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Question n°111

Gérer l'intermittence

Ajouté par Hervé ANONYMISé (Vizille), le
[Origine : Site internet]

Dans la perspective de 50% de production d'électricité d'origine renouvelable, comment serait produite l'électricité nécessaire pour faire face à la consommation en période d'anticyclone très faiblement venteuse ?

Commentaires

Il n'y a que chez les Sioux que les incantations sont efficaces dit-on. Même l'ADEME n'ose pas proposer une division par 4 de notre consommation énergétique! Et je ne suis pas sûr que cela règlerait le problème de l'intermittence des éoliennes électrique. Par ailleurs, les bâtiments chauffés électriquement sont généralement plutôt mieux isolés que ceux qui le sont par une autre énergie.

33100

Les variations de la demande sont parfaitement prévisibles. En développant le chauffage électrique pendant les heures creuses (et en encourageant l'isolation thermique des logements) EDF cherchait à optimiser ses investissements. Ce faisant elle faisait d'une pierre deux coups (sans le savoir) en diminuant les émissions de CO2.
Les variations de la demande étaient tranquillement gérées grâce aux STEP et à l'ajustement de la production nucléaire, qui, contrairement à ce qu'on affirme souvent est tout à fait adaptable à la demande.
Rien ne vous empêche de diviser votre consommation énergétique par 4, mais ne forcez pas les autres à le faire si ce n'est pas nécessaire. Diviser par 4 les émissions de GES, cela est un bon combat, qui sera gagné lorsque nous n'utiliserons plus de combustibles fossiles grâce au nucléaire et aux renouvelables (en même temps....)

Il manque dans les commentaires la mention des conséquences sur les intensités des courants électriques électriques dans les liaisons entre la production d'électricité d'origine Enr et les lieux de stockage.
Pour un facteur de charge de 20% le tout Enr impose une puissance installée 5 fois supérieures à celle nécessité pour les énergies pilotables et en conséquence des capacités de lignes pour atteindre les lieux de stockage 5 fois supérieures aux lignes de distributions sur le réseau. Pour faire face à une évolution climatique que rien ne prouve être due à "l'homme", les défenseurs des énergies renouvelables nous précipitent cette fois vers une catastrophe économique certaine et vers des ruptures certaines de la disponibilité du courant.

90100

Vous avez raison en ce qui concerne les problèmes de réseaux posées par l'insertion des ENRi dans les réseaux.Vous avez tort en pensant que, en France, le recours à ces ENRi ait quelque chose à voir avec l'évolution climatique puisqu'elles n'ont pas d'influence sur les émissions de CO2, mais sont des machines de guerre contre l'énergie nucléaire. C'est la même chose en Allemagne où les énormes investissements dans les ENRi n'ont pratiquement pas d'influence sur les émissions de CO2. Si vous pensez que l'homme n'a pas d'influence sur le climat on n'aurait besoin ni des ENRi ni de nucléaire, les combustibles fossiles (charbon et gaz) font l'affaire.

38220

comment gérer l’intermittence des EnR avec 25% de nucléaire en moins... ?
en réduisant aussi la thermosensibilité de la France. c'est l'impact sur le réseau électrique de 1°C de moins. la moitié de la thermosensibilité européenne est du à la France (2500MW sur les 5000MW nécessaire pour 1°C de moins) alors que nous ne représentons que ~13.5% de la population européenne.
Tout cela à cause des centrales nucléaires (dès les années 80) qui ont nécessité de développer fortement le chauffage électrique pour fonctionner correctement la nuit.
Donc si nous souhaitons éviter une pointe de consommation à 100GW, agissons aussi sur la consommation d'énergie et notre façon de la consommer afin qu'elle soit plus rationnel et cohérente.
concernant intermittence, j'invite les protagonistes à se renseigner sur la capacité et la fiabilité de prévision de production pour les EnR qui devient de plus en plus fine et précise comme l'est la nécessité d'anticiper, de prédire et de piloter en temps réel la production en fonction de la consommation.

11000

Un débat n'a de sens que si les arguments sont factuels. Or, aussi bien la MO que M Petit réaffirment de fausses
informations complètement démenties par des dizaines d'interventions dans le débat, par des chiffres et des courbes. Je suis donc particulièrement surpris des réponses de la MO.

La puissance délivrée par les éoliennes est remarquablement distribuée de façon homogène sur toute l'Europe; les pointes et les creux correspondent quasiment, à l'heure près, y compris pour l'off shore.

Les creux peuvent durer plusieurs jours, et c'est assez fréquent.

La variabilité à court terme (par exemple sur l'ensemble France plus Allemagne de 40 GW à 0 GW en moins de 12 heures, dans les deux sens) s'observe aussi couramment.

Si on sait prévoir la variabilité supérieure à 1 jour avec la météo, cette variabilité rapide est très imprévisible. Cela est du au fait que pour une part de la puissance disponible par éolienne (celle de la montée en puissance) la puissance varie comme le cube de la vitesse du vent.

Par ailleurs, prévoir à l'avance qu'on n'aura pas de puissance, cela n'en donne pas pour autant.

Concernant le solaire, c'est pire puisqu'on a une courbe en cloche, avec des variations encore plus brutales. (et pas plus de 6 h utiles en hiver. )L'Allemagne s'en sort actuellement en "diluant" le problème sur ses voisins, par l'import/export. (voir les courbes sur mon point de vue "Comment l'Allemagne exporte son problème solaire".

Contrairement à ce que la MO prétend, l'interconnection va aggraver les problèmes si tout le monde s'équipe comme l'Allemagne. Elle ne pourra plus compter sur ses voisins.

Concernant la thermosensibilité, on peut la prévoir avec la météo. D'autre part, on peut lisser la pointe avec des moyens simples comme les réserves d'eau chaude et les radiateurs à accumulation.

Le chauffage électrique n'est pas du tout la seule cause de thermosensibilité. De plus, en moyenne, les maisons avec chauffage électrique sont bien mieux isolées que les autres.

Les centrales nucléaires n'ont pas "nécessité" le chauffage électrique; c'est l'inverse: une électricité abondante et bon marché a permis le chauffage électrique..

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