Question n°57
D’où viendront et où iront les 900.000 emplois calculés par l’ADEME en 2017 grâce à la Loi de Transition Energétique ?
le ,Une calculette d'écolier à 4 opérations nous donne :
La réduction de 75 % à 50 % du nucléaire en 8 ans pour la beauté des chiffres sera à compenser par de l'éolien (leader de la Transition Energétique) ce qui revient à :
Nucléaire -33% soit une réduction de 416TWh (en 2016) à 270TWh/an, soit 146 TWh à produire en éolien.
La production éolienne de 2016 a été de 17TWh (3% de notre électricité), avec 686 nouvelles éoliennes pour un parc total de 7000.
Objectif de production pour 2025 : 17 + 146 = 163 TWh/an
Nombre d'éoliennes nécessaires : 7000/17x163 = 67000 éoliennes, soit 60000 nouvelles en 8 ans, 9 fois plus qu'aujourd'hui, il restera à trouver les sites mais c'est un autre débat.
La filière éolienne compte 17.000 emplois, +2000 en 2016 (la filière nucléaire en compte 220.000 emplois).
Ces personnes très qualifiées ont réussi à installer 686 éoliennes en 2016, elles installeront vraisemblablement encore 6000 éoliennes d'ici à 2025.
Pour installer 54 000 éoliennes de plus, il faudrait une très forte croissance de la filière et atteindre au moins 300 000 emplois en 2025.
Mais où trouver des milliers de « volontaires » capables d'affronter l'ascension d'un pylône de plus de 100 m de haut ? Qui va former tous ces techniciens de l'éolien ? Que deviendront ces 300.000 emplois après cette déferlante de sites éoliens décidée avec la Loi de Transition Energétique, avec une activité « réduite » à remplacer environ 3000 éoliennes par an (67000 tous les 20 ans) ?
La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de 2016 prévoit un développement diversifié des énergies renouvelables en France. L’effort ne repose donc pas uniquement sur l’éolien qui ne peut seul nous permettre d’atteindre nos objectifs en termes d’énergie renouvelable.
Le développement des différentes filières nécessite toutefois, comme vous le suggérez, de développer de nouvelles compétences. C’est pourquoi la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) a prévu que la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) comporte un volet d’accompagnement de cette transition pour les salariés. L’objectif est d’anticiper ces transitions avec un Plan de programmation des emplois et compétences (PPEC), élaboré avec les organisations syndicales représentatives des salariés, celles représentatives des employeurs et les collectivités territoriales.
Ce plan de programmation des emplois et compétences doit indiquer les besoins d'évolution en matière d'emploi et de compétences sur les territoires et dans les secteurs professionnels au regard de la transition écologique et énergétique en tenant compte notamment des orientations fixées par la Programmation pluriannuelle de l'énergie et les schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET*). Il doit permettre d’anticiper les mutations économiques en identifiant les besoins en termes de formation des personnes pour permettre de répondre aux enjeux de compétences.
Laurence Parisot, membre du comité Accélérateur de la transition écologique, vient de se voir confier une mission d’élaboration d’un plan d’emploi et compétence dans le domaine de l’énergie. Ce plan couvrira tous les enjeux de la transition énergétique (notamment la maîtrise de la demande et les énergies renouvelables), et sera fait en partenariat avec les parties prenantes.
Par ailleurs, le débat public en cours est l’occasion de donner votre avis sur le développement et la formation aux métiers des énergies renouvelables.
Attention aux calculs
Bonjour,
permettez moi d'apporter des précisions sur vos calculs. Un éolienne en mer est aujourd'hui de 8 MW, en 2024 le projet allemand offshore sans subvention va utiliser une machine de 12 ou 15 MW avec un facteur de capacité de 65%, donc dans 8 ans (2026), cette machine sera au mois de 12 MW, donc générera 12 x 0,65 x 8760 = 0,0683 TWh et donc pour produire les 163 TWh demandés, il faut 2400 Eoliennes offshore. et non pas 67 000 comme expliqué.
Compte tenu de la résistance de nos compatriotes sur l'aspect "horrible" des éoliennes, le mieux est de les installer en mer, au de la de la courbe de l'horizon, c'est a dire a 40 km, et cela coûte plus cher. On ne peux pas avoir le beurre, l'argent du beurre et le bisou de la crémière.