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Point de vue n°222

FESSENHEIM, une « Délinquance Astucieuse » de plusieurs milliards sur fonds publics

Association Fessenheim, notre Energie (FESSENHEIM) Représenté(e) par Mme Annick WALLER, Secrétaire de l'Association Site internet

Acté depuis fin 2011, la mise à la casse anticipée de la centrale nucléaire de Fessenheim est la contrepartie de l’achat, par le PS, des suffrages du parti EELV lors des élections de 2012. Ce troc, estimé à plusieurs milliards d’€, représente un coût démesuré et improductif. Un montant énorme, en nature, dissimulé et à action différée, qui échappe au contrôle des frais de campagne.

L’association « Fessenheim, notre Energie » estime qu’il s’agit d’un enchaînement de fraudes et délits astucieux du ressort de la Brigade de Répression de la Délinquance Astucieuse.

A ce jour (7 ans plus tard), le délit n’a pu être « consommé » dans les délais prévus. Mais le gouvernement s’est engagé à la fermeture de la Centrale lorsque la condition introduite dans la loi de transition énergétique de 2015 sera réalisée.
Un acte grave et choquant, une gabegie industrielle de plusieurs milliards d’€, des indemnisations énormes du sinistre social à venir pour le territoire de Fessenheim, payées sur fonds publics, justifieraient de sérieuses remises en question, du moins la nécessité d’une expertise objective du couple optimal énergie-climat de la France !

Commentaires

Merci à cette association de mettre sur la place publique un gaspillage énorme de l'argent public.

Nos politiques nous demandent de faire des économies. A coté de cela un exemple de gestion de l'argent public est sous nos yeux et aucun média ne dénonce cette dilapidation.

Fermer la centrale de Fessenheim c'est la perte de milliers d'emploi hautement qualifiés, la perte d'un outil industriel de grande qualité,

Sans compter bien sûr que cet outil de production d'électricité n'émet pas de gaz à effet de serre, ce qui, si je ne m'abuse est l'objectif majeur de la LTCV.

Pourquoi la PPE ne remet pas en cause cette cible de 50% d'électricité d'origine nucléaire qui n'a aucun fondement ????

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Alsacien, né en 1938 à Colmar, je remercie Annick Waller au nom de tous les habitants du territoire de Fessenheim, victime d'un harcèlement conclu par un sinistre de 2200 emplois, sans que puisse être présenté par le secrétaire d'état Lecornu le moindre plan social.
Annick Waller a su mettre des mots sur cette détresse et sur cette incompréhension.
Le général de Gaulle, conscient de la grandeur de la France et à sa grandeur,très attaché à la réconciliation franco allemande, comme moi, ne se serait pas laisser intimider par des pressions misérables et inadmissibles du voisin qui lie se réduction du charbon à celle de notre nucléaire,bien expliquées par Georges Sapy :
"Cette manœuvre des allemands est d’un cynisme abouti, ils se foutent du climat et ne prennent en considération que leurs intérêts. Bases de cette affirmation : Ils sont (ils se sont mis) dans une impasse à la fois écologique et financière avec l’arrêt de leur nucléaire et leur Energiewende fondée sur l’éolien et le PV, tout en conservant par nécessité (absolue : sécurité du réseau) leur charbon. Ils cherchent désespérément un moyen d’en sortir.

* Impasse écologique : comme ils ne reviendront pas sur l’arrêt du nucléaire (ce serait d’ailleurs probablement impossible non seulement politiquement mais en termes de moyens humains, car ils ont perdu énormément de compétences dans l’exploitation des centrales et seraient incapables de les reconstituer, car les jeunes ne viendraient plus dans ce secteur) ils n’ont qu’une seule solution pour réduire rapidement leurs émissions de CO2 tout en assurant la sécurité d’alimentation du réseau : remplacer massivement le charbon par du gaz, qu’ils importeront au prix fort de chez le camarade Poutine, entre autres. Or, la production d’électricité au gaz étant plus chère que la production charbonnière, ils ont absolument besoin d’un prix élevé de l’électricité pour financer cette transition massive vers le gaz. De plus, ce dernier étant moins émetteur que le charbon, ils sont prêts à accepter un certain niveau de prix de la tonne de CO2 (Par contre, tout semble indiquer que cette transition ne concernerait que le charbon importé, pas le lignite, ressource nationale permettant en outre de produire de l’électricité à bas coût. Et tant pis là encore pour le climat !).

* Impasse financière : le gouvernement allemand vient (enfin) de reconnaitre que les subventions aux renouvelables étaient ruineuses. Moyen de les réduire facilement : faire augmenter les prix de gros de l’électricité puisque les subventions compensent l’écart entre ces derniers et les prix de production garantis... Arithmétique élémentaire, docteur Watson, il suffisait d’y penser !

* Bilan de la manœuvre : une augmentation des prix de gros de l’électricité serait donc doublement bénéfique pour eux. Raison pour laquelle ils essaient de la provoquer en prêchant la réduction de la production nucléaire française, fauteuse de prix bas avec ses tranches amorties très compétitives. Sachant qu’en outre, pour assurer la sécurité de leur réseau, les français seraient alors également obligés de construire des moyens au gaz supplémentaires, qui produiraient au même prix que les moyens au gaz allemands, donc ne leur feraient pas d’ombre... Et qu’importent les conséquences pour le climat et bien sûr la charge financière pour les français, ce n’est pas leur problème !

Tout cela apparait donc objectivement comme un piège d’un cynisme absolu dans lequel il ne faut surtout pas tomber ! Faut-il s’en étonner ? On n’est pas chez les bisounours, mais dans un guerre économique, y compris manifestement avec nos partenaires européens, en dépit des grandes déclarations. Mais nos gouvernants hors-sol sont-ils capables de le comprendre ?

Annick Waller en appelle à la sagesse du président Macron. Puisse-t-il l'entendre!

Georges Sapy

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