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Question n°244

Mobilité-approvisionnement

Ajouté par CLAUDE ANONYMISé (Bourg Saint Andéol), le
[Origine : Site internet]

Encore ce jour, on nous dit que la mobilité sera électrique. Quand les voitures ne feront plus de CO2, comment rouleront-elles avec la production photovoltaïque ou éolienne intermittente par nature ? Du gaz, du charbon... Donc un retour en arrière. Hydrogène encore balbutiant. Si le nucléaire (sans CO2) est la solution, il serait sot d'en arrêter la production à 50%, et peut-être utile de penser au renouvellement des centrales, leur remplacement ne se faisant pas d'un claquement de doigts.

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Nous vous remercions pour votre contribution qui viendra enrichir notre réflexion sur la programmation pluriannuelle de l’énergie 2018.

Comme vous l’indiquez, la mobilité électrique ne sera « propre » que si le parc de production électrique émet peu de gaz à effet de serre. C’est aujourd’hui le cas grâce à une production essentiellement nucléaire et hydraulique. L’augmentation des énergies renouvelables va également dans le sens d’une production décarbonée.

Votre question renvoie au pilotage du mix électrique dans son ensemble. C’est pour prévenir des risques de déséquilibre entre l’offre et la demande que RTE établit chaque année un Bilan prévisionnel de l’équilibre entre l’offre et la demande électrique. Le Bilan Prévisionnel publié en 2017 couvre les années 2018 à 2035. Les scénarios simulés combinent des variantes portant sur : la demande, le climat, la disponibilité technique des moyens de production français, la disponibilité technique des moyens de production des pays avec lesquels notre système électrique est relié.

Le bilan prévisionnel de RTE prévoit des scénarios avec un développement important du véhicule électrique (jusqu’à 15 millions de véhicules électriques en 2035), couplé à une augmentation des capacités installées en énergie renouvelable. Dans ces scénarios, le système électrique peut faire face à ces nouveaux usages.

Toutefois et comme vous l’indiquez, l’intégration du véhicule électrique va être structurante pour le réseau électrique. Un des défis de la politique énergétique à venir à moyen terme sera de l’intégrer de manière harmonieuse. Le véhicule électrique présente en effet de nouvelles possibilités de flexibilités pour le système électrique : les batteries des véhicules elles-mêmes vont pouvoir offrir des solutions de stockage d’électricité. Les appels des points de recharge pourront également être pilotés afin de lisser la demande. Le véhicule électrique doit également être vu comme une nouvelle source de flexibilité au service du système électrique.