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Avis n°476

L’éolien en mer : de la folie furieuse !

Ajouté par Bernard ANONYMISé (Arvert), le
[Origine : Site internet]
Energies renouvelables

Il est impressionnant de voir autant de gens bardés de diplômes, dont des conseillers de notre président m’a-t-on dit, et semble-t-il le MO à lire ses réponses, ne pas comprendre un problème qui est du niveau du certificat d’études. Je préfère croire qu’ils ne veulent pas le comprendre, ou nient l’existence du problème, pour des raisons qu’eux seuls peuvent nous donner.

Discuter des mérites respectifs des différents moyens de produire l’électricité à partir de leur seul coût de production n’a aucun sens. C’est pourtant exactement ce que font ceux qui comparent les prix de production de l’éolien, des centrales à combustibles fossiles et du nucléaire. Ce qu’il faut faire, c’est comparer les coûts de l’électricité des mix électriques comprenant ces différentes sources.

Or quel que soit le coût de production de l’éolien, le coût de production d’un mix électrique comprenant de l’éolien (il en est de même du solaire photovoltaïque) est forcément plus élevé que celui d’un mix ne comprenant pratiquement que des centrales pilotables, comme au bon vieux temps. En effet, pour une même quantité totale d’électricité produite, la puissance installée d’éolien s’ajoute à celle de centrales pilotables, que l’on est obligé de conserver pour les jours sans vent.

Chacun peut le vérifier aisément avec le cas de l’Allemagne : sa puissance installée de pilotables (surtout des centrales à charbon et à gaz) n’a pas changé depuis 2000, tandis que celle installée d’éolien et de solaire vient de dépasser celle de pilotables !

A cela, il faut ajouter le coût du développement du réseau. Il faut encore ajouter la compensation à la perte de rentabilité des centrales pilotables, qui doivent à consommation constante du pays, diminuer leurs productions pour faire place à celles de l’éolien et du solaire. Là encore, le cas de l’Allemagne est édifiant : des centaines de milliards d’euros déjà dépensés, des centaines de milliards d’euros encore à venir, et un coût de l’électricité pour les ménages déjà double du nôtre.

Mais rassurons-nous : avec le triplement prévu de notre nombre d’éoliennes voulu par cette PPE, nous allons très rapidement la rejoindre.

Ce feu d’artifice est parfaitement inutile, puisque les centrales pilotables auraient pu faire le travail pour beaucoup moins cher, sans produire plus de CO2, on le voit en France, ce qui est normal car son électricité est déjà très largement décarbonée, mais même aussi en Allemagne, malgré ses ENR.

Mais dans ce feu d’artifice pour lequel on va dépenser ainsi des centaines de milliards pris dans la poche des consommateurs, le bouquet final, c’est l’éolien en mer !

Les 6 parcs déjà prévus, combien coûteront-ils aux consommateurs français, par comparaison avec celui de l’EPR ? L’EPR, c’est, pour une durée de vie prévue de 60 ans, 10,5 milliards d’euros d’investissement, 3 milliards de maintenance, 500 millions de démantèlement (remise au gazon). Total, 14 milliards d’euros actuels. Arrondissons à 15 milliards.

Les 6 parcs éoliens, c’est 25 milliards d’investissement maintenant, 3 milliards pour l’évacuation de l’électricité, 30 milliards supplémentaires pour remplacer deux fois des éoliennes sur cette période de 60 ans, 3 milliards pour la maintenance et le démantèlement (remise à l’algue). Le démantèlement de ces 6 parcs sera d’ailleurs au moins aussi coûteux que celui de l’EPR, pour moins d’électricité produite. Total, plus de 60 milliards d’euros actuels, arrondis à 60 milliards.

Pendant ce temps, l’EPR produira 600 TWh en net, et les 6 parcs au total 420 TWh en net. Résultat des courses : un coût de production de cet éolien marin environ 6 fois plus élevé que celui de l’EPR. C’est pourtant le coût de production de l’EPR dont on dit qu’il sera exorbitant.

Mais ce n’est pas tout, cet éolien en mer s’ajoutera au mix électrique déjà existant, dont le coût sera encore renchéri pour les raisons indiquées plus haut.

Le Grenelle de l’Environnement a prévu 9 GW d’éolien en mer, soit 3 fois plus que la puissance cumulée de ces parcs. Le puissant lobby des renouvelables , le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) rêve de 27.

Ces 27 parcs, produiraient environ 30 TWh par an d’une électricité ruineuse et intermittente, donc ne pouvant être utilisée sans centrales pilotables, pour un coût de 1620 milliards sur 60 ans, extraits des poches des citoyens à l’aide de taxes dédiées.

Mais aussi ils occuperaient près de 3000 km2 de surface prise sur le domaine marin près de nos côtes. Ils seraient installés à force de battages de pieux et de râclage des fonds marins. Ils produiraient des destructions considérables de la faune et la flore, mais aussi des effets néfastes sur les côtes sableuses instables de l’Atlantique. Pour comparaison, le maintien en l’état de notre parc de centrales nucléaires ne demande aucune surface supplémentaire, ni aucune destruction de notre environnement.

Comment me direz-vous a-t-on pu cacher cette gabegie qui défie la raison, et faire croire aux défenseurs de l’environnement qu’elle était nécessaire à la protection de l’environnement, alors que ces parcs le détruisent ? Comment peut-on en arriver à cette folie furieuse ?

C'est grâce à une propagande constante depuis des décades à l’échelle européenne et même mondiale par le complexe médiatico-politique, un matraquage de tous les instants, en profitant de l’ignorance à peu près totale de nos concitoyens dans le domaine énergétique. Faut-il que l’éolien ait peu de vertus pour ne pouvoir s’imposer que par un tel matraquage !

Mais Noam Chomski n’a-t-il pas dit que la propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature ?

Rassurez-vous, tout cet argent ne serait pas perdu pour tout le monde : les 2/3 environ se retrouveraient dans les poches des promoteurs allemands.
Quant à l’emploi permanent dont on nous dit monts et merveilles, il sera essentiellement en Allemagne. Et les installateurs ne seront pas non plus Français. Ils accompagneront les bateaux venus d’Europe du Nord ou d’Europe de l’Est, et repartiront. A moins qu’ils ne restent pour la douceur de notre climat ?