Question n°392
La hausse des prix engendrée par l'augmentation des renouvelables
le ,Le prix de vente de l'électricité aux ménages (et aux entreprises) augmente avec le taux de pénétration des renouvelables intermittents (éolien et photovoltaïque).
Cela est facile à expliquer, surtout lorsque l'on considère les surcoûts indirects liés à l'intermittence (surcoûts de stockage, surcoûts de réseau, surcoûts d'éviction, etc.)
Cela se vérifie empiriquement, comme le montre le graphique ci-après, qui montre pour les pays européens le prix de vente effectif en fonction du taux de pénétration (part de l'éolien + photovoltaïque dans la production d'électricité). L'Allemagne, par exemple, qui a trois fois plus de renouvelables intermittents que la France, a une électricité deux fois plus chère que la France.
Déjà, actuellement, comme chacun peut le constater en regardant sa facture d'électricité, la CSPE (contribution au service public de l'électricité) augmente la facture d'électricité d'environ 12%. Pour 70% environ, la CSPE compense les surcoûts des renouvelables, qui s'élèvent donc à environ 9% de la facture, et à une part beaucoup plus importante (environ 25%) des seuls coûts de production de l'électricité, puisque la facture rémunère également les coûts de transport et de distribution, qui sont très importants.
La multiplication par trois, ou quatre, ou plus, de la part des intermittents dans le bouquet électrique français engendrerait donc une multiplication par deux ou trois du prix de vente de l'électricité en France. Cette forte hausse aurait des conséquences graves pour les ménages et pour l'industrie de notre pays.
Comment pensez-vous prendre en compte cette inquiétante relation entre importance des renouvelables et prix de l'électricité ?
Merci de votre participation qui vient enrichir notre réflexion.
Le financement des compensations des charges du service public de l’énergie a été modifié en profondeur dans le cadre des lois de finances successives depuis la loi du 29 décembre 2015 de finances rectificatives pour 2015.
La CSPE, taxe payée par les consommateurs d’électricité et qui historiquement finançait les charges du service public de l’électricité, notamment le coût du soutien public au développement des énergies renouvelables électriques (au travers des dispositifs d’obligation d’achat), n’est plus liée au financement des énergies renouvelables. Elle est désormais affectée directement au budget général de l’Etat. Son taux est resté fixé à 22,5 €/MWh depuis le début de la mise en œuvre de la réforme des charges du service de l’énergie en 2016.
Le financement des charges de soutien au développement des énergies renouvelables électriques est assuré par le compte d’affectation spéciale « Transition énergétique » qui est désormais alimenté par des taxes pesant sur les produits énergétiques les plus émetteurs de gaz à effet de serre : taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, qui pèse notamment sur les carburants fossiles essence et diesel, et taxe intérieure de consommation sur le charbon.
L’évolution du coût du soutien au développement des énergies renouvelables n’a donc plus d’impact aujourd’hui sur la facture d’électricité des consommateurs.
Concernant les coûts du soutien au développement des énergies renouvelables, compte tenu de la baisse des coûts des technologies renouvelables, en particulier solaires et éoliennes (cf. graphiques ci-dessous), le développement de nouveaux projets renouvelables a un impact beaucoup plus faible sur les charges de service public que celui des projets soutenus par le passé. Cette baisse des coûts devrait se poursuivre. Le coût dont vous parlez est donc un coût de transition qui n’a pas vocation à perdurer dans le temps.
Mauvaise réponse
vous écrivez :Le coût dont vous parlez est donc un coût de transition qui n’a pas vocation à perdurer dans le temps.
Cependant pendant la transition énergétique telle que prévu par la loi elle va augmenter! qui va payer cette hausse?