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Avis n°111

Il n'y a pas que le CO2

Ajouté par olivier ANONYMISé (paris), le
[Origine : Site internet]

Le CO2 est certes un problème pour le climat, mais moins d'émissions de CO2 ne veut pas nécessairement dire plus d'écologie et moins de pollution. La production et le recyclage des batteries et des cellules photovoltaïques, ou bien le nucléaire ont un impact écologique très fort malgré l'absence de CO2. Il faut donc être prudent avant de se lancer dans une transition énergétique qui ne prendrait en compte qu'une partie des problèmes.

Commentaires

Pouvez vous préciser en quoi, selon vous, le nucléaire a un "impact écologique très fort" ? En comparaison aux autres sources d'électricité, le nucléaire me semble économe en matériaux et en surface occupées. Les déchets sont maitrisés et sans contact avec la biosphère (donc ce n'est pas une pollution). Je dirais donc que l'impact écologique est beaucoup moins fort que celui de l'hydraulique, de l'éolien, du PV sans parler des combustibles fossiles.

78470

Si on ne s'occupe pas du CO2 en premier, tout le reste n'aura aucune importance.
Ce doit être LA priorité ABSOLUE en tout lieux (dans le monde entier) et en tout temps (quelque soit l'activité) : avec les objectifs annoncés aux dernières COP, les scientifiques estiment qu'en 2100* c'est sur +3,5°C que l'on s'oriente et le réchauffement ne s'arrêtera pas là (le CO2 reste au moins 100ans dans l'atmosphère).
Alors, +5° en 2150? pas grave? : 5°, c'est ce qui nous sépare de la dernière ère glacière, quand il y avait 3km de glace sur l'Ecosse et un niveau des océans 130m plus bas! Toute la glace du monde ne fondera pas en un siècle (encore que..) mais les conséquences sur nos sociétés se feront sentir bien avant... déjà?

Source: https://www.youtube.com/watch?v=yiBrP7N9FkA
ou www.odilejacob.fr/catalogue/sciences/environnement-developpement-durable...

* 2100 c'est demain : nos enfants seront encore là et nos petits enfants ne seront pas à la retraite ! (j'ai 34 ans)

44000

Je vous rejoins sur le manque d'informations : finalement, il n'y a que dans le nucléaire qu'on a suffisamment de données pour se rendre compte de l'impact environnemental que ça a de produire de l'énergie (et ça en a toujours un : la croissance verte n'existe pas), depuis la mine jusqu'au démantèlement, et avec un suivi et une gestion de l'ensemble des déchets de la filière. Quand va-t-on appliquer cette démarche avec une même rigueur aux autres sources d'énergie, et même au-delà, à toute l'industrie ?

04100

C'est clair que la préoccupation principale d'EDF en ce qui concerne l’écologie devrait être la gestion des déchets nucléaires.

Je suis d'accord que le CO2 prend une place démesurée. Les incertitudes liés aux chiffres affichés pour le climat modélisé en 2100 sont au même ordre des chiffres eux mêmes : 3,4°C +/-1,3°C

http://documents.irevues.inist.fr/handle/2042/61616

"Sous l’action seule d’un doublement de la concentration en Dioxyde de carbone, la Terre se réchaufferait de 1,2 ±0,1 °C. Ce réchauffement entraîne cependant des perturbations pouvant amplifier ou diminuer l’effet de cette perturbation initiale. On appelle ces phénomènes des rétroactions climatiques. "

"Un des grands défis actuels des sciences climatiques est donc de comprendre et préciser l’amplitude de cette rétroaction."

"Plusieurs contraintes émergentes potentielles de la sensibilité climatique ont récemment été identifiées (variabilité temporelle des nuages, mélange d’humidité dans la couche limite, biais tropicaux de précipitation).
Toutes suggèrent une rétroaction des nuages bas tropicaux positive et une sensibilité climatique élevée.
Le manque de consensus autour des mécanismes physiques expliquant les liens entre climat présent et réponse future rend toutefois ces contraintes incertaines."

http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/les-incertitudes-dans-le...

Pour la pollution gazeuse il est plus urgent à s’adresser à la gestion des rejets aérosols (particules fines), et rejets de gazes toxiques (oxydes de soufre et azote par exemple).

On ignore souvent la pollution associée aux mines (nécessaires pour les matière premières exploitées par la technologie des EnR).

75017

Gérer des déchets, ce sont des coûts qui nuisent à la compétitivité des entreprises, et donc à leur survie, à l'intérieur du système économique dans lequel nous évoluons. Ce poids économique est en partie contrebalancé par un aspect marketing (gérer les déchets, ça donne une bonne image), mais dans les faits, on se rend bien compte que l'optimum économique tend vers une gestion des déchets très insuffisante. C'est donc au législateur d'imposer une gestion responsable des déchets. Et dans le cas du nucléaire, c'est ce qu'il fait (dans ce cadre, EDF reste seulement une entreprise...), avec la solution de stockage géologique mise en place à Bure. Il faudrait étendre ce type de démarche aux autres secteurs d'activité, notamment à ceux qui émettent massivement du CO2... et des particules et gaz nocifs qui font des milliers et des milliers de morts dans le monde chaque année ! Au-delà du réchauffement climatique, il y a urgence sanitaire à décarboner notre énergie, et plus généralement à gérer l'ensemble de nos déchets.

04100

Il y a également tous les autres gaz à effet de serre, qui contribuent au dérèglement climatique.
Vu les impacts directs et indirects du changement climatique, à court ou à long terme (il suffit de lire les multiples sonnettes d'alarmes tirées année après année par les différents rapports du GIEC), l'objectif n°1 de tous nos efforts individuels et collectifs devrait être la réduction drastique des rejets de gaz à effet de serre.
Il n'y a RIEN de plus important que de sortir de l'époque des énergies fossiles. En prenons-nous vraiment le chemin ?

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