Avis n°358
Réchauffement ou changement climatique ?
le ,Réchauffement ou changement climatique ? Il faudrait savoir. Ce n'est pas la même chose.
Il y a environ 20 ans on nous expliquait que la température du globe allait monter de façon exponentielle, que le désert allait s'installer dans le Sud de la France, qu'on pourrait planter de la vigne en Scandinavie et que les stations de ski allaient fermer faute de neige.
Depuis 2 ou 3 ans et Insidieusement, on nous habitue au nouveau concept de "changement" ou "dérèglement" climatique. Même le débat public PPE s'y met dans ses thèmes de discussion : Exit le Réchauffement, Bonjour le Changement. Il semblerait qu'on ne soit plus très sûr du réchauffement, que le GIEC cherche désespérément la chaleur annoncée, peut être disparue au fond des océans. On se réfugie maintenant vers le beaucoup plus prudent "changement climatique". Celui-ci ne veut pas dire grand-chose étant donné que tout ce que l'on sait du climat depuis des millions d'années montre qu'il n'a jamais été stable. Il n'y a jamais eu de "règlement climatique" il ne peut pas y avoir de "dérèglement climatique".
Paradoxalement ce glissement sémantique se fait sans débat, comme s'il allait de soi et sans changer une ligne du mantra écologiste qui le soutient : le CO2 est responsable, l'Homme (surtout occidental) est responsable.
La question que doit se poser tout citoyen et tout responsable politique est la suivante : peut-on investir des centaines de milliards et modifier radicalement la structure de pans entiers de notre économie (industrie, chauffage, transports) sur la base de théories et de modèles qui changent tous les 20 ans. Peut-on faire confiance à des experts dont la seule constance semble être de vouloir embrigader leurs concitoyens ?
Commentaires
Changement climatique
Actuellement il semble bien qu'un changement climatique soit en cours. Les situations de blocage météo (persistance d'un certain type de météo - vague de froid, canicule ou météo orageuse comme actuellement - sur une durée de plusieurs semaines) semblent devenir plus fréquentes. Elles peuvent d'ailleurs se succéder, ce qui peut entrainer des contrastes météo très marqués en l'espace d'une semaine ou deux seulement (y a plus d'saisons ma brave dame :) ).
Ces situations sont liées à des ondulations marquées du jet-stream en altitude (à la frontière entre la troposphère et la stratosphère). On a vu fleurir ces derniers mois des articles sur ce sujet dans des revues comme Sciences&Avenir (https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/le-changemen...). Ils traitent tous le sujet de manière biaisée en partant du principe que cela résulte probablement du "changement climatique" (sous-entendu anthropique).
Il est bien probable que la baisse d'activité solaire en soit plutôt la cause, par un ou des mécanismes que l'on est pas encore en mesure d'expliquer précisément (interaction des champs magnétiques solaire et terrestre, baisse de la température stratosphérique liée à une baisse du rayonnement UV,...).
Il y a également les océans qui jouent un rôle majeur. Dans l'atlantique nord, une variation cyclique d'environ 60/70 ans de la température de surface de l'eau (appelée oscillation multidécennale atlantique) a été mise en évidence il y a plusieurs décennies et il semble que la phase "chaude" dans laquelle on se trouve depuis 25/30 ans laissera bientôt la place à la phase "froide". Cela correspond peut-être à un affaiblissement du gulf-stream (http://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2018-05-02-05h38/affa...) qui semblerait se profiler dans les années à venir.
Bref la décennie prochaine sera probablement intéressante sur le plan climatique (surtout que la baisse d'activité solaire pourrait être forte et durable dans les prochaines décennies) . Il n'est pas improbable du tout qu'un changement climatique soit bien ressenti à nos latitudes, mais personnellement je parie qu'il bénéficiera plus aux vendeurs de vêtements chauds qu'aux vendeurs de crèmes glacées et climatiseurs.
Il semble que le GIEC qui pour l'instant - conformément à la directive politique qu'il a reçue à sa création en 1988 - se focalise sur le paramètre climatique mineur qu'est le CO₂ soit conscient de cela et qu'il ait prévu de mieux prendre en considération le paramètre solaire dans ses modèles climatiques en vue du prochain rapport.
C'est la courbe exponentielle du taux de CO2 qu'il faut regarder
Personne ne dit que le CO2 atmosphérique est mauvais en lui même. Il est même nécessaire pour qu'il ne fasse pas trop froid sur la terre et comme vous le dites bon pour la photosynthèse mais point trop n'en faut. Actuellement nous sommes en déséquilibre : il y a plus de production de CO2 dans l'atmosphère que d'absorption de ce CO2 atmosphérique par les plantes, les océans, par des processus physiques et biologiques. C'est cette rupture d'équilibre (émission / absorption) qui est inquiétante et contre laquelle il faut lutter (en diminuant les émissions donc la combustion des combustibles et carburants fossiles et en luttant contre la déforestation). Ce n'est pas plus compliqué que cela !
Non au climatoscepticisme !
Il faut s'en tenir au taux de CO2 dans l'atmosphère qui augmente exponentiellement à cause de l'homme (combustion des carburants et combustibles fossiles). Il y a une corrélation, certes complexe, mais étroite entre la température moyenne et ce taux de CO2 atmosphérique. Il faut dire "stop au énergies fossiles" et je dis "vive les énergies renouvelables". Ça ne sert à rien de rester dans le déni. On risque plus à ne rien faire qu'à faire quelque chose car le "coût de l'inaction" est incommensurable. Il y a plus à gagner qu'à perdre dans la transition énergétique et les économies d'énergie (emplois non délocalisables, lutte contre la pollution, pour la préservation des forêts, de la biodiversité et pour la santé publique).
Lire l'article suivant : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/09/la-concentration...