Question n°4
Pour produire de l'électricité en France, il ne reste plus que le nucléaire pour émettre du CO2 en grande quantité...
le ,Comme un vélo (recyclable...) pour avancer et économiser du pétrole, un panneau solaire (de silicium recyclable !) ou une éolienne pour produire de l'énergie électrique et éviter d'émettre du CO2 et des déchets nucléaires, pourquoi ne dit-on pas en France que ces 3 équipements émettent ZÉRO CO2 ? Pour le vélo, on le dit sans calculer son Temps de Retour Energétique (énergie grise remboursée) comme si la question ne se posait même pas, alors que ce TRE pour le solaire et l'éolien est de respectivement 24 et 6 mois seulement, pourquoi ne dit-on pas alors que ces énergies renouvelables émettent zéro CO2 ? Tous documents qui donneront une valeur autre que zéro CO2 pour les renouvelables devront logiquement donner les émissions en CO2/km de nos vélos (du délire !), ou de nos chaussures, etc. Quant au nucléaire, on devrait alors lui comptabiliser ses émissions de l'extraction de l'uranium à l'étranger jusqu'au CO2 qui sera émet durant des millénaires pour la gestion des déchets nucléaires, ce qui en ferait alors l'énergie la plus émettrice de CO2 sur Terre !
Il existe aujourd’hui plusieurs méthodes pour comptabiliser les émissions de CO2 liées à la production d’électricité.
La méthode d’Analyse en cycle de Vie (ACV) permet d’appréhender l’ensemble des émissions produites sur l’ensemble du cycle d’un moyen de production, de la conception du moyen de production, à la production de l’électricité en comptant également les émissions liées à l’extraction des combustibles le cas échéant. D’autres méthodes ne comptabilisent que les émissions liées à la production d’électricité. Il est donc important, en comparant deux technologies, de bien utiliser la même méthode de comptabilisation dans la mesure où les résultats peuvent différer légèrement selon la méthode utilisée.
Les Analyses en cycle de Vie (ACV) sont par exemple un outil utile pour démontrer que les moyens de production thermiques à base d’énergies fossiles sont toujours largement plus émetteurs que les centrales de production à partir d’énergies renouvelables ou les centrales de production nucléaire.
Ces analyses ne comptabilisent que les émissions et ne rendent pas compte d’émissions évitées par la substitution, ce qui permet d’avoir des chiffres toujours parfaitement comparables. Il n’y a donc pas de notion de « remboursement » de CO2 que vous mentionnez qui dépend d’hypothèses sur l’énergie qui est substituée.