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Question n°227

Economies d'électricité possibles en 2030 et en 2050 avec l’isolation sous vide

Ajouté par Jean-Louis ANONYMISé (TORTEZAIS), le
[Origine : Site internet]

Utilisée depuis une vingtaine d'années dans des congélateurs domestiques aux USA, mais aussi plus récemment dans l'isolation de bâtiments, particulièrement en Allemagne, l'isolation sous vide, avec moins de 3 cm d'épaisseur, est présentée comme isolant environ 8 fois mieux que les isolants courants.
Cette isolation peut être utilisée dans le froid pour les réfrigérateurs, les congélateurs, et les chambres froides, mais aussi pour les ballons d'eau chaude, les bâtiments, et pour de nombreuses utilisations dans l'industrie, particulièrement pour les fours qui ont des déperditions gigantesques.
Aussi je souhaite que vous fassiez un bilan des possibilités de cette technique :
1) Quelles sont ses performances réelles à l'utilisation, dans les domaines du froid et du chaud, et quelles sont ses durées de vie estimées ?
2) Quelles sont toutes les utilisations possibles et pertinentes de cette technique, et son coût, comparé aux isolants traditionnels ?
3) Quels seraient les gains possibles annuels en TWh à l'échéance de 2030 et de 2050 par secteurs ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Les isolants sous vide étant encore peu utilisés dans le domaine de l’isolation des bâtiments, les retours d’expérience restent encore limités.

Un point d’attention majeur concernant ces panneaux est qu’ils ne peuvent être percés, ce qui a des impacts lors de la pose de l’isolation (le calepinage doit être correctement réalisé, et les espaces résiduels doivent être très bien isolés, afin de limiter les ponts thermiques), mais aussi concernant l’utilisation du bâtiment (dès qu’il y a percement du panneau, celui-ci perd presque toutes ses propriétés isolantes). Ainsi, sans précautions importantes concernant la pose et l’utilisation du bâtiment, et au-delà du risque de perte énergétiques, il y a un risque de pathologies (condensation, moisissures) renforcé par le fait que l’écart d’isolation entre les différentes parties du mur est important.

L’Agence Qualité Construction a ainsi publié en juillet 2016 un communiqué de sa Commission Prévention Produits incitant à prendre des précautions avec ces produits, précisant notamment qu’il « est nécessaire que la mise en œuvre de ce type d’ouvrage soit d’un niveau de soin et de précision très supérieur à celui qui est généralement admis pour les travaux d’isolation intérieur ».

Ainsi, bien que la performance de l’isolation associée à ces produits soit très supérieure aux isolants traditionnels en sortie d’usine, et au-delà des questions de coût, les contraintes techniques liées à leur pose et à leur usage ne permettent pas d’envisager leur généralisation à court ou moyen terme.