Vous êtes ici

Question n°37

Coûts de production de l'électricité

Ajouté par 2481 (QUINT FONSEGRIVES), le
[Origine : Site internet]

Je demande que, pour comparer les coûts de production du MWh des différentes énergies (nucléaire, thermique, éolien, hydraulique, photovoltaïque, biomasses...), toutes les charges et contraintes sans exception soient chiffrées et intégrées dans un coût complet. C'est capital et ce doit être transparent. Par exemple, pour le nucléaire, il faut y intégrer le démantèlement, le retraitement des déchets, les mises à niveau pour la sécurité, tout… Dans l'éolien, le démantèlement d'un site est intégré dans le coût global, pour le nucléaire non. Certaines charges du nucléaire comme par exemple les mises à niveau post Fukushima sont pour le contribuable.

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Merci de votre participation qui vient enrichir notre réflexion.

Selon les méthodes de calcul et les périmètres retenus, le coût de production des centrales nucléaires existantes, qui prend bien en compte les provisions pour le démantèlement, est évalué entre 32 €/MWh et 60 €/MWh.

En ce qui concerne les nouvelles centrales nucléaires, le coût de production est difficile à apprécier en l’absence de référence récente de série technologique comparable en France. Le prix de rachat de l’électricité garanti par les pouvoirs publics britanniques pour le projet de centrale nucléaire d’Hinkley Point C piloté par EDF est de 92,5 livres par MWh sur 35 ans (soit environ 110 €/MWh au cours actuel). Le coût de production dans le cadre d’une série industrielle devrait être inférieur.

Concernant les nouvelles installations de production d’électricité renouvelable, les coûts devraient continuer à évoluer à la baisse, tirés par le progrès technologique.

Pour le  photovoltaïque, le prix moyen proposé par les lauréats de la dernière période de candidature est de 85 €/MWh pour les installations sur bâtiments, contre 106,7 €/MWh début 2017 et 135,6 €/MWh en 2015.  En 2030, le coût de production du photovoltaïque au sol devrait être compris entre 40 et 50 €/MWh et le coût du photovoltaïque sur bâtiment entre 60 et 70€/MWh.

Le tarif d’achat de l’électricité produite par les parcs de moins de 3 MW ou de moins de 6 éoliennes est actuellement de 82 €/MWh. En 2030, on anticipe un coût de production de l’éolien terrestre compris entre 45 et 60 €/MWh, et de l’éolien en mer compris entre 50 et 100 €/MWh.

La comparaison du coût des différentes technologies doit aussi prendre en compte le fait qu’elles n’apportent pas les mêmes services au système électrique. Certaines sont pilotables et d’autres non ; certaines contribuent à la stabilité en tension et en fréquence du réseau.

Les technologies sont complémentaires. Les énergies renouvelables et le nucléaire ont en commun d’avoir un coût d’investissement significatif et un coût marginal faible, c’est-à-dire qu’une fois que l’investissement est fait, le coût de production de l’électricité est très faible. Quand elles sont en fonctionnement, ce sont donc les installations à utiliser en priorité.

Les centrales thermiques, comme une centrale au gaz par exemple, ont des coûts initiaux d’investissement proportionnellement moins importants mais ensuite elles doivent payer le coût du combustible, le gaz dans l’exemple. Elles sont à l’arrêt le plus souvent mais permettent d’adapter l’offre en cas de pointe de consommation.

Compte tenu du caractère décentralisé et de l’intermittence de certaines filières, les énergies renouvelables développées à grande échelle nécessitent une adaptation des réseaux et une évolution des modes de gestion du système en nécessitant plus de flexibilité.

C’est pourquoi une comparaison des coûts des filières doit intégrer ce coût supplémentaire des réseaux. L’Agence internationale de l’énergie considère que les besoins d’évolution du réseau, à partir de 45 % d’énergies non pilotables, augmentent les coûts de réseau d’un ordre de grandeur compris entre 12 % et 40 % des coûts de production.

Commentaires

Avec le nucléaire il ne faut pas se voiler la face, il y a un risque majeur d’emballement d’un réacteur avec nuage radioactif, ce risque augmente tous les ans avec le vieillissement des centrales et la menace terroriste. Par exemple une défaillance à la centrale du BLAYAIS et un nuage radioactif au-dessus de la ville de BORDEAUX.
Ce cas est ‘il prévu, y aura t’il suffisamment de ressources financières et de moyens pour soigner et indemniser la population de la ville de BORDEAUX et d’ailleurs qu’il faudra aussi déplacer ?
Alors qui paye les assurances (EDF, l’ETAT), ces provisions sont ‘elles intégrées dans le coût de l’électricité et pour quel niveau de couverture ?

31130

Bonjour,

le cout de l'éolien annoncé est peut être juste mains ne reflète pas la réalité car en forçant les parc éoliennes a être petits, isolé et de petite hauteur, vous ne profitez pas de la chute des prix. en effet le prix de l'éolien partout dans le reste de l'europe est moins de 40€, c'est a dire que les producteurs ne touchent aucun subside a l'inverse de EDF pour flamanville.

Toutes les barrières administratives, et restrictions liées à la volonté de nos concitoyen de ne pas voir d éolienne au fond de leur jardin (sauf si cela leur rapporte) ont un cout. On ne peux pas avoir le beurre, l'argent du beurre et le bisou de la crémière.

33400