Question n°95
Gestion de l'intermittence en Europe
le ,Il est écrit dans le dossier du maître d'ouvrage page 109 qu'il est déjà possible d'intégrer au réseau électrique au moins 40% d'éolien et de solaire intermittents. En fait en Europe (ENTSO-E) le niveau de puissance des ENR (hors hydraulique) est à peine supérieur à 20% et un pays comme le Danemark qui dépasse 40% bénéficie en réalité de la possibilité d'exporter ses surplus d'ENR (quand il y a beaucoup de vent) vers les pays limitrophes interconnectés. La tendance générale en Europe étant au développement des ENR intermittentes, ma question est : est-ce que la PPE en France prend en compte l'augmentation du taux de pénétration en Europe des ENR intermittentes et la perte qui s'en suivra de la souplesse des échanges entre pays interconnectés lorsque que ces ENR produiront massivement de l'électricité ? Quel est le vrai taux maximal d'ENR intermittentes acceptable en Europe et par conséquent en France ?
L’augmentation de la part des énergies renouvelables posera, comme vous le soulignez, des questions sur leur intégration au réseau. Le retour d’expérience international réalisé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur la base de l’expérience des pays utilisant des sources d’énergies renouvelables non pilotables montre bien que l’intégration des énergies renouvelables non pilotables dans le système est déjà possible au moins jusqu’à 40 % d’intégration. Au fur et à mesure que leur place dans la production totale augmente, la gestion du réseau évolue pour en tenir compte. À de hauts niveaux d’intégration, le pilotage de la demande doit être actionné, et d’autres formes de flexibilité comme le stockage doivent être mises en place.
Le bilan prévisionnel 2017 publié par RTE et fondé sur des modélisations des parcs européens montre que des taux d’énergies renouvelables importants sont possibles dans le mix à l’horizon 2035 (jusqu’à 49 % dans le scénario Ampère). Les scénarios proposés par RTE reposent bien sur des hypothèses volontaristes de développement des énergies renouvelables dans les pays limitrophes de la France et sur le déclassement d’un nombre important de capacités thermiques en Europe. Les marges au niveau européen sont en conséquence importantes et permettent d’envisager une intégration importante d’énergie renouvelable.
Commentaires
Etude de la R&D d'EDF
Une étude très sérieuse de la R&D d'EDF basée sur 30 ans de régime météo en Europe conclue que le taux maxi d'ENRi en Europe pour garantir la stabilité du réseau électrique est de 40 %.
Certains pays comme l'Espagne ont réussi à faire plus mais en s'appuyant sur la stabilité électrique du réseau français. Les Danois sont un cas singulier qui s'appuie sur l'hydraulique de la Norvège.
Quant à la production PV la nuit à partir du rayonnement solaire réfléchi par la lune, c'est probablement une réponse de 1er Avril.
Intermittence en Europe
RTE table sur la création d'une plaque de cuivre au niveau européen et sur l’extrême facilité de construction de nouvelles lignes THT pour nous irriguer d'EnR de nos voisins .
Par contre il table également en période anticyclonique hivernale sur un progrès de la R&D des capteurs photovoltaïques, la génération d’électricité à partir du rayonnement solaire réfléchi sur la Lune, mais il a oublié de le préciser. .