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Question n°419

Limites du débat

Ajouté par Jean-Eric ANONYMISé (Lille), le
[Origine : Site internet]
Calendrier

Quelles sont les limites de l'épure du débat ? Est-il prévu de revenir éventuellement :
1) Sur la limite à 50% de la production nucléaire
2) Sur son corolaire à savoir 50% d'EnR dans le mix électrique ?
On peut s'interroger sur la faisabilité de l'un comme de l'autre et à quelle échéance.
Au cas où les 50% EnR s'avèreraient impossible à atteindre, à la date de l'échéance de 2028 que fait-on ?
Il sera nécessaire de fixer des échéances intermédiaires et de se doter d'outils de suivi des objectifs et d'adaptation de ceux-ci en fonction des résultats obtenus et de mesures correctives à mettre en œuvre.

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

La place de l’énergie nucléaire et le rythme de développement des énergies renouvelables sont des questions structurantes qui doivent être discutées pendant ce débat public.

 Dans sa communication en conseil des ministres du 7 novembre 2017, le Gouvernement a « rappelé son attachement à la diversification du mix électrique, qui se traduit par le double objectif d’une baisse à 50 % de la part du nucléaire dans la production d’électricité et d’une forte croissance des énergies renouvelables dont le potentiel économique est désormais démontré ».

 Le Gouvernement a toutefois pris acte des études menées par RTE qui montrent que l’échéance de 2025 pour le 50 % de la part du nucléaire dans la production d’électricité soulève d’importantes difficultés de mise en œuvre au regard de nos engagements en matière climatique. Malgré le développement volontariste des énergies renouvelables que va entreprendre le Gouvernement, et du fait de la faible maturité à court terme des solutions de stockage, la France serait en effet contrainte de construire une vingtaine de nouvelles centrales à gaz dans les sept prochaines années pour assurer la sécurité d’approvisionnement lors des pointes de consommation, conduisant à une augmentation forte et durable de nos émissions de gaz à effet de serre.

Le Président de la République a ainsi demandé au Gouvernement d’établir, dans le cadre de la révision de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), une nouvelle trajectoire ambitieuse d’évolution de notre mix électrique qui permette d’atteindre le plus rapidement possible les objectifs fixés par la loi de transition énergétique en prenant en compte l’impératif climatique, la sécurité d’approvisionnement en électricité, la compétitivité économique du pays et la soutenabilité financière de la transition, et en préservant la possibilité de faire des choix en fonction des évolutions technologiques et économiques à venir.

En particulier, la Programmation pluriannuelle de l’énergie fixera les orientations en matière de réduction du parc nucléaire existant, en intégrant l’incertitude sur les avis futurs de l’Autorité de sûreté nucléaire, autorité indépendante, concernant la prolongation de la durée d’exploitation des réacteurs au-delà de leur quatrième visite décennale.