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Question n°170

Sur le bon usage des outils de mobilité

Ajouté par Pierre-Yves ANONYMISé (ISSY-LES-MOULINEAUX), le
[Origine : Site internet]
Mobilités

Nous disposons aujourd'hui de nombreux moyens de transport mais la voiture domine très largement les autres. L'objectif d'électrifier le parc automobile répond au problème de pollution locale mais ne résout en rien les autres problèmes majeurs liés à la voiture : la congestion du trafic, l'impact énorme sur l'urbanisme et tous les coûts associés. La voiture est un outil formidable mais je trouve très mal utilisé : prendre sa voiture pour transporter une seule personne sur une courte distance est un non-sens économique et écologique. Que prévoyez-vous pour inciter et éduquer/sensibiliser à utiliser le bon moyen de transport en fonction de la situation ? Par exemple la marche si la distance est inférieure à 1-2 km, le vélo si inférieure 5-7 km, etc. Merci.

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Nous vous remercions pour votre contribution au débat qui nourrira nos réflexions pour l’élaboration des politiques de mobilité.

 

La situation actuelle, qui voit de nombreuses personnes utiliser seules leurs voitures pour de très courts déplacements, n’est en effet pas satisfaisante. Au-delà de l’aspect écologique du problème, qui pourra être résolu au moyen de l’électrification du parc automobile, cette situation témoigne d’une insuffisance des modes de transport alternatifs et de l’offre de mobilité en général. Ainsi, de nombreux usagers préfèrent supporter les coûts économiques de la voiture et les pertes de temps associés à la congestion du trafic alors que d’autres choix de transport tels que les autobus, le covoiturage ou les modes actifs devraient en théorie être plus efficaces.

 

Une partie de la solution réside probablement dans une meilleure publicité autour de ces moyens de transport. La constitution de services de mobilité intégrée, qui sont des interfaces numériques offrant des services tels que l’information en temps réel, la planification d’itinéraire, la réservation et la billetique sur l’ensemble des modes de transport et de manière personnalisée, est une solution pour favoriser le développement des modes alternatifs à la voiture individuelle. Des initiatives telles que les cours d’apprentissage du vélo auprès de publics ne sachant pas les utiliser sont également de nature à diminuer le recours à la voiture.

 

Le développement des infrastructures et des services liés aux transports collectifs ou aux modes actifs permettra de rétablir la compétitivité de ces modes par rapport à la voiture et de réduire la congestion du trafic et les impacts sur l’urbanisme. Ce report modal pourra être obtenu grâce à une politique ambitieuse de soutien aux modes alternatifs à la voiture, qui nécessitera une sélection pertinente des actions retenues afin de parvenir à un impact optimal dans un contexte de rareté des fonds publics.