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Avis n°90

Fessenheim ou comment gaspiller l’argent du contribuable !

Ajouté par sebastien ANONYMISé (conde), le
[Origine : Site internet]
Energie nucléaire

Les réacteurs du type de ceux de Fessenheim atteignent leur limite d’âge entendons-nous régulièrement… Pourquoi propager un tel mensonge alors que leur durée de vie est augmentée à 60 voire 80 ans outre-Atlantique ? Les décisions américaines s’appuient sur le constat que ces réacteurs vieillissent beaucoup moins vite que postulé à leur construction, comme le démontrent les autorités de sûreté Etats-Uniennes. De notre côté, l’Autorité française de Sûreté Nucléaire (ASN, organisme indépendant) certifie que les deux réacteurs de Fessenheim peuvent encore tourner au moins 10 ans sans modification profonde. Les frais pour leur prolongement correspondent à deux ans de fonctionnement des réacteurs, ou encore 8 ans (au moins, car on peut envisager une échéance à 60 ans sans problème) de production à coût amorti, donc hyper rentable, pour EDF qui pourrait ainsi financer une partie de son « Grand carénage », et pour la France qui a bien besoin de cela pour sa balance commerciale. En allant au-delà de ces considérations purement financières, la prolongation du fonctionnement des deux réacteurs de Fessenheim éviterait de brûler des énergies fossiles en Europe, particulièrement en Allemagne où les pluies acides ont refait leur apparition, même si la chancelière Angela Merkel n’en parle pas. Les deux réacteurs de 900 MW évitent en effet la consommation annuelle équivalente de 1,4 milliards de mètres-cubes de gaz naturel (Plus d’un million de tonnes de méthane), donc évitent la production de plus de 2,8 millions de tonnes de CO2, ou encore 10% des émissions de CO2 de la France pour sa production d’électricité « fossile ». A noter que Fessenheim pourrait alors assumer près de la moitié du développement extensif des véhicules électriques en France. L’idée de la compensation des deux réacteurs par l’EPR de Flamanville ne fait pas beaucoup de sens lorsque l’on prend en compte l’évolution à la hausse de la consommation énergétique en France (et en Europe). Quant à l’idée de remplacer les deux réacteurs totalement pilotables par des énergies renouvelables intermittentes (ENRI) qui, par définition, imposent de les compléter par des centrales à gaz chaque fois qu’elles ne produisent pas (soit 80% du temps en moyenne sur la France), celle-ci est très coûteuse et néfaste pour l’environnement et le climat, sans parler de la pollution visuelle et de l’absence de gestion adaptée des déchets ultimes (solaires et éoliens en fin de vie, c’est-à-dire d’ici 20 ans). Bref, nous avons deux réacteurs qui évitent près de 3 millions de tonnes de CO2 annuellement, qui sont amortis, qui produisent en fonction des besoins de la France et plus généralement de l’Europe, pour lesquels l’Autorité de Sûreté Nucléaire a donné son accord pour la prolongation de fonctionnement et qui contribuent positivement à la balance des paiements, donc allègent les charges sur les contribuables… et rentabilisent leurs investissement passés : Pourquoi donc s’acharner à vouloir les arrêter ?

Commentaires

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Déjà, quand je parle d'énergie gratuite, je parle de l'énergie absorbée par le convertisseur et pas de l'énergie qui en sort. Par exemple, un panneau solaire convertit l'énergie rayonnante (interaction électromagnétique) en énergie électrique (interaction électromagnétique) et vous conviendrez (je l'espère) que je n'ai pas besoin de "payer" l'énergie rayonnante que je reçois, elle m'est "donnée" par la nature comme à une plante qui la reçoit et la transforme en énergie chimique par photosynthèse (mettant en jeu l'interaction électromagnétique). Par contre si vous voulez du charbon, du pétrole et du gaz naturel (énergie fossile de stock mettant en jeu l'interaction électromagnétique) ou de l'uranium-235 (énergie de stock mettant en jeu l'interaction forte) en entrée de votre convertisseur, il va falloir la payer. Elle n'est pas "gratuite" pour la bonne raison qu'il va falloir l'extraire du sous-sol, la transporter et la transformer (raffineries de pétrole) et pour l'uranium, il va falloir l'extraire, le transporter puis l'enrichir en uranium 235. L'inconvénient des énergies de stock, c'est que les stocks s'épuisent et qu'ils ne sont pas chez nous (ceci générant nécessairement de nombreux désagréments : déficit de la balance commerciale, conflits pour l'accès aux ressources, corruption, trafic d'armes, mafia, terrorisme, sans oublier la pollution et le réchauffement climatique avec impact sérieux sur la santé publique et le déficit de la sécurité sociale et du budget de l'état). Tous ces inconvénients, les énergies de flux ne les ont pas (elles nous sont données par la nature, elles sont inépuisables, on les a chez nous en local). Leur inconvénient, c'est d'être diluées (au contraire des énergies de stock qui sont plus concentrées), mais ce n'est pas rédhibitoire car leur grande variété, aussi bien du point de vue de leur nature que de leur intermittence (solaire, éolien, hydraulique, hydrolien, biomasse, microalgues, etc.), leur production possible en local en petites unités, voire micro-unités, partout sur le territoire, et le fait que l'on puisse convertir l'énergie d'une forme à une autre pour pouvoir la stocker (en mettant en jeu l'interaction gravitationnelle et l'interaction électromagnétique) est un facteur de réussite et de sécurité mais en même temps, c'est aussi une sérieuse remise en question de notre système actuel, extrêmement centralisé. Il va falloir tout repenser pour avoir des chances d'y parvenir donc se retrousser les manches et se mettre très sérieusement au travail, sans renâcler ni botter en touche (on a déjà pris 50 ans de retard). Quant on veut on peut, mais encore faut-il le vouloir. Pour cela, il faut y croire et arrêter de critiquer les énergies de flux qui font le bonheur des plantes et les animaux sur Terre. Pour commencer à en voir les bénéfices, il faudra dépasser une certaine masse critique d'installations renouvelables et de systèmes de stockage, il faut donc investir massivement et ne pas hésiter à mettre le paquet.
Ensuite, arrêtez de nous dire "... je pense que la France dispose des ressources scientifiques et humaines pour régler de manière responsable les problèmes du nucléaire du futur". Déjà, il faudrait pouvoir régler, de manière responsable les problèmes du nucléaire du passé. On nous disait : il n'y aura pas d'accident (la fission de l'uranium-235, c'est quand même le principe actif de la bombe-A) et les déchets, ce n'est pas grave. Pourtant, il y a eu Tchernobyl et Fukushima. Pourtant, cette production très importante de radioactivité artificielle (injustement appelée "déchets", définis par ce que l'on serait en droit d'abandonner dans la nature, ce qui est parfaitement faux car la radioactivité artificielle a une dangerosité et une durée de vie beaucoup trop grande pour se le permettre - d'ailleurs, au début, on balançait les fûts radioactifs en mer comme les sous-marins nucléaire, et il y en a encore, sans compter toute la radioactivité de Fukushima déversée dans la mer jour après jour) mais ce n'est pas grave, on trouvera des solutions à tout ça... En réalité, on n'en a jamais trouvé et on n'en trouvera jamais. C'est la quadrature du cercle.
L'explication (au fait qu'il n'y a pas de solution) est simple : l'énergie nucléaire met en jeu l'interaction forte. La vie met en jeu l'interaction électromagnétique et l'interaction gravitationnelle. La vie a su trouver une solution, vivre avec le soleil. Le soleil utilise l'interaction faible et l'interaction forte ainsi que l'interaction gravitationnelle pour la fusion des noyaux d'hydrogène en noyaux d'hélium en son cœur (15 millions de degré), l'énergie radiative remonte jusqu'à sa surface (5500 degrés celsius), cette énergie rayonnante arrive sur terre (1000 W/m2). La terre possède un bouclier anti UV (couche d'ozone) et anti rayonnements ionisants (champ magnétique terrestre). La vie est donc bien à l'abri du monstre énergétique mortel pour toute forme de vie qui s'en approche de trop près que constitue le soleil. La photosynthèse des plantes vertes utilise le rayonnement électromagnétique visible (absorption du rouge, photons rouges de 1,55 eV (électronvolt avec1eV=1,6.10-19 J) et du bleu, photons bleus de 3,1 eV, mis en jeu dans l'interaction électromagnétique). L'énergie mise en jeu dans l'interaction forte (fission de l'uranium-235) est de l'ordre de 1MeV par nucléon (un million de fois l'ordre de grandeur de l'énergie des liaisons chimiques dont l'ordre de grandeur est de quelques électronvolts par liaison chimique).
C'est donc parfaitement absurde de risquer Tchernobyl et Fukushima avec risque de contamination radioactive sur des échelles de temps géologiques avec le nucléaire pour des raisons futiles (faire griller des saucisses avec un monstre énergétique mettant en jeu l'interaction forte avec des ordres de grandeur de quelques MeV/nucléon, en totale disproportion avec les liaisons chimiques utilisant l'interaction électromagnétique de l'ordre de quelques eV/liaison donc en totale incompatibilité avec les processus biochimiques utilisés par les êtres vivants).
Malheureusement pour vous, ou heureusement pour les physiciens tenants du principe de conservation de l'énergie, les lois de la physique sont invariables dans le temps. D'ailleurs, c'est Etienne Klein qui dit que le principe de conservation de l'énergie (selon le Théorème d'Emmy Noether 1882-1935) provient de l'invariabilité des lois de la physique par translation dans le temps (je vous conseille de voir sa conférence en suivant le lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=Nb2S7oge8TQ)
Le nucléaire n'est en aucun cas la solution du problème. Bien au contraire, ce sont de très nombreux problèmes à de très nombreuses solutions.
Le nucléaire n'est pas une énergie du futur. L'énergie du futur devra disqualifier d'office tout recours à l'interaction forte, incompatible avec la vie (sauf le soleil - mettant en jeu en son cœur l'interaction forte, l'interaction faible et l'interaction électromagnétique - car nous en sommes bien protégés, d'ailleurs, le rayonnement qui nous en arrive, à la surface de la Terre, utilisé par les plantes vertes principalement, met en jeu l'interaction électromagnétique et n'est pas "hors-jeu").
On ne peut pas garantir qu'un accident comme Fukushima ne se produira pas en France. Notre devoir moral est donc d'interdire le nucléaire par principe de précaution.
L'état doit nous garantir un air sain, une eau saine et une nourriture saine (le nucléaire qui est une épée de Damoclès).
Il faut aussi changer de paradigme économique car on consomme en 6 mois toutes les ressources naturelles matérielles que la terre peut renouveler en un an. On doit sortir de la croissance sale basée sur l'augmentation de la consommation d'énergies sales (dont le coût est pratiquement nul et que l'on doit nécessairement renchérir) pour passer à la sobriété heureuse avec économie d'énergie (à utiliser avec parcimonie) et le recyclage des ressources matérielles - en transformant nos déchets en nutriments, comme sait si bien le faire la nature.

44230

Merci Emmanuel,

Vous avez raison : la physique et la chimie permettent, en théorie, beaucoup de choses pour transformer ou recupérer de l'énergie. La question est le rendement de ces transformations (c'est aussi une question de physique et, plus précisément, de thermodynamique) en particulier s'agissant d'énergies dégradées (issues, par exemple, des déjections animales).

La méthanisation n'est pas un procédé très efficace de ce point de vue et on en arrive toujours, au final, à brûler du gaz et donc à générer deux gaz à effet de serre : vapeur d'eau et CO2, ce dernier posant un problème, comme vous le savez.

L'hydrogène et un gaz très léger et qui a la très mauvaise habitude de diffuser à travers à peu près toutes les barrières solides (ce qui d'ailleurs, pose question pour l'utilisation technologique de la fusion). Enfin, autre mauvaise habitude, il adore l'oxygène et, sous des conditions faciles à réunir, il explose !

Quand à la pesanteur, si ma mémoire est bonne, elle est déjà utilisée dans les très rares cas où c'est technologiquement possible.

Désolé donc, si tout est théoriquement possible, les dures lois de la thermodynamique s'opposent fortement à leur faisabilité technologique (sans parler de l'aspect financier des choses).

13090

Question rendement par rapport aux risques encourus, c'est quand même le nucléaire qui a le pompon. Reconnaissez-le !

44230

Oui, le nucléaire a le pompon : celui de l'énergie la plus sûre du monde.

Ainsi, de la mine au démantèlement, en passant tout au long de la vie des installations, y compris en prenant Tchernobyl dans le spectre (alors que cette installation était d’abord militaire), le nombre de tués et de blessés est de très loin inférieur pour l’énergie nucléaire à tout autre forme d’énergie, y compris l’éolienne (la plus proche du nucléaire par nombre de décès par GWh).

Pour rappel, Fukushima, ce sont deux morts durant le tremblement de terre et le tsunami et aucune conséquence sanitaire ensuite, ceci étant dû a la faiblesse des doses encourues, y compris par les travailleurs sur le site en démantèlement.

Par contre, l’énergie nucléaire a évité plus de 2 millions de morts depuis 1970 grâce à son impact sur les mines et sur les pollutions atmosphériques et ceci n’est jamais compté dans la balance (y compris celle dont je viens de parler).

Fessenheim, depuis sa mise en service, ce sont environ 8000 vies d’épargnées, sans compter les pollutions et les pluies acides que la région aurait subi autrement.

27160

Arrêtez votre propagande ! Avouez que vous n'aimeriez pas que Tchernobyl ou Fukushima arrive en France, à proximité de Paris, dans notre magnifique petit pays (je veux parler de sa superficie, bien sûr), le plus nucléarisé du monde, avec la Hague qui collecte les combustibles usés du monde entier (juste à côté du futur EPR malheureusement doté d'une cuve fragile que l'on n'a pas voulu refaire pour des questions politiques). Nous serions rayés de la carte. Croisons les doigts et serrons les fesses pour que ça n'arrive pas mais c'est d'être garanti, surtout si on s'entête dans l'erreur. Plus tôt on s'en sortira, mieux ça vaudra.

44230

Ouf ! Je suis enfin rassuré de voir qu'il existe dans ce pays des gens lucides qui se forgent leur idée et leur point de vue sur le bon sens autrement que sous la pression des médias manipulés et des groupes politiques ou d'opinion qui jouent sur les peurs pour être audibles et engranger des voix ou des soutiens.
Ce vieux débat concernant le nucléaire a toujours été conduit dans l'irrationnel et servi de monnaie d'échange politique au détriment des finances publiques.(mes impôts ) : On a fermé Creys-Malville jeté à la fenêtre des milliards d'euro et du savoir, on ferme aujourd'hui Fessenheim parce qu'on (a savoir le PS dont j'étais adhérent... ) a cédé à un chantage pour gagner quelques pourcent de voix aux élections.
Il suffit de regarder méteo france le soir pour comprendre qu'un anticyclone qui se fixe sur l'europe nous apporte du froid sans vent en hiver.
Si je suis à 200 % pour les ENR je souhaite aussi qu'on pense à nos enfants et qu'on ne ruine pas leur avenir a trop croire aux utopies.
A Laurent Martin: les diesels de la centrale de Blaye ont démarré et assuré leur fonction :
http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Communiques_et_dossiers_de_press...
Stéphane

76640

Bonjour,

Les faits sont très vilains... ils ont toujours raison.

Il me semble que la notion de propagande ne s’applique qu’aux choses qui sont indues et aux dogmes.

Les faits ne rentrent pas dans cette catégorie.

Le fondement des valeurs numériques, présentées ci-avant, se trouve dans des rapports des commissions du Sénat et de l’Assemblée Nationale, du Collège de France, de l’Autorité de Sûreté Nucléaire – organisme indépendant s’il en est – du GIEC,… et bien sûr dans d’autres rapports émis par de nombreux pays.

Là encore, il ne semble pas réaliste de mettre en cause ces conclusions, sinon de dire que ces instances mentent toutes ensembles dans la même direction, y compris à l’étranger.

Il doit appartenir à chacun de se faire une opinion en se fondant sur les faits et non sur des idéologies.

Bien à vous
Sébastien

27160

Quelle curiosité de proposer que l'énergie nucléaire soit reléguée au second plan en France comme une énergie du passé ou dépassée. C’est un sacré camouflet aux génies modernes qui ont dû observer, comprendre, essayer, modéliser tant de choses pour appréhender les tenants et aboutissants de cette énergie. À commencer par Einstein qui pose dans la théorie de la relativité restreinte les bases de l’énergie nucléaire. C’est bien Antoine César Becquerel qui découvre le principe de la cellule photovoltaïque en 1839. Mais c’est deux générations plus tard que son petit-fils découvre la radioactivité et encore bien après qu’on approchera la mise au point d’une capture de l’énergie nucléaire. L’énergie solaire est une vieille énergie et l’énergie éolienne encore plus ce qui n’en font pas des énergies inintéressantes mais soyons honnêtes, l’énergie nucléaire est la quintessence du progrès du génie humain, certes compliquée à maîtriser mais le sens du progrès c’est de chercher à y arriver, pas à y renoncer. Il est sans doute dommage d’essayer d’opposer les énergies renouvelables (qui ne le sont pas d’ailleurs) au nucléaire. C’est un débat stérile. On ne cherche pas à savoir s’il est mieux de voyager en vélo ou en avion. Ce sont deux moyens de transports utiles et le débat s’arrête là. Mais gardons à l’esprit que l’énergie nucléaire est celle qui fait briller le soleil (la fusion nucléaire) et que l’énergie solaire n’en récolte que des retombées très éloignées. Il est ambitieux et c’est un gage d’un meilleur avenir pour l’humanité que de se préoccuper de la maîtrise et de l’amélioration des techniques permettant de profiter de l’énergie nucléaire. C’est une plus grande ambition encore que d’essayer de la reproduire pour l’utiliser sur Terre. Voilà pourquoi tous les pays modernes qui se développent, développent également cette industrie du futur qu’est l’énergie nucléaire. Soyons fiers de ce qu'on a en France et n’imitons pas les promoteurs de la décroissance et du contre-progrès.

92330

Merci pour votre commentaire, Pierre -Alain, qui démontre une fois de plus qu'il est difficile de réconcilier raison et passion. Je crois comme vous au progrès scientifique et l'aventure du nucléaire civil ne doit pas s'arrêter devant les promoteurs du risque inconsidéré du choix nucléaire et du declinisme scientifique.
Malheureusement, ces derniers semblent avoir gagné la bataille de l’opinion en ayant convaincu la plupart des journalistes qu'on pouvait avoir une production d’électricité 100% renouvelable en 2050. Quelle utopie !
Ne soyons pas contre les EnRi qui ont leur intérêt dans une part d'autoconsommation, ni sur l'intérêt des smart grids expérimentés en France, mais en l'absence de solution de stockage de masse à des prix compétitifs, on aura toujours bien besoin de notre réseau national maillé avec des centrales nucléaires fiables, sûres et compétitives.
Rajoutons que les alternateurs de nos centrales produisent de l'énergie réactive indispensable à la stabilité du réseau.
Alors, finalement, un mix énergétique à 60% de nucléaire, 10% d'hydraulique et 30% d'EnRi, ne serait-il pas idéal en 2050 ?

26200

Si on se projette à 2050 et plus il me semble important de prendre en compte les évolutions de la filière nucléaire. La filière du nucléaire en effet ne souhaite pas s'arrêter à la fission. La consommation de l'uranium, les déchets, le démantèlement et les risques encourus (occurrence très faible mais conséquences importantes) sont les principaux sujets d'amélioration.

La première voie d'amélioration suit la voie de Superphénix avec des réacteur démarrant avec plutonium produit dans les centrales nucléaires classiques. Ces générateurs peuvent ensuite produire leur propre réactif en faisant de la surgénération. Les risques restent cependant très importants et le démantèlement complexe.

La fusion nucléaire a de quoi faire rêver. Avec elle plus de risque d'accident nucléaire de grand ampleur car la réaction ne présente pas de risque d'emballement (au contraire toute la difficulté est de la maintenir). La durée de vie des éléments radioactifs est de l'ordre de la dizaine d'années, ce qui bien plus facile à gérer. La question des réactifs (deutérium et tritium pour ITER, des isotopes de l'hydrogène) et de leur abondance/disponibilité n'est pas tout à fait tranchée.

Voilà un panorama rapide juste pour signifier qu'au delà du cadre de la PPE la filière nucléaire n'a pas vocation à rester comme elle est aujourd'hui ni à être remplacée par une autre filière. Elle peut elle aussi profiter des progrès technologiques dans son domaine.

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