Avis n°287
Une centrale nucléaire, ça se visite !
le ,EDF organise régulièrement des visites des sites de production d'électricité, dont les centrales nucléaires. Ces visites doivent montrer tout le sérieux de l'industrie nucléaire et ainsi donner confiance au public. Que peut-on voir lors d'une visite de CNPE (Centre Nucléaire de Production d'Electricité) ?
Lors de l'accès, on doit d'abord se soumettre à des procédures de sécurité très strictes.
A l'intérieur du site, on peut découvrir l'implantation des différents bâtiments industriels (bâtiment réacteur, zone nucléaire, zone non nucléaire, service médical...). L'aménagement du site est spécifique, et témoigne de la prise en compte de la sûreté nucléaire dès la conception des centrales. Depuis le début, les sites ont bien sûr évolué grâce à plusieurs modifications techniques d'ampleur.
Sur le site, on peut constater une activité industrielle parfois très dense (notamment lors les périodes d'arrêt de tranche). De temps en temps, on peut apercevoir des camions qui transportent des matériels de très grande taille. Ce sont des outillages spécialisés (ou robots) qui sont destinés à intervenir en milieu radioactif (à la place de l'homme).
En restant un peu de temps, on peut observer les nombreux flux de personnes. Ce sont des professionnels qui se déplacent entre les différents lieux de travail : bureaux, ateliers de maintenance, chantiers sur l'installation, salle de commande... Ces déplacements permettent de se coordonner (entre métiers) et de mener des analyses en commun. Ces communications techniques sont favorables à la sûreté en exploitation.
Pour ceux qui sont intéressés par le fonctionnement d'un CNPE, le guide pourra vous expliquer que les entreprises du nucléaire s'appuient sur le retour d'expérience et sur les innovations des salariés pour progresser. L'organisation est construite dans la durée. Avec le temps, des « lignes de défense » ont été mises en place pour fiabiliser les activités et gérer les différents risques (sûreté, environnement, radioprotection, sécurité...).
Au cours de la visite, si on a l'occasion d'entendre des conversations professionnelles, on peut se rendre compte que les salariés échangent beaucoup autour des prescriptions et se questionnent en permanence sur les meilleures façons de les appliquer. C'est l'une des manifestations de la « Culture Sûreté » qui est requise dans l'industrie nucléaire, et contrôlée par les autorités françaises et internationales : ASN, AIEA et Wano (ASN = Autorité de Sûreté Nucléaire ; AIEA = Agence Internationale de l'Energie Atomique ; Wano = World Association of Nuclear Operators).
On aimerait bien visiter des centrales biogaz ou solaires
Ce n'est pas parce qu'on visite une centrale nucléaire que l'on accepte moralement le principe de l'industrie nucléaire avec tous ses problèmes : coût, subventionnement public, risques non assurés, radioactivité artificielle dont on ne sait que faire à la charge des générations futures, irréversibilité, impossibilité de démanteler.
Les gens font leur travail parce qu'ils sont payés pour cela, comme les ingénieurs qui font les centrales nucléaires. Ce ne sont sont que des exécutants des ordres venus d'en haut payés pour faire ce qu'on leur dit de faire et passionnés par ce qu'ils font (et doués et dévoués). Ils pourraient tout aussi bien faire des usines de biogaz ou des piles à combustible à cogénération ou des réseaux intelligents de distribution d'énergie renouvelable (sous forme chimique ou électrique). Ils pourraient faire visiter ces installations avec tout autant de fierté car leur investissement le méritera, tout comme leur investissement dans le nucléaire.
Les chargés de visite sont payés pour répondre certaines choses à certaines questions du genre "qu'est-ce qu'on fait des déchets ?" ou "quels sont les risques en cas d'inondation ou d'attaque terroriste ?", réponse stéréotypée du type : "aucun problème, on maîtrise parfaitement, tout va bien se passer". C'est ce que l'on appelle de la propagande.
Fukushima prouve que le nucléaire est immoral car on ne demande pas l'avis des populations pour construire les centrales, on les construit avec leur argent, puis on les laisse assumer et payer en argent et en nature le désastre en cas d'accident en leur disant "pas de chance, c'est tombé sur vous mais maintenant débrouillez vous et retournez chez-vous avec un dosimètre, tout va bien se passer et si vous êtes malades, ce ne sera pas à cause de nous puisque vous serez en-dessous de la dose (que nous avons relevée exceptionnellement) - mais n'allez pas traîner dans les coins, restez bien dans les limites imposées et que les enfants n'aillent pas trop jouer dans la cour à la récréé".
Le nucléaire n'est pas démocratique. Il vient d'une élite de technocrates formatés et montés en épingle par la nation, tout droit sortis de l'école polytechnique spécialité mines - les "meilleurs" - (X-mines). Ils font collusion avec le pouvoir politique et le vérouillent pour faire valoir leurs idéaux ou plutôt "l'intérêt supérieur de l'État" qui ne coïncide pas du tout avec "l'intérêt supérieur de la population", à savoir la santé publique (en confondant science et science infuse). À la différence des Présidents de la République de droite comme de gauche, ils restent au pouvoir et continuent d'imposer leurs idées à la population à chaque élection présidentielle. Le nucléaire n'est pas démocratique. Tous les dirigeants politiques que j'ai vu défiler au pouvoir depuis que je suis tout petit, étaient et sont tous pro-nucléaires, sans aucune exception (être pro-nucléaire dépasse le clivage gauche droite ou plutôt : la gauche est-elle de droite lorsqu'elle est pro-nucléaire : intérêt privé passant devant l'intérêt général comme la santé ou la biodiversité ?).
Le nucléaire vampirise l'argent public et empêche la France de réussir sa transition énergétique vers les énergies renouvelables tout en nous menaçant et en menaçant l'Europe (et en empêchant l'Europe de changer de paradigme vers les économies d'énergie et l'énergie renouvelable).
Le nucléaire est un énorme caillou dans notre chaussure qui nous empêche de marcher. Il faut enlever ce caillou grâce à un référendum sur le nucléaire. Il faudra ensuite empêcher les "chefs" de la technocratie ancienne (X-mine) de nuire en prenant les mesures nécessaires (en les virant et en faisant en sorte qu'ils ne puissent plus revenir au pouvoir - et en les mettant en prison en cas d'accident et peut-être pour avoir empêché la France d'avancer dans la bonne direction, à moins que le peuple ne leur pardonne ou ne les mettent gardiens de musées nucléaires payés au SMIC ?).
Par contre, il faut garder les ingénieurs nucléaires pour démanteler dans les règles de l'art ainsi que surveiller notre radioactivité artificielle dans les règles de l'art et garder des musées pour montrer aux générations futures nos "exploits" techniques du XXème siècle en leur expliquant tout dans les moindres détails (grands parcs d'attraction du XXIème siècle). L'idéal pour ce musée serait l'EPR de Flamanville, à ouvrir dès aujourd'hui, avant qu'il ne démarre avec sa cuve et son couvercle fragilisés par un acier à 0,3% de carbone au lieu de 0,2% et accepté malgré tout par l'ASN sous la pression du Président Macron et de son Premier Ministre Edouard Philipe (ancien directeur d'AREVA).
Beaucoup d'avantages à cela : pas besoin de la mette en service, donc de mettre des combustibles radioactifs puis de les enlever. Pas de cuve radioactive donc les visiteurs du musée pourront aller voir jusqu'au cœur et à l'intérieur même de celui-ci. Pas de prise de risque de casser la cuve à côté de la Hague. Pas besoin de changer le couvercle dans 7 ans quand tout sera devenu radioactif. Gain d'argent immédiat avec la billetterie et le tourisme (30 ou 40 euros l'entrée, films interactifs avec des sièges dynamiques sur le nucléaire comme au futuroscope, ouverture d'hôtels pour accueillir les touristes - visite de la Hague à côté - très belle région à découvrir et à préserver d'un accident nucléaire de grande ampleur).
Une bonne centrale nucléaire est une centrale fermée et débarrassée de sa piscine de combustibles usés (et de ses combustibles usés).
Vivement la transition énergétique vers le 100% renouvelable et les économies d'énergie (vive le vélo, le bio, le solaire et le local) - avant un accident nucléaire de grande ampleur en France.