Question n°341
Coût de production des CCGT
, leDans l'exposé de Monsieur Marchal de l'ADEME (atelier Prix et coût de l'énergie), je ne comprends pas pourquoi la fourchette de coûts des turbines à gaz CCGT est si large, avec un facteur 3 entre 40 et 120 €/MWh, alors que c'est une technologie bien établie sur étagères et que le prix du gaz est le même sur tout le territoire.
Réponse de M. David Marchal :
Pour la production d'électricité, le coût de production d'une technologie conventionnelle permettant de comparer la compétitivité des technologies renouvelables productrices d'électricité (à l'exception du photovoltaïque résidentiel, commercial et industriel, la comparaison n'étant pas pertinente dans ces cas-là) a été déterminé à partir du graphique de l'AIE ci-dessous. Ces données ayant été calculées par l'AIE avec une hypothèse de 30 US$/tCO2, elles ont été adaptées pour le prix actuel de 7 €/tCO2. La fourchette basse retenue est la valeur minimale du LCOE des CCGT (Cycle Combiné Gaz) pour un taux d'actualisation de 3 % ; la fourchette haute de la bande est la valeur maximale du LCOE des CCGT pour un taux d'actualisation de 10 %. En euros, et en prenant en compte une valeur de 7 €/tCO2, on obtient une fourchette de 47-124 €/MWh.
Les fourchettes assez larges correspondent également au nombre d'heures de fonctionnement effectives des centrales CCGT. Selon qu'elles sont en fonctionnement environ 1500h par an ou 4000-5000h par an, le coût de production ramené au MWh produit peut varier significativement.
Commentaires
CGCT à 1500 heures/an
Si les pays ne garantissent pas la rémunération des CGCT qui ne tournent que 1500 h/an, les opérateurs les passeront toutes en investissements échoués. C'est d'ailleurs ce qui s'est déjà produit avec pratiquement 50 GW retirés du parc européen de production.
Merci pour la réponse. On
Merci pour la réponse. On voit donc sur cette figure que le facteur de variation n'est pas tant le taux d'actualisation mais le nombre d'heures de fonctionnement, qui fait varier le coût du simple au double. C'est surprenant pour une technologie dont le coût est supposé surtout variable, lié à la consommation de combustible. Elle aura du mal à survivre en simple facteur d'appoint des renouvelables intermittents, avec un nombre d'heures de plus en plus réduit.