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Question n°16

Coût carbone et déchets des ENR

Ajouté par Fabien ANONYMISé (Issy les Moulineaux), le
[Origine : Site internet]
Energies renouvelables

La filière des ENR est souvent comparée à la filière nucléaire sur deux points : le coût carbone et le traitement des déchets. Pourrait-on avoir des chiffres concrets et comparables sur ces deux sujets. Notamment, pourrait-on savoir quel coût carbone et quel traitement est prévu pour les déchets issus des équipements solaire et éolien en tenant compte des moyens pour compenser leur intermittence, de leur empreinte au sol qui ne peut plus jouer son rôle de capteur de CO2...

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Les analyses de cycle de vie sont des études qui comptabilisent les flux de matières utilisés et de polluants rejetés sur l’ensemble du cycle de vie d’un produit, de l’extraction des matières premières jusqu’à la gestion de sa fin de vie. Elles permettent d’avoir une vision sur de nombreux impacts environnementaux.

Le tableau ci-dessous reprend les impacts environnementaux en analyse de cycle de vie de trois filières pour la production d’un kWh. Ces données sont issues de la base de données IMPACT tenue par l’ADEME.

En matière de traitement des déchets, des filières de collecte et de recyclage se mettent en place. Des opérateurs recyclent jusqu’à 95 % des panneaux photovoltaïques. En ce qui concerne l’éolien, la plupart des métaux (acier, fonte, cuivre, aluminium) ainsi que le béton sont recyclés. Les pales des éoliennes sont valorisées sous forme de chaleur ou réutilisées pour faire du ciment.

Pour ce qui est de l’emprise du solaire au sol, elle est inexistante lorsque les panneaux solaires sont installés sur une toiture et est limitée lorsque ceux-ci sont placés au sol. Il faut compter environ 1MWc pour un ha dans ce deuxième cas.

L’installation de panneaux solaires se fera en priorité sur des terrains à faible potentialité écologique et agronomique et ne donnera pas lieu à une artificialisation ou à un changement d’usage des sols susceptibles d’augmenter son impact CO2. En outre, la production d’énergie est compatible avec d’autres utilisations des sols tels que le pâturage ou la réhabilitation des sols au moyen de cultures pérennes. L’emprise au sol nécessaire à l’implantation d’éoliennes est très faible puisque seules ses fondations sont exclusives d’autres usages des terrains. L’artificialisation des sols est marginale dans le calcul de l’impact CO2 de ces filières.