Avis n°297
Eoliennes et environnement
le ,Le plus pénible dans le déploiement massif des éoliennes, c'est la répétition des erreurs du passé. De même qu'au lancement des programmes charbonniers, pétroliers, gaziers, nucléaires... on ne prêtait guère attention aux impacts environnementaux, l'éolien est présenté aujourd'hui par ses promoteurs comme la panacée. En réalité, son impact environnemental (entre autres) est très important (atteintes à la biodiversité, pollutions visuelle, sonore, paysagère, bétonisation des prés et des champs, etc.). Mais il s'exerce dans des domaines qui ne suscitent pas encore de lobby aussi puissant auprès du gouvernement et du parlement, et surtout des média, que celui des antinucléaires par exemple. D'où la multiplication des initiatives locales et citoyennes pour appeler à la raison, en dépit de la volonté imperturbable des autorités de passer outre - quitte à limiter le droit de recours - et de donner satisfaction aux promoteurs. Et les projets de "fleurir" un peu partout, y compris dans les régions les moins ventées, telle la Bourgogne... Comme pour les autres filières énergétiques, il y aura inévitablement un retour de bâton, tôt ou tard. Pourvu alors qu'on n'ait pas encore installé les 50 000 éoliennes (7 000 déjà aujourd'hui) que nous annonce l'ADEME dans un effrayant mitage des territoires ruraux de France pour réaliser le rêve du "100% Renouvelables" !
Il faut mieux que l'impact soit visible et réversible
Il faut mieux que l'impact soit visible et réversible qu'invisible et irréversible avec des risques incommensurables et des coûts reportés sur les générations futures pour des siècles et des siècles, je parle ici du nucléaire, irréversible par nature (une éolienne peut se démonter facilement, contrairement à une centrale nucléaire et elle ne risque pas de laisser des cochonneries mortelles et indestructibles en cas d'accident). Il faut mieux du 100% renouvelable que du fossile (réchauffement climatique) et du fissile (accidents, démantèlement, stockage de la radioactivité mortelle sur des échelles de temps géologiques). Il faut aussi lutter contre la croissance infinie dans un monde fini en limitant notre consommation. Ne rien faire a un coût : le coût de l'inaction et il est incommensurable. Nous n'avons pas vraiment le choix et pas vraiment le temps (ce sera de gré ou de force comme dirait Nicolas Hulot, donc faisons en sorte que ce soit de gré vers le 100% renouvelable).