Question n°200
Limites de la part d'électricité non pilotable
le ,En 2017, en Allemagne, la production d'électricité des ENR intermittentes a été de 29 % de la consommation intérieure (le pourcentage est de 34% si on considère la production totale incluant l'export, en forte hausse depuis 2011, mais qui est précisément un exutoire pour la production non pilotable prioritaire). Dans les réponses du Maitre d'Ouvrage, je lis que, selon l'AIE, l’intégration des énergies renouvelables non pilotables dans le système est déjà possible au moins jusqu’à 40 % d’intégration. Le scénario Ampère de RTE prévoit, grosso modo, 50%. Les écarts importants entre ces 3 valeurs laissent perplexe. Tous les commentateurs estiment que l'Allemagne a fait un effort gigantesque pour l'électricité renouvelable, que seules son économie et sa balance commerciale florissantes lui permettaient d'assumer. Comment nous, en France, allons-nous faire beaucoup mieux qu'elle, avec une dette publique et un déficit commercial préoccupants ?
Les éléments de l’Agence internationale de l'énergie (AIE) se fondent sur des retours d’expériences observées dans différents pays dans le monde. L’Allemagne présente aujourd’hui des taux d'intégration des énergies renouvelables non pilotables qui se rapprochent de 40 %, et offre donc un nouvel exemple qui confirme les retours d’expériences de l’AIE.
Les modélisations de RTE reposent sur l’équilibre offre-demande du système électrique. Dans son scénario Ampère, RTE montre que cet équilibre peut être satisfait pour des taux d’énergies renouvelables jusqu’à 50 % qui incluent toutefois une proportion significative d’hydroélectricité, c’est-à-dire une énergie renouvelable pilotable.
Le coût des nouvelles installations de production d’électricité dont nous aurons besoin, qu’elles soient renouvelables ou nucléaires, représente effectivement un effort significatif.
Toutefois, les coûts de production des énergies renouvelables présentent aujourd’hui des trajectoires en baisses significatives (notamment pour l’éolien et le photovoltaïque), qui réduisent fortement les investissements nécessaires en comparaison de ceux réalisés par l’Allemagne. Des objectifs de développement ambitieux pour ces filières sont donc possibles et les conséquences économiques seront analysées dans l’étude d’impacts de la PPE.