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Question n°254

Limiter les risques industriels

Ajouté par Michel ANONYMISé (Bois Colombes), le
[Origine : Site internet]
Energie nucléaire

L'Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) a écrit que "le système électrique doit disposer de marges pour pouvoir faire face à une anomalie générique affectant le parc nucléaire", et on peut comprendre son souci de préserver la sérénité de ses actions. Lorsque le Maître d'Ouvrage, pour justifier le remplacement de tranches nucléaires par des ENR intermittentes, invoque la satisfaction ainsi donnée à l'ASN, il me semble qu'il lui fait dire ce qu'elle n'a pas dit. Dans le même ordre d'idées : que doit penser l'ASN des deux premières décisions prises dans le cadre de la LTECV 2015 : fermeture des deux tranches de Fessenheim et fermeture de toutes les tranches au charbon ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

L’objectif fixé par le législateur d’augmenter la part d’énergies renouvelables et de réduire la part du nucléaire répond à plusieurs impératifs.

L’un de ces impératifs est bien celui mentionné par l’ASN qui vise à fournir une meilleure résilience du système électrique, en disposant de marges suffisantes pour faire face entre autres à une anomalie générique.

Vous pouvez vous référez à cette vidéo, dans laquelle le président de l’ASN précise bien (autour de la vingtième minute) que le système électrique a besoin « de marges, quelles qu’elles soient, quelle qu’en soit leur origine », pour pallier la fermeture de plusieurs réacteurs liée à une anomalie générique.

La loi de transition énergétique pour la croissance verte n’a pas programmé de fermeture de tranches nucléaires, mais elle a instauré un plafond de la puissance nucléaire installée en France. La fermeture des tranches de Fessenheim sera donc concomitante à la mise en service du réacteur de Flamanville 3, la puissance du parc nucléaire étant inchangée lors de cette opération.

Le choix de la fermeture de centrales au charbon a été annoncé par Nicolas Hulot dans le plan Climat afin de répondre aux engagements climatiques de la France qui font également partie de la loi. Bien que cette fermeture se traduise en effet par une réduction des capacités installées, les analyses réalisées par RTE dans le cadre de son bilan prévisionnel illustrent que la fermeture de ces centrales est possible au regard de la sécurité d’approvisionnement.

Commentaires

Merci de votre réponse, qui m'amène à faire quelques remarques:
1-La position de l'ASN est légitime et compréhensible. Elle a été maintes fois répétée. Et il me parait que la diminution de la proportion des moyens de production pilotables dans le mix français ne va pas dans le sens qu'elle peut souhaiter. Ce point est si important qu'il mériterait d'être soumis à l'avis de l'ASN elle-même, dès lors qu'il est invoqué systématiquement pour justifier le développement des ENR intermittentes.
2-La LTECV n'avait certes pas "programmé" la fermeture de tranches nucléaires. Mais je vois mal comment avoir 50% de nucléaire en 2025 sans passer par là. Et ce sujet n'est pas de la simple rhétorique. Car sur le fond, la loi ne sera pas respectée. Et elle ne sera pas respectée par le gouvernement de la France. Et tout le monde a admis que ce n'est pas un crime de ne pas respecter une loi du type "lettre au Père Noël".
3-Je constate que les engagements de la France sur le climat la conduisent à fermer au plus vite ses centrales à charbon (environ 2 GW?) alors que notre voisin allemand en fait tourner 50 GW. Et en priorité par rapport à ses 30GW de centrales à gaz (moins polluantes mais plus coûteuses). Quels sont les dessous ce deal étonnant?
4 Si ces fermetures sont supportables, si c'est garanti par RTE, et si tout le monde est content, restons-en là. Et au lieu de continuer à engager des centaines de milliards dans les ENR intermittentes, mettons-les dans l'isolation du bâti et les transports (au lieu de faire l'inverse, comme le dossier du MO et les nouvelles sur l'éolien marin nous le montrent).

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Pour tenter de maîtriser le risque que ferait porter sur le système électrique une anomalie générique affectant tout ou partie du parc nucléaire, il est pour le moins curieux de décider de développer massivement les énergies solaire et éolienne qui présentent chacune une anomalie générique récurrente et inéluctable, celle de ne régulièrement rien produire sur l’ensemble du territoire, la nuit pour le solaire, et en période sans vent pour l’éolien. Un peu comme si les pompiers comptaient sur la pluie pour pallier une éventuelle anomalie générique des bornes incendie…

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Trois observations sur le texte du MO:
Vous pouvez vous référez à cette vidéo, dans laquelle le président de l’ASN précise bien (autour de la vingtième minute) que le système électrique a besoin « de marges, quelles qu’elles soient, quelle qu’en soit leur origine », pour pallier la fermeture de plusieurs réacteurs liée à une anomalie générique.
Observation 1:une marge doit être disponible lorsque le besoin existe, donc indépendamment de savoir s'il fait beau ou qu'il n'y a pas de vent. La marge doit être pilotable, ce qui élimine les énergies intermittentes.

La loi de transition énergétique pour la croissance verte n’a pas programmé de fermeture de tranches nucléaires, mais elle a instauré un plafond de la puissance nucléaire installée en France. La fermeture des tranches de Fessenheim sera donc concomitante à la mise en service du réacteur de Flamanville 3, la puissance du parc nucléaire étant inchangée lors de cette opération.
Observation 2 : le gouvernement n'a pas le droit de fermer une centrale nucléaire , seul l'ASN le peut. Le plafond de puissance est juste là pour obliger l'Exploitant à fermer ses centrales , même la moins jeune, sans le rétribuer !!!
Cette plafond de puissance entraînera le dépassement du plafond de production de CO2 en France !!!

Le choix de la fermeture de centrales au charbon a été annoncé par Nicolas Hulot dans le plan Climat afin de répondre aux engagements climatiques de la France qui font également partie de la loi. Bien que cette fermeture se traduise en effet par une réduction des capacités installées, les analyses réalisées par RTE dans le cadre de son bilan prévisionnel illustrent que la fermeture de ces centrales est possible au regard de la sécurité d’approvisionnement.
Observations 3 : Hulot est mal conseillé : pour réduire le réchauffement climatique, il ne faut pas remplacer les centrales nucléaires par des centrales à gaz.
Quand la nouvelle PPE aura encore donné des mauvais résultats de production de CO2, comment vous l'expliquerez aux Français ?

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Rappel à la loi
C'est pathétique, le tableau dressé par la MO d'ouvrage est encore à charge du nucléaire, car dans les risques ce qui tuent aujourd'hui 100 personnes par jour en France sans compter la maladie (dus aux déchets de la combustion à comparer avec les déchets nucléaires...zéros morts en France) ensuite vient le climat.
Le cout des Mw installés est une chose, l'autisme est prégnant , l'intermittence qui condamne le réseau, les producteurs d'énergie pilotable, nous ruine et fini par nous polluer par les moyens de secours volontairement complètement oublié c'est reprochable de la part de la MO au niveau actuel du débat.
Par ailleurs la malfaisance est en avance, 120 Md€ + 5 de dettes d'état, sont déjà engagés sans compter le projet offshore qui est loin des chiffres annoncés. La fermeture de Fessenheim 30Md€ dites le au Français pour un résultat nul sur le climat et la pollution.Le dogmatisme antinucléaire Français est à l’œuvre au niveau de nos institutions il est loin d'être justifié au niveau actuel de la technologie dans un pays endetté et sans ressources énergétique.

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