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Avis n°155

Il faut taxer le kérosène

Ajouté par Emmanuel ANONYMISé (Saint Sébastien Sur Loire), le
[Origine : Site internet]

Il faut absolument taxer le kérosène pour qu'un billet d'avion (Nantes-Toulouse par exemple) ne coûte pas moins cher qu'un billet de train alors qu'il pollue 35 fois plus par passager. Il faudrait logiquement que le billet d'avion Nantes-Toulouse coûte 35 fois plus cher que le billet de train Nantes-Toulouse. Sinon, c'est du dumping environnemental et social et c'est contraire à la lutte contre le réchauffement climatique.
Les avions font beaucoup trop de bruit et beaucoup trop de nuisances. Le trafic aérien est équivalent à un pays comme l'Allemagne par rapport à l'impact sur le réchauffement climatique.
Il faut respecter les populations souffrant directement de ces nuisances. Les infliger devrait être puni par la loi car la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres.
En taxant très lourdement ces vols intérieurs, seuls les très riches et très pressés prendraient l'avion et les autres prendraient le train, ce qui mettrait un sérieux coup de frein à l'augmentation exponentielle du trafic aérien qui est complètement absurde sinon criminelle.
Cette manne financière permettrait de développer la SNCF avec toutes ses petites lignes de train. Cela préserverait l'emploi et le statut de cheminot (n'étant d'ailleurs absolument pas à l'origine de ses problèmes venant des mauvaises décisions des politiques pour des raisons idéologiques) à la SNCF ainsi que les emplois et les salaires à la compagnie Air France, vampirisée par les compagnies low cost.
Ces dernières sont un exemple type de dumping social et environnemental privilégiant les intérêts privés, supra-nationaux (paradis fiscaux) aux intérêts collectifs des français (emplois, salaires, santé, services publics, lutte contre le réchauffement climatique, donc contre les risques d'inondations et de catastrophes soit-disant « naturelles »).
Le refus de la fiscalité écologique et du principe pollueur-payeur est une fuite en avant typique du libéralisme sauvage mettant le profit immédiat et l'argent (sale et facile) obtenu grâce à une croissance infinie de la consommation d'énergies sales dans un monde fini au centre du système. C'est pourtant l'humain qui devrait être au centre du système. Le bonheur, ce n'est pas d'avoir plus en polluant plus et en détruisant tout mais d'être mieux, plus heureux et plus libre en polluant moins et en respectant mieux notre santé et notre biodiversité en consommant moins et mieux (ce que l'on appelle la sobriété heureuse avec le bio et la lutte contre les herbicides – pesticides – engrais chimiques, le circuit court, les énergies à 100 % renouvelables, bref, un véritable changement de paradigme).

Commentaires

Bonjour, vous avez oublié de mentionner que les petits aéroports sont largement subventionnés par les collectivités locales. Non seulement, ce n’est pas cher, cela pollue de multiples manières mais en plus c’est grâce à nos impôts.

66600

Bonjour.
Ce matin vers 09:00, les conditions météo étant favorables, j'ai pu compter dans le ciel en haute altitude au dessus du Finistère, dix sept (17) sillages d'avions simultanément. Mais bien entendu les avions très onéreux ne polluent pas contrairement au voitures de tout un chacun.
D'autre part, tous les usagers du chemin de fer ont-ils besoin impérativement de se déplacer coûteusement à 300 km/h? Les Corails et autres trains de nuit étaient souvent largement suffisants, et souvent meilleur marché. Mais Le TGV est beaucoup plus valorisant pour l'image, même si son prix en fait un moyen de transport pour les nantis.
Et on pourrait parler aussi de la soit disant absence de pollution des véhicules électriques, pas de recyclage en fin de vie, impact sociétal de l'extraction des matières premières, nécessité des centrales nucléaires...
Salutations.

29800

Bravo pour cet avis, il est évident qu'il faut taxer le kérosène, c'est une nécessité environnementale, mais aussi une nécessité sociale, puisque finalement, ce sont les personnes qui ne prennent pas l'avion qui paient une parti du billet de ceux qui le prennent.
Pourquoi cet avantage injustifié ?
Michel

60300