Forte affluence et riches échanges à Saint-Martin-Lès-Melle en Deux-Sèvres le 5 avril
Dans le cadre du débat public national et à l’initiative de Madame Delphine Batho, députée de la circonscription et ancienne ministre de l’environnement, 200 personnes se sont réunies trois heures durant dans la salle communale pour échanger sur l’avenir de la transition énergétique.
C’est le maire de la commune, Monsieur Bertrand Devineau, qui a fait l’accueil républicain. Madame Batho a ensuite présenté l’initiative axée sur deux des grandes questions du débat, à savoir « comprendre » (où en est-on de la transition énergétique en France et en Deux-Sèvres) et « agir » (comment amplifier les actions pour les économies d’énergie et les renouvelables ?). Jacques Archimbaud a présenté les rôles de la CNDP et de la CPDP, les enjeux du débat sur la PPE, son organisation et son déroulé.
On est parti de la dimension locale des problématiques énergétiques. Un état des lieux a été présenté par Monsieur Lionel Poitevin, Directeur Régional de l’ADEME Nouvelle-Aquitaine, et par Monsieur Philippe Dutruc, Président du Directoire de Séolis, entreprise de distribution de l’énergie dans le département.
Issus d’un territoire à dominante rurale, les participants ont été nombreux à formuler des observations sur des sujets liés à l’agriculture (méthanisation) ou à l’implantation des éoliennes ou au photovoltaïque. La question de la dimension des projets a notamment été évoquée. Certaines interrogations ont mis l’accent sur le prix de l’énergie, la montée de la fiscalité énergétique et les questions d’équité sociale.
La question de savoir si la PPE n’était pas un exercice un peu formel qui fixe des objectifs mais ne dispose pas des moyens effectifs pour les atteindre, a été posée. L’articulation entre programmation nationale et planification territoriale est également venue dans l’échange.
D’autres problématiques liées au bâtiment ou aux mobilités ont été soulevées ; en Deux-Sèvres, une forte proportion de la consommation porte sur le bâtiment et la mobilité.
Biodiversité, nucléaire, hydrogène, petit hydraulique, compteurs Linky ont été également évoqués. Sur tous ces sujets, les représentants d’EDF, de GRDF, de la chambre d’agriculture ou les membres d’associations présentes (FNE, FEE) ont pu apporter des précisions dans les échanges qui se sont poursuivis autour d’un verre.
Les participants se sont réjouis de l’organisation de ce débat et de la parole qui leur est donnée. Certains se sont interrogés sur son utilité : « A quoi bon, tout n’est-il pas déjà écrit ? ». D’autres ont émis les traditionnels regrets quant à la durée du débat, jugée trop courte.
Cela a été l’occasion pour Jacques Archimbaud, en synthèse de la réunion, de rappeler l’importance d’un tel exercice, ouvert à toutes et à tous, pour la prise de décision et de la nécessité, au-delà des temps forts de débat, de l’inscrire mieux dans la durée et dans les territoires.
Comme d’habitude, un compte rendu plus détaillé sera mis en ligne dans les semaines qui viennent.