Avis n°440
Information citoyenne régulière et formation citoyenne continue
le ,Il est souhaitable de préserver la disponibilité de l'énergie pour les besoins prioritaires. Mais il est essentiel de réduire le gaspillage énergétique lié aux besoins secondaires, aux faux besoins et aux habitudes négligentes. Ceci aura fatalement un impact "désagréable" sur notre mode de vie "confortable", à commencer par les loisirs et les vacances qui ont tendance à devenir de plus en plus gourmands en énergie (car si on a les moyens, il n'y a pas de limite aujourd'hui au déplacements et aux gaspillages de toute sorte). Or, grosso modo, 20% des gens sont sensibilisés et prêts à se limiter, 20% ne veulent pas en entendre parler, et un "marais" de 60% ne savent pas trop quoi penser et leur opinion varie au gré des informations médiatiques dont la nature n'est pas d'être pédagogique mais de rechercher le sensationnel pour faire de l'audience pour gagner de l'argent.
C'est pourquoi il est important d'élever le niveau général des connaissances des gens sur les problèmes environnementaux, à commencer par le problème systémique climat-énergie-matières_premières. Pour cela il faut une "information régulière citoyenne" (de type publicitaire comme pour les accidents de la route à cetaine époques) poussant les gens à l'économie d'énergie (sobriété énergétique). Cela va évidemment à l'encontre des publicités commerciales pour les voyages pas chers (pas chers en euros immédiats qui sortent de nos poches, mais exorbitants si on pense à la "taxe finale" imposée par les lois de la nature en 2100 et au dela, mais aussi si on pense à l'épuisement accéléré des ressources naturelles). Il s'agit bien d'un dilemme. Plus nous tardons à le résoudre, plus nous serons désemparés (nos enfants et les leurs) face aux désordres et récessions économiques futurs (plus de pauvreté et plus de violences).
Donc pour reprendre le fil, il faut une "information régulière citoyenne", mais plus que cela, il faut une "formation continue citoyenne" qui touche un maximum de gens sur les sujets environnementaux qui sont, par nature, compliqués : ils ne peuvent pas se réduire à un slogan, un tweet, ni même un reportage télé de 30 minutes. Tous ceux qui sont capables de comprendre les bases scientifiques et techniques se doivent de comprendre les problèmes énergétiques et plus généralement environnementaux et de le relayer à ceux qui ont du mal à les comprendre. Et sans doute faudrait il aussi créer et développer au lycée une matière dédiée aux "connaissances de base sur les problèmes environnementaux". C'est aussi important que l'éducation civique et l'histoire, que le français et les mathématiques !
C'est en s'appropriant de telles connaissances de base que les gens seront enclins à l'autocontrôle et à identifier et à réfréner les appétits qui gaspillent le plus d'énergie.