Point de vue n°71
Impact santé des diverses filières d'énergie
Contribution GR n°4 - Perception risques 1 : Impact santé des diverses filières de production d’énergie
La part du nucléaire en France va donc être réduite d'un tiers, c'est la loi LTECV votée en 2015 sans ébat national qui le dit, sans qu'un jutificatif convaincant accompagne cette décision. Il est clair que cette décision très coûteuse va à l'encontre de la lutte contre le réchauffement climatique (COP 21,accord de Paris) dont la France déclare pourtant vouloir être le champion. Comment expliquer une telle contradiction sur un enjeu aussi considérable ? Si on se refuse à prendre en compte des considérations d'arithmétique électorale, on peut s'orienter vers un nondit sous-jacent de toutes les questions concernant le nucléaire : crainte diffuse par le souvenir ineffacé de son usage militaire, et par son application civile à la production d’énergie électrique qui confirme la puissance mystérieuse de cette source où la fission d’un gramme d’uranium fournit la même énergie électrique que la combustion de plus de 2 tonnes de charbon. S'y ajoute le risque induit par les rayonnements ionisants qui restent perçu comme encore insuffisamment connu, et présente un caractère durable car les combustibles nucléaires usés restent radioactifs pendant des siècles à l'état de déchets qu'il faur savoir gérer. Comment donc ne pas être réservé vis-à-vis d’une énergie aussi puissante et aussi mystérieuse aux yeux du grand public ? Le nucléaire a donc ceci de particulier que sa perception sociale est dominée par son aspect risque, contrairement aux autres sources d'énergie pour lesquelles cet aspect existe depuis longtemps, mais ne fait plus la une des médias. Le niveau de formation scientifique du public moyen est insuffisant pour lui permettre d'établir sa propre évaluation de ce risque à partir des informations (et désinformations) dont il dispose dans les médias courants, et il doit déléguer sa confiance à des organismes tiers dont il doit évaluer la compétence et l'objectivité. Plusieurs organismes internationaux suivent régulièrement l'incidence sur la santé publique des diverses sources d'énergie et en dressent des statistiques. L'Académie des technologies, qui avait créé en 2013 un groupe de travail sur la perception des risques, a regroupé ces statistiques dans un rapport de mai 2017 joint ci-dessous pour apporter sur ce sujet une information indiscutable aux participants du débat national sur la PPE : Impact sur la santé des filières de production d’énergie - Evaluations comparatives sur les 50 dernières années.
Commentaires
Raison plutôt que passion
Merci pour votre argumentaire étayé qui démontre que le nucléaire est, de loin, la source de production d'électricité la moins risquée pour le public et pour les travailleurs.
Vos arguments sont-ils pris en compte par les médias qui relayent trop souvent la peur des catastrophes ?
Bien sûr il y a eu Tchernobyl puis Fukushima mais notre Autorité de Sûreté Nucléaire est la plus sévère au monde et la meilleure garantie pour nos concitoyens.
Nos élus et responsables politiques devraient s'imprégner de vos arguments et retrouver la raison plutôt que de céder à la passion...
quelle mortalité pour l'éolien et le solaire photovoltaïque?
On est sûr, si l'on prétend que l'éolien et le solaire photovoltaïque font aussi des morts par accidents mais aussi des morts différées par maladie, de voir l'incrédulité dans les yeux de son interlocuteur. Pourtant, il est incontestable qu'ils provoquent des morts directes par accident, déjà plusieurs milliers pour l'éolien selon certaines ONG qui suivent ces questions, et des maladies comme par exemple en Chine dans les exploitations de terres rares utilisées par les aimants permanents. Les conséquences des infrasons provoqués par les éoliennes sur la santé sont actuellement l'objet d'un questionnement de plus en plus pressant