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Question n°10

Le nucléaire

Ajouté par 2409 (Vincennes), le
[Origine : Site internet]
Energie nucléaire

Pendant des années, la France a mis en avant le nucléaire, et toute une industrie de pointe s'est développée autour. Le nucléaire est écologique, il ne rejette pas de CO2. Le coût d'un stockage pérenne et de la sécurisation ont-il été sous-évalués ? Une réévaluation le rend-il moins compétitif ? Plus globalement, pourquoi remettre en cause cette source d'énergie et casser un savoir faire acquis ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

V3 en date du 22 juin 2018

Nous vous remercions de votre contribution qui nourrit notre réflexion pour l’élaboration de la Programmation pluriannuelle de l’énergie.

 

Selon les méthodes de calcul et les périmètres retenus, le coût de production des centrales nucléaires existantes, qui prend bien en compte les provisions pour le démantèlement, est évalué entre 32€/MWh (si l’on ne considère que les coûts « restant à engager », à savoir les investissements de jouvence du Grand Carénage de l’ordre de 10 €/MWh, les coûts d’exploitation de l’ordre de 17 €/MWh et le coût du combustible de l’ordre de 5 €/MWh) et 60€/MWh (pour des méthodes de coût complet économique intégrant, en plus des coûts précédemment listés, le remboursement des investissements passés sur la durée de vie des réacteurs). À titre d’illustration, ces coûts sont à comparer à ceux qui ressortent des dernières procédures d’appel d’offre pour de nouvelles installations d’énergie renouvelable comme le photovoltaïque (dont les coûts de production pour les grandes centrales est de l’ordre de 55 €/MWh) et l’éolien (de l’ordre de 65 €/MWh).

 

Comme l’a démontré la Cour des Comptes dans ses analyses publiques, le coût de production de l’électricité nucléaire est peu sensible aux évolutions du prix de l’uranium, de même qu’à une évolution des coûts du démantèlement et de stockage des déchets.

Dans la communication du Conseil des Ministres du 7 novembre 2017, le Gouvernement a rappelé « son attachement à la diversification du mix électrique, qui se traduit par le double objectif d’une baisse à 50 % de la part du nucléaire dans la production d’électricité et d’une forte croissance des énergies renouvelables dont le potentiel économique est désormais démontré ». Cette diversification a en effet vocation à renforcer la sécurité d'approvisionnement en électricité, ainsi que l'a rappelé à plusieurs reprises l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Il est en effet important de disposer de marges suffisantes dans le système électrique pour faire face à l’éventualité de suspendre simultanément le fonctionnement de plusieurs réacteurs qui présenteraient un défaut générique grave. Un exemple de tel défaut générique est l’anomalie de concentration en carbone de l’acier qui a affecté les générateurs de vapeur de douze réacteurs à l'hiver 2016. Le développement des énergies renouvelables contribue ainsi au renforcement des marges d'approvisionnement susceptibles de pouvoir palier à de tels événements.

 

Les enjeux des différentes solutions de production d'électricité en matière de sécurité d'approvisionnement sont également de différentes natures :

 

  • D’une part, la baisse de la part du nucléaire dans le mix électrique permet de réduire le risque lié à l’utilisation dominante d’une seule technologie et les conséquences qu’auraient des dysfonctionnements éventuels de cette technologie ;
  • D’autre part, l’intermittence des énergies renouvelables peut être un élément de fragilisation de la sécurité d'approvisionnement ; la question de l'équilibre entre offre et demande se posant en raison du décalage entre les pics de consommation et les pics de production renouvelable, ce qui soulève également la question du développement des solutions de stockage.

Commentaires

La MO répond:

Il est en effet important de disposer de marges suffisantes dans le système électrique pour faire face à l’éventualité de suspendre simultanément le fonctionnement de plusieurs réacteurs qui présenteraient un défaut générique grave. Un exemple de tel défaut générique est l’anomalie de concentration en carbone de l’acier qui a affecté les générateurs de vapeur de douze réacteurs à l'hiver 2016. Le développement des énergies renouvelables contribue ainsi au renforcement des marges d'approvisionnement susceptibles de pouvoir faire face à de tels événements.

Les enjeux des différentes solutions de production d'électricité en matière de sécurité d'approvisionnement sont également de différentes natures :

"D’une part, la baisse de la part du nucléaire dans le mix électrique permet de réduire le risque lié à l’utilisation dominante d’une seule technologie et les conséquences qu’auraient des dysfonctionnements éventuels de cette technologie ;"

- d'abord, nous avons vêcu 40 ans sans "diversification" . Je dirais au contraire que ces 40 ans sans incidents majeurs prouvent qu'on n'a pas à diversifier!

- si on a peur d'être confronté à un incident (pas forcément très grave) qui rend la perception du risque intenable à la population, nous mettant dans l'impasse, à quoi sert d'avoir de l'énergie non pilotable? La véritable diversification serait d'investir dans le charbon et le gaz, seules technologies alternatives pilotables.

L'argument de la MO ne peut donc convaincre.

Comme dit plus haut, il n'y a aucune nécessité d'installer des ENR intermittentes si on garde du nucléaire. C'est même contre productif pour la sécurité.

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En l'absence de technologie de stockage massif de l'électricité, il est illusoire et dangereux de détruire l'outil nucléaire ancien. C'est bien trop tôt.
la combustion, en plus de l'effet climatique c'est 100 morts par jour sur notre territoire. Le bas carbone nécessite obligatoirement dans les années à venir la transition par l'électricité. Tous les moyens doivent être sollicités, en effet nous l'avons vu les scénarii RTE et EDF sont nettement différent dans l'état actuel de la technologie ils sont loin du compte. On ne peut pas être aussi indifférents aux importations carbonées à 85%.
Il n' y a rien à reprocher au nucléaire Français bien au contraire. L'AIE considère la nucléaire comme industrie la plus fiable. C'est la réponse d'une génération pour résoudre au mieux les problèmes géopolitiques et économiques de l’énergie France tout en gagnant de l' argent et de manière bien plus sure et propre que la combustion.
Alors fermer prématurément Fessenheim c'est une perte sèche de 60Md€ pour le contribuable en 20 ans, de quoi payer nos retraites. Au lieu de ça nous parlons de suppression de la réversion de pension, attendez qu'on soient morts pour détruire les outils viables et utiles à la nation .

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Contrairement à ce que répond systématiquement le Maitre d'Ouvrage, le risque de défaut générique de nos réacteurs est quasi inexistant car il y a plusieurs générations. De plus il ne faut pas oublier que la plupart de nos réacteurs sont capables de moduler leur puissance et participent donc activement à la compensation de l'intermittence des énergies renouvelables. Se priver de tels moyens de production bas carbone alors que l'on ne sait pas stocker en masse l'électricité est une aberration.
Alors qu'un programme est en cours pour prolonger la durée de vie de ces matériels , il y a contradiction flagrante avec la volonté du gouvernement lutter contre l'obsolescence programmée.

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Vous constaterez que la LTE et la PPE n'ont pour objectif que l'accident climatique majeur avec une augmentation de + 4°C à la fin du siècle.
Cet accident certain qui va mettre en péril la vie sur terre est préféré par nos Ministres au risque local d'un accident nucléaire qui n'a fait aucun mort comme à Fukushima. Ils ont tellement désinformé la population grâce aux chaînes de l'audiovisuel public qu'un français sur 7 est persuadé que le nucléaire émet du gaz carbonique! Tout a été mis en oeuvre pour casser l'industrie nucléaire en France. Après nos Ministres seront partis et nos enfants et petits enfants subiront les conséquences de leurs actions de destruction.

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