Avis n°505
Eolien et électricité intermittente aléatoire
le ,La PPE comprend un volet énergies renouvelables et en particulier électricité renouvelable. C’est sur ce dernier volet que je souhaite intervenir.
Mes observations sont les suivantes :
1/ La participation du public aux décisions importantes ou qui concerne l’environnement, leur environnement, ne peut avoir de sens que si elle est instituée de pair avec un contrôle de la sincérité et de la véracité de l’information qui lui sont données. Le débat public ne peut avoir un sens que si la population se prononce en connaissance de cause. Est-ce bien le cas, après 30 ans d’information biaisée, et de culpabilisation ? La CNDP pense-t-elle que les 3 mois de débats relativement peu diffusés vont suffire à contrebalancer les milliers d’images montrant des éoliennes industrielles, et, accompagnée de leur prétention à fournir une électricité renouvelable, et accompagnées aussi de commentaires apocalyptiques décrivant le réchauffement climatique, l’engloutissement des terres par des océans qui montent et le spectre de migrations climatiques, si on renonce à les installer ?
2/ l’électricité éolienne n’est pas renouvelable, car si l’énergie mécanique du vent est bien renouvelable, son exploitation, elle, nécessite un flux énorme de matières premières extraites du sous-sol (ciment, aciers, métaux rares, cuivre, lithium, cobalt…O. Vidal,Collège de France 6 Février 2017) pour construire et renouveler le parc, compte tenu des pertes lors du recyclage des équipements précédents. J’invite la CNDP à demander le rapport de recherche du consortium européen de recherche era-min sur le sujet, à auditionner ce chercheur qui a piloté ce consortium, et à produire une conclusion à ce sujet.
Un des objectifs du Grenelle de l’environnement était bien pourtant de préserver les ressources du sous-sol pour les générations futures, n’est-ce pas ? C’est le fondement même du terme renouvelable : quelque chose qu’on peut consommer sans épuiser les ressources de la terre, n’est-ce pas ?
Outre le fait de mépriser des générations futures, ce développement de ces électricités « renouvelables » va aussi concurrencer le développement des pays qui décollent actuellement notamment le continent africain (Florian Fizaine, Société de Géographie, Colloque 16 mars 2017). J’invite également la CNDP à auditionner ce chercheur, à demander une étude sur les flux migratoires qui pourraient en résulter, et à publier les résultats dans ses conclusions. Egalement à commenter la moralité de développer cette énergie, dans ces conditions, ainsi que l’intérêt pour la France, de rajouter des flux migratoires économiques.
3/ Le mix électrique français est déjà décarboné à 90% sans l’éolien, et ça se dégrade avec l’éolien (l’intermittence aléatoire et les fluctuations rapides de production d’électricité éolienne, imposent l’adjonction de centrales carbonées). La modulation du nucléaire n’est pas assez rapide pour réagir. Et le stockage de masse, par batterie notamment, n’est pas pour demain, ni après-demain (Académie des sciences, publication du 19 avril 2017) Le second objectif, celui de réduire le CO2 émis pour la production d’électricité, n’est donc pas atteint non plus et ne le sera pas avant longtemps.
4/ le développement de l’électricité éolienne détourne des sommes considérable de l’objectif que recherche la LTECV : diminuer les rejets de CO2. Si on demande à un enfant des collèges de diminuer le CO2, et qu’on lui dit ; ça te coûte 490€ pour une tonne de CO2 évité si tu le fais par l’éolien offshore, et 2€ si tu le fais par l’isolation des bâtiments, que choisis-tu comme méthode ? Je pense qu’il trouvera la bonne méthode. Pourquoi pas nos dirigeants ? Quelles autres raisons ont-ils de ne pas faire ce choix ?
5/ La filière de l’éolien ne crée pas d’emplois (éoliennes fabriquées à l’étranger, montage en France par des travailleurs étrangers, vous pouvez le vérifier sur n’importe quel chantier). Et il n’y a pas eu de filière française créée.
Conclusion :
Pour une électricité qui échoue à ce point à satisfaire les objectifs de la transition énergétique, il n’y a aucune raison d’accepter en plus d’endommager la santé des français, leur cadre de vie, et tous les intérêts patrimoniaux collectifs du pays (paysages, culture et mémoire, environnement, biodiversité, législation de l’environnement, activités économiques impactées, dont le secteur de la production d’électricité, stabilité du réseau, sécurité de l’approvisionnement, prix modérés de l’électricité…). Cette électricité ne doit pas appraître dans la prochaine PPE.