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Question n°252

Solaire thermique : fournir des matériels fiables

Ajouté par Jean-Louis ANONYMISé (TORTEZAIS), le
[Origine : Site internet]

Les capteurs solaires thermiques plans peuvent atteindre en stagnation plus de 200°C, ceux sous vide dépassent les 300°C, et ces températures maximum peuvent être atteintes, au moins ponctuellement, hors du fonctionnement normal. Ces températures, totalement inhabituelles sur les circuits de chauffage classique, conduisent à des dilatations importantes et souvent au vieillissement prématuré des joints, conduisant à des fuites importantes. S’ajoute le fait que l’antigel utilisé a tendance à s’infiltrer à travers les joints, et à créer sur les raccords des efflorescences fâcheuses. Le groupe de travail solaire lancé le 18 avril par Sébastien Lecornu a-t-il pris en compte ce problème, et si oui, quelles mesures envisage-t-il de prendre, en particulier en R&D et pour l’homologation, afin d’améliorer sur ce point la fiabilité des installations solaires thermiques ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Le solaire thermique est l’une des énergies renouvelables sur lesquelles repose l’objectif national de 38 % de chaleur renouvelable en 2030 fixé par la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte.

La programmation pluriannuelle de l’énergie fixe des objectifs ambitieux à cette filière : elle prévoit une production issue de la filière solaire thermique entre 3100 et 4600GWh à l’horizon 2023, soit en moyenne plus du doublement du parc actuel, alors que le marché a fortement baissé depuis 2012. L’année 2016 a connu un léger regain, avec une augmentation de 3 % de la surface annuelle de capteurs solaires thermiques installés en France métropolitaine et DOM-COM.

 De nouveaux objectifs seront fixés pour le solaire thermique pour l’horizon 2028 lors de la mise à jour de la PPE qui est en cours. Ils feront suite aux travaux du groupe de travail solaire lancé le 18 avril par le Secrétaire d’État Sébastien Lecornu et que vous évoquez.

 Ce groupe de travail a élaboré un certain nombre de pistes d’actions prioritaires à la fois pour le photovoltaïque et le solaire thermique. Les axes de réflexion ont porté sur l’autoconsommation, la mobilisation du foncier et des toitures, la simplification administrative, le développement dans les zones non interconnectées et des mesures spécifiques pour dynamiser la filière du solaire thermique. Les conclusions de ces travaux sont disponibles à l’adresse suivante : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/place-au-soleil-sebastien-lecornu-lance-mobilisation-accelerer-deploiement-lenergie-solaire

 Ce groupe de travail n’avait pas vocation à entrer dans le détail technique des sujets. Les aspects fiabilité que vous évoquez ont cependant été évoqués, car ils sont essentiels pour le développement de la filière solaire. L’une des mesures retenues à l’issue du groupe de travail concerne ainsi la possibilité pour le fonds chaleur d’aider la réhabilitation d’installations défaillantes (audit de dimensionnement, instrumentation des performances, montée en compétence et subvention sous condition). Si la filière est désormais structurée, et que des certifications ont été mises en place sur les capteurs et sur l’installation, la gestion des contre-références qui ont pu être observées par le passé doit être progressivement résorbée. Concernant la conception actuelle des installations, je vous invite à vous rapprocher des fédérations des professionnels du solaire thermique et/ou de la FFB/CAPEB pour ce qui concerne le DTU (documents techniques unifiés).