ces tarifs datent de 2011 et 2013, avec la volonté de créer une filière industrielle française, et avec des procédures d'appels d'offres et d'autorisations peu efficaces). Il faut regarder les tarifs des prochains parcs: si on regarde au UK par exemple ou en Allemagne, les tarifs - raccordement inclus sont environ de 65€/MWh pour les futurs projets.
@ Thomas
"Et ce développement permet de poursuivre la baisse des coûts qui est réelle, "
Alors pourquoi le prix de l'électricité, lui, augmente? Pourquoi ne diminue-t-il pas en Allemagne?
Pourquoi l'Académie des technologies, la cour des comptes, l'académie des sciences, les sociétés chimiques et physiques de France, les associations d'ingénieurs et de scientifiques crient tous à l'aberration et à l'incohérence?
Sur les coûts: si j'ajoute un investissement inutile à 60 €/t , et même à 0€/t, il n'en reste pas moins qu'il est inutile.
La pédagogie, c'est la répétition
Thomas, un mix électrique avec Electricités Renouvelables intermittentes (ElRi) coûte automatiquement plus cher qu'un mix sans ElRi, puisque les capacités éoliennes ne peuvent pas remplacer les centrales pilotables et s'y ajoutent donc, elles diminuent de fait la rentabilité du pilotable et nécessitent des développements importants du réseau. L'électricité produite par le mix avec ElRi sera donc automatiquement plus chère qu'avec un mix sans ElRi, aussi bas que soit le coût de production de ces dernières. Il s'agit d'une évidence que vous ne voulez pas reconnaître, bien que le niveau de compétence requis pour le comprendre soit celui du certificat d'études. Pourtant, vous me semblez être bien au-dessus de ce niveau. Quel est votre problème?
Il est aussi très étonnant que vous ne sembliez pas avoir compris que le pétrole et le vent nous sont donnés par la nature, et que ce qui nous coûte, c'est d'aller les chercher et les mettre en oeuvre. Et à cet égard, le vent nous coûte plus cher que le pétrole
Encore une fois, je ne nie pas le
Encore une fois, je ne nie pas le coût des EnR pour la collectivité. Mais si la France avait mis en oeuvre une politique intelligente des EnR plus tôt, peut-être que celles-ci auraient été compétitives plus rapidement.
C'est ce qu'il faut espérer de la PPE actuelle: que des orientations intelligentes soient fixées pour donner de la visibilité et tendre vers des énergies les plus soutenables possibles.
Par contre, dire qu'elles sont inutiles n'est pas vrai. Elles seraient inutiles si les solutions existantes en face étaient 100% sans défauts.
Hors malheureusement, le nucléaire bien qu'il ait permis à la France de créer une filière importante, fait maintenant face à des enjeux importants qui fait que la courbe du prix du nucléaire augmente au lieu de diminuer! Le nucléaire ancien demande sans cesse des investissements, qui vont durer jusqu'à minima 30 ans après la fin de leur exploitation.
Le nucléaire nouveau est à un niveau de coût bien plus élevé que prévu. Et il me semble qu'aucun d'entre vous n'ait été en mesure de dire quel sera le coût du kWh en sortie de Flamanville.
En parallèle, le coût et les conséquences d'un accident type Fukushima ou équivalent ne peuvent pas être écartés d'un revers de manche... Alors certes, le discours est toujours rassurant, mais ces enjeux et les sommes liées à ces enjeux font qu'il reste pertinent de diversifier en intégrant entre autres des EnR dans notre système.
Quant aux augmentations du prix de l'électricité en France, quelle part est factuellement imputable aux EnR?
@Thomas
Vous considérez notre nucléaire comme trop dangereux. Ce n'est pas mon opinion, mais je respecte la vôtre.
Par contre, si vous souhaitez arrêter le nucléaire, il faut assumer pleinement que dans ce cas, il faudrait construire des centrales à gaz (ou même au charbon, comme les Allemands.
Et la position française, descendre à 50 % du mix, est absurde; elle ne change rien quant au risque, elle l'accroit plutôt, et prévoit des ENR intermittentes dont on n'a pas besoin si on reste à 75%.
"Le vent est une source d
"Le vent est une source d’énergie locale, verte, gratuite, abondante et prévisible."
- ça ne sert à rien d'avoir une énergie locale si il n'y a pas de consommateurs autour. Il faut produire l'énergie là où on en a besoin.
- verte: cela ne veut rien dire. Le béton du socle est vert? La résine des pales est verte?
- gratuite: le pétrole aussi est gratuit. Il faut juste aller le chercher.
- abondante: temporellement, non, puisqu'il y a des jours sans vent. Géographiquement non plus. Tous les territoires ne peuvent pas être truffés d'éoliennes.
- prévisible: à peu près d'un jour sur l'autre, mais ce sont les fluctuations rapides qui posent problèmes au réseau, et elles ne sont pas prévisibles. Et cela ne sert à rien que ce soit prévisible, si c'est pour prévoir...qu'on aura rien.
"Ce gisement s’appuie sur trois régimes de vents
complémentaires. La production des éoliennes qui sont réparties dans
différentes régions aux régimes de vent indépendants, alliée à celle des autres énergies renouvelables, permet un foisonnement de l’électricité injectée sur le réseau."
Ceci est un mensonge pur et simple; des dizaines de commentaires sur ce site en ont fait la preuve.
"Ainsi, dans une année, une éolienne fonctionne à
pleine puissance près de 2 100 heures en moyenne, ce qui correspond, au nombre d’heure de fonctionnement
annuel d’une chaudière."
Sauf qu'une chaudière, ça produit quand on veut, l'éolienne, quand elle veut.
La SER nous prend pour des imbéciles.