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Avis n°418

Information des consommateurs

Ajouté par Serge ANONYMISé (92310), le
[Origine : Site internet]

Le rejet du gouvernement des experts ainsi que les revendications de transparence sont récurrentes dans de nombreux domaines ; celui de la consommation en particulier. Afin d'éclairer les consommateurs d'électricité, pourquoi ne pas joindre à leur facture une information sur les émissions de CO2 ? Je propose, à ce titre, que l'on communique :
- les émissions directement liées à la production et calculées par RTE à partir des facteurs d'émission définis par l'ADEME et des rendements-types des différents moyens de production recommandés par l'ENTSO-E (The European Network of Transmission System Operators for Electricity) qui regroupe les opérateurs européens du système de transport d'électricité ;
- ainsi que la contribution de chaque moyen de production aux émissions de CO2 :
– 0,986 t/MWh pour les groupes charbon
– 0,777 t/MWh pour les groupes fioul
– 0,486 t/MWh pour les groupes TAC gaz récents
– 0,352 t/MWh pour les groupes CCG gaz
– 0,583 t/MWh pour les autres groupes gaz
– 0,988 t/MWh pour les UIOM (dont seule la part non renouvelable est prise en compte dans les émissions, soit 50% de la production)

Contributions du parc de production d'électricité français (hors autoconsommation) aux émissions de CO2 exprimées en millions de tonnes de CO2 (données fournies par RTE pour 2017) :

Pour l'ensemble de la production nette : 27.9 Mt CO2
dont :
- Nucléaire : 0
- Thermique à combustible fossile : 26.3
o Charbon : 9.5
o Fuel oil : 1.3
o Gaz naturel : 15.5
- Hydraulique : 0
- Eolien : 0
- Solaire : 0
- Bioénergies : 1.6

A ceux qui trouveraient cet ajout trop compliqué, ou inintéressant, je répondrais que c'est au contraire un moyen de sensibiliser les consommateurs-citoyens à la problématique qui nous menace tous et dont la maîtrise doit mobiliser chacun. Si cela ne suffisait pas à convaincre les sceptiques, j'ajouterais que chacun pourra s'y attarder ou l'ignorer. Enfin, si cela ne devait pas intéresser ou être compris par le grand public, comment pourrait-on justifier le débat public organisé autour de la PPE ; autrement plus technique et plus exigeant de ses lecteurs, a fortiori de ses contributeurs ?
Une variante pourrait consister à fournir les contributions de chaque moyen de production sur la base des standards d'émissions proposés par l'ADEME en janvier 2015, qui intègrent les émissions de CO2 sur l'ensemble de leur cycle de vie. Je les rappelle ci-après, exprimées en grammes de CO2/kWh :
- Nucléaire : 6
- Thermique à combustible fossile : 26.3
o Charbon : 1038
o Fuel oil : 704
o Gaz naturel : 406
- Hydraulique : 4
- Eolien : 7.3
- Solaire : 55
- Bioénergies (part non renouvelable) : 988

L'impact global n'en serait pas considérablement augmenté même s'il défavorise les moyens de production intermittentes (éolien et photovoltaïque) dont les facteurs de production spécifiques sont respectivement 3 et 5 fois plus faibles que celui du parc électronucléaire.

Commentaires

Cette proposition a le mérite d'illustrer par des éléments factuels précis les arguments que nombre de spécialistes développent depuis des années à propos des intérêts respectifs des divers moyens de production de l'électricité sans être entendus .
Au delà des limites qu'impose le caractère intermittent et non pilotable des productions éoliennes et photovoltaïque il est mis en évidence qu'aucun des moyens actuellement utilisés lorsqu'on prend en compte la totalité de leur vie ,de leur construction à leur fabrication, n'est neutre vis a vis des émissions de carbone mais que ceux qui en émettent le moins sont -et de beaucoup- l'hydraulique et...le nucléaire. Les possibilités restantes en hydraulique dans notre pays étant faibles il serait totalement irrationnel de limiter exagérément le nucléaire dans l'état actuel des technologies maîtrisées.

30900

Simplifions encore ces tableaux de chiffres qui sont incontestables.
Il sont relatifs à l'électricité, qui représente environ 20% de l'énergie finale consommée dans le monde.
Ce % est amené à augmenter fortement, car pour supprimer les énergies fossiles comme les carburants des véhicules ou du chauffage, on passe par l'électricité avec les "pompes à chaleur" (clim réversibles...), dans l'objectif de supprimer les émissions de GES (gaz à effet de serre) qui dérèglent le climat.
Il faut évidemment que l'électricité, qui est un produit fabriqué, le soit sans utiliser d'énergie fossile, sinon il n'y aura aucun gain !
Et ces chiffres montrent simplement que le nucléaire et l'hydraulique sont les deux formes d'énergies les plus vertueuses de la planète en plus d'être bon marché et capables de s'adapter à la demande.
Les énergies aléatoires issues du soleil ou du vent sont aussi intéressantes, à condition que la fabrication des machines ne dégage pas trop de GES : les panneaux solaire chinois ne sont pas un bon exemple. Mais en raison de leur production aléatoire, elles ne peuvent qu'être un appoint modeste à l'hydraulique et au nucléaire.
Il faut que nos concitoyens, que de nombreux lobbies et médias partisans (ou ignorants) ont convaincu que le nucléaire était émetteur de GES ouvrent les yeux et ne se laissent pas manipuler : si on veut une électricité respectueuse de l'environnement et bon marché, il n'y a que le nucléaire et l'hydraulique.
C'est aussi simple que cela.
Et comme en France l'hydraulique a été développé au maximum, il faut faire confiance à l'énergie nucléaire que notre pays maîtrise.

34300

Ces chiffres, exprimés en grammes de CO2/kWh, sont parlants et confirment la part négligeable dans les émissions de GES du mix électrique français à ce jour : nucléaire + hydraulique + ENRi.
Il ne faudrait pas que trop d'ENRi nécessitant un back-up à base de gaz (on ne peut envisager du charbon ou du lignite comme le font les Allemands!) dégrade ce résultat qui place la France parmi les 3 nations européennes décarbonées (à près de 95 %!).
Le stockage de l'électricité étant aujourd'hui encore peu performant, cela implique de limiter à 30 à 40 % la part des ENRi dans le mix électrique pour la stabilité et la sûreté du réseau.
Il faut de ce fait maintenir le parc nucléaire actuel à son niveau, et donc remplacer au terme des 50 ou 60 ans les unités arrivées en fin de vie.

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