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Avis n°129

Éolien et Solaire… la fin d’une idée ?

Ajouté par sebastien ANONYMISé (conde), le
[Origine : Site internet]
Energies renouvelables

Déjà que les pays les plus dotés d’éoliennes et de panneaux solaires sont également les plus émetteurs de CO2 dans l’atmosphère, hors pollutions induites dans les mines variées qui produisent les matières premières de ces équipements… voilà que l’évolution de leur contribution à la production (en MWh – Mégawattheures) ne suit plus le rythme des installations de nouvelles éoliennes ou de nouveaux panneaux. Ainsi, en France, entre 2015 et 2017, la puissance des éoliennes a cru de 29.8% pour une évolution de la production de seulement 6,4% et pour un ratio de seulement 4,7% de la production annuelle totale d’électricité. Il en va de même des panneaux solaires. Rien que durant la dernière année, leur puissance a augmenté de 18,1% alors que la production ne grimpait que de 3,6% pour seulement 1,8% de la production annuelle totale d’électricité (8600 GWh). Sachant qu’en plus leur production est intermittente et qu’elle va même, pour l’éolien, à l’encontre des réseaux en y injectant du courant réactif (par le biais des variations de fréquence), et en y ajoutant le montant exorbitant de leur coût (5.6 Md€ en 2017), on peut légitimement se demander si, comme nos grands dirigeants d’autrefois (ceux qui avaient une vision pour la France et pour l’Europe), on ne ferait pas mieux de consacrer cet argent à installer quelques réacteurs EPR de plus (à ce rythme de dépenses, on peut en installer deux tous les trois ans). Un seul de ces réacteurs produit 12600 GWh en production qui plus est continue et gérable, et est fabriqué essentiellement en France ou en Europe, contrairement aux panneaux solaires et aux éoliennes. Il est temps que les Français reprennent la main pour éviter d’enlaidir les campagnes pour une production limitée, intermittente et, somme toute, inutile.

Commentaires

Après l'engouement des années 90, surtout en Californie il semble que les Etats Unis abandonnent de plus en plus l'éolien. Il y aurait 14 000 éoliennes abandonnées aux USA. A étudier, à méditer avant d'investir des sommes colossales chez nous dans cette technologie "intermittente".

83000

Je crois que plus personne n'ose utiliser ce raccourci.
A titre d'exemple la Suède possède une plus grande part d'éolien que l'Allemagne et est pourtant mois émettrice en CO2 que la France. L'Allemagne ne cesse de réduire ses émissions de C02 malgré la fermeture de ses centrales nucléaires.
La France malgré le développement des EnR a fermé et continue de fermer des centrales thermiques (Bilan RTE).

80880

Bonjour,
Voici le commentaire d'un ecologiste allemande...
"Malgré le développement des énergies renouvelables, qui représentent désormais un tiers du mix énergétique, les émissions de CO2 n’ont pas baissé en Allemagne depuis 2009. "La moyenne dans l’Union européenne est de six tonnes de CO2 par habitant, dit Jürgen Trittin, l’un des leaders du parti écologiste. En Allemagne, nous sommes à 9", dénonce-t-il."
https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/debut-de-la-cop23-a-b...

27160

Bonjour,

En effet,

A ce jour, les Etats-Unis sont titulaires de 400 000 tonnes de déchets éoliens dont une partie très toxique, dont les américains ne savent quoi faire...

En France, 50 000 euros sont attribués au démantèlement qui coûte plus de 400 000 par éolienne... hors déchets très toxiques pour lesquels aucune filière n'existe.

Il y a un problème de fond à régler.

S. R.

27160

En 2017, la proportion d'éolien dans le mix de production électrique était de 11-12 % en Suède, et de 16-17 % en Allemagne. Première inexactitude donc. D'autre part,le mix de la Suède n'émettait pratiquement pas de CO2 avant même l'introduction de l'éolien, car constitué essentiellement d'hydroélectricité et de nucléaire. Le développement de l'éolien en suède n'a donc pas cet objectif, mais plutôt je crois de conserver de l'eau dans ses barrages pour vendre de l'hydroélectricité à ses voisins, l'Allemagne par exemple, à prix élevé quand ils sont en période de pointe de consommation.En Allemagne, la situation est très différente: ayant très peu d'hydroélectricité et de moins en moins de nucléaire, is doivent avoir recours aux centrales à combustibles fossiles, et pour l'instant charbon bien plus que gaz d'où leurs émissions très élevées.Contrairement à ce que vous dites, le développement de l'éolien n'a pas fait baisser les émissions de leur mix de production électrique au cours des dix dernières années, et la tendance semble même être à l'augmentation.
Quant à la France la situation est voisine de la situation suédoise, et l'éolien ne peut y faire baisser que marginalement les émissions de CO2, en se substituant par hasard à ce qui nous reste de production thermique, mais pas pour longtemps puisqu'il est question de fermer ce thermique. Mais nos possibilités en hydraulique par habitant sont beaucoup plus faibles qu'en Suède et nous ne pouvons guère jouer au même jeu qu'eux. En bref, un fort développement de l'éolien chez nous n'a guère d'intérêt, et ne peut que faire augmenter chez nous le prix de l'électricité pour les ménages, comme c'est le cas général en Europe de l'Ouest.

17530

Aux problématiques de baisse des rendements dont il est question (meilleurs emplacements déjà utilisés, usure du matériel, ...), les professionnels répondent par des améliorations techniques (taille xxl pour les éoliennes, technologie qui progresse pour le PV). Il faudrait avoir des données précises pour se prononcer sur l'évolution exacte des rendements.

Mais la question importante reste : quelle énergie pilotable pour le pic de 19h, un soir d'hiver sans vent ?

L'appli RTE permet de trouver dans l'historique des créneaux pour lesquels il n'y a pas de mutualisation entre les ENR, juste pas de vent.

On peut donc compter sur les pays voisins mais c'est limité aux interconnexion et à ce que nos voisins peuvent fournir.

Donc sauf révolution sur le stockage (le pompage turbinage ne possède pas un mauvais rendement mais reste gourmand en capitaux et en espaces naturels // les batteries créent compétition sur les métaux, voir ou ça mène), il faudra choisir entre les délestages (ça peut s'organiser sur des usages non prioritaires) ou l'installation en Back up de moyens de production pilotables pour tout ce qui ne l'est pas. Ce qui pourrait être un peu cher.

Bref, solaire ou éolien, pourquoi pas, mais quelle énergie pilotable pour équilibrer le réseau en général, et quand il n'y a pas de vent en particulier.

60810

Votre comparaison avec la Suède et l'Allemagne n'est pas correcte. J'ai écrit la description de la Stratégie Bas Carbone de la Suède dans les avis, il serait bon que vous en preniez connaissance. Et vous pourrez voir que la comparaison avec l'Allemagne n'est pas exacte. Enfin, les émissions de gaz carbonique françaises et allemandes augmentent tandis que celles de la Suède baissent et qu'elle a divisé déjà par 2 sa consommation de combustible fossile.

69003

La baisse de cette contribution est parfaitement logique puisqu'afin d'éviter le mitage du territoire les éoliennes sont de préférence concentrées au même endroit.
A une plus grande échelle, c'est aussi certainement pourquoi deux régions accueillent à elles seules 50% de l'éolien national : Hauts de France et Grand Est.
Le foisonnement du parc est donc en baisse.

Le gouvernement espère visiblement que le renouvellement des éoliennes, par des machines plus performantes permettra une meilleure production.

Il faut toutefois considérer que celles-ci nécessitent, de par leurs dimensions plus imposantes, davantage d'espace entre les mâts et de plus grandes distances de sécurité vis à vis des voies de circulation (sauf voies communales). Le nombre d'éoliennes devra donc baisser à mesure qu'elles augmentent en taille.

C'est d'ailleurs pourquoi les scénarii proposés par RTE donnent des prévisions du nombre d'éoliennes en 2035 à partir d'éoliennes terrestres de 3,63MW. Sauf pour Ohm qui s'appuie sur des éoliennes de 2,85MW, mais je ne trouve pas l'explication de cette exception.

Exemple pour Ampère : 52GW installés pour 14300 éoliennes terrestres. Voir page 2 ici : https://www.rte-france.com/sites/default/files/bp2017_chapitre_06.pdf

Si nous devions donc parvenir à cette puissance aujourd'hui avec des éoliennes de la taille moyenne actuelle, soit de 2MW, le nombre de mâts devrait être de 26000 éoliennes terrestres, et non plus de 14300...

Il me semble dommageable que RTE s'appuie sur de telles puissances par mâts, puisque pour le moment ces éoliennes n'existent pas encore tout à fait.
En effet, l'éolienne la plus puissante est apparement en Allemagne et fait 3,4MW.

Il faut toutefois noter qu'elle mesure 264 mètres en bout de pales, et il semble très incertain que beaucoup de riverains accepteront de tels monstres à 500m de leur habitation...

80540

La question de l’intermittence et les inconvénients que celle-ci génère est souvent évoquée à propos des éoliennes et des panneaux voltaïques. L’autre caractéristique des éoliennes et des « champs photovoltaïques » est leur dispersion sur tout le territoire. Leurs promoteurs prétendent que c’est naturel et génial, que c’est un avantage ! En réalité cela exige qu’on construise beaucoup, beaucoup de pylônes, des transformateurs et des câbles jusqu’à eux : dépense importante dont on parle trop peu. On comprend que, pour les éoliennes en mer cette dépense puisse même être considérable, et que leur compétitivité sans aide soit peu probable. Qui doit payer ces dépenses de réseau ? Elles sont à la charge de l’Etat, en l’occurrence ENEDIS et RTE ! Ce n’est pas normal.
On nous dit que ces énergies sont devenues concurrentielles mai
1- personne ne nous dit quels sont les coûts réels et même on fait tout pour les cacher; et
2- On voit que les subventions continuent

Le citoyen, consommateur et le contribuable
que je suis aimerait enfin connaître la vérité

78960

Les coûts de production du MWh solaire et éolien ont régulièrement baissés sous l’effet des progrès techniques et industriels, favorisés par le levier très puissant que constitue la double garantie (1) d’achat de la totalité de la production et (2) à prix convenu d’avance. Tout entrepreneur rêverait de disposer des mêmes garanties pour son activité !
Pour l’instant, le prix de ces deux garanties est payé par le consommateur d’électricité, en France par la CSPE, en Allemagne par l’EEG.
Mais quand il faudra bien supprimer ces coûteuses garanties (si l’on en croit certains ça doit être possible puisqu’ils affirment que ces deux énergies sont aujourd’hui compétitives) quels seront les prix de marché les jours de bon vent ou de grand soleil ? Ils vont logiquement s’effondrer très en dessous du coût de production. Cet effondrement sera d’autant plus marqué que les programmes envisagés prévoient une forte progression des puissances installées.
Il y a aujourd’hui une grande naïveté à croire qu’un coût de production va s’imposer comme un prix plancher, dans un marché qui sera nécessairement en forte surcapacité (capacités pilotables + ENR intermittentes) pour tenter de pallier les effets de l’intermittence (sachant que les formes de stockage, quelles qu’elles soient, ne joueront qu’un rôle marginal à horizon raisonnable)
On peut illustrer cette confusion entre coûts et prix par une simple comparaison agricole : L’agriculteur connaît le coût de sa production, mais il ne connaît pas d’avance le prix qu’il pourra en tirer. Si tout ses voisins ont planté comme lui du choux fleur et que la météo est bonne, le prix de vente sera très inférieur au coût de production, et les choux finiront devant la préfecture.

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