Question n°456
Evolution de la consommation de combustibles fossiles
le ,Dans sa réponse à la question 245 le maître d'ouvrage indique que les consommations d'énergies fossiles baissent significativement alors que sur les 4 dernières années elle a cru régulièrement de 112 à 118,8 Mtep. Cette affirmation repose sur l'évolution antérieure de 2008 à 2013, marquée par la crise économique et la baisse de l'activité industrielle. La réponse est donc trompeuse. Dans la suite du texte le maître d'ouvrage reconnait cependant une évolution insuffisante (pour ne pas dire contraire) et énumère une litanie de nouvelles mesures, fort peu différentes de celles préconisées par la LTECV. Pourquoi ne pas reconnaître les erreurs du passé et ne pas le corriger ?
Question 1 : pourquoi ne pas établir un classement des solutions en fonction du coût en € de l'émission évitée de CO2 ?
Question 2 : pourquoi refuser de mettre en compétition le recours accentué à l'électrification et le programme d'économie d'énergie, ce dernier se révélant coûteux ?
Question 3 : Dans le cadre de la RT 2012 il faudrait imposer des émissions de CO2 par m2 et par an et non une limite d'énergie primaire qui ne révèle pas la qualité énergétique du logement. Dans la cas du gaz, actuellement favorisé il faudrait prendre en compte les émissions du puits à la roue intégrant les pertes au niveau de la distribution, et la réalité du rendement des chaudières. La maîtrise d'ouvrage envisage-t-elle cette évolution ?
Question 4 : L'idée d'une émission de GES sur l'ensemble de la vie, séduisante intellectuellement, n'est pas réaliste à court terme car très complexe et réclamant un suivi quasi policier des conditions de construction et d'exploitation. Le maître d'ouvrage ne pense-t-il pas qu'une solution sage à moyen terme serait de s'attaquer à la réalité des émissions en exploitation ?
Réponse à la question 1 : la question du coût de l’énergie de façon générale et du coût de la tonne de CO2 évitée en particulier est attentivement suivie par le ministère pour juger de la pertinence et de l’opportunité de ses actions de régulation. Toutefois, compte tenu des fluctuations parfois importantes du prix des énergies fossiles, émettrices de CO2, il n’est pas possible d’établir un classement des solutions disponibles qui soit définitif et valable pour tous. Par ailleurs, de nombreux autres paramètres entrent en ligne de compte : maturité technologique, comportement des acteurs, équilibre économique, spécificité des situations, etc.
Réponse à la question 2 : Le recours à l’électrification et le programme d’économie d’énergie visent des objectifs différents. L’électrification permet de diminuer l’usage des énergies fossiles au profit d’autres énergies, notamment renouvelables tandis que le programme d’économie d’énergie permet de maîtriser la demande en énergie.
Réponse à la question 3 : Dans le cadre de la RT 2012, le choix a été fait de s’appuyer sur la consommation d'énergie primaire car c’est un indicateur fiable et facile à suivre sur une longue durée tout en étant caractéristique de l’empreinte carbone réelle d’un logement.
Réponse à la question 4 : Les émissions de GES lors de la construction ne peuvent pas être négligées dans la mesure où elles représentent une part significative des émissions totales au cours du cycle de vie des matériaux.