Question n°415
Mobilité électrique : les camions
le ,La mobilité électrique ne peut pas concerner les camions pour lesquels le poids des batteries serait trop élevé. Pourquoi ne pas être plus volontariste, en imposant le train électrique aux camions traversant le territoire français ? Comme en Suisse. (30 % des camions circulant sur l'autoroute au niveau de Nîmes ne font que traverser la France).
Nous vous remercions de votre contribution qui nourrit notre réflexion pour l’élaboration de la Programmation pluriannuelle de l’énergie.
La transition énergétique s’appuie sur différents leviers.
Le report modal fait partie intégrante de ces leviers, en vue de réduire les émissions de CO2 des transports, en particulier, pour ce qui concerne le fret, par le recours au transport ferroviaire, fluvial ou maritime sur les segments massifiés de la chaîne logistique.
La stratégie nationale « France Logistique 2025» élaborée par le Gouvernement a fixé un objectif d’optimisation des flux logistiques et les infrastructures de transport, notamment au travers de solutions de transport intermodal.
Parmi ces solutions, on peut citer les services d’autoroutes ferroviaires, consistant à transporter des poids lourds sur rail via l’utilisation d’un wagon pivotant, spécialement conçu pour optimiser les chargements et déchargements de poids lourds. Ces services permettent le report sur le rail d’une part non négligeable du trafic de transit.
En France, plusieurs services, de franchissement d’obstacles naturels et de longue distance, sont d’ores et déjà opérationnels :
- le service transmanche entre Coquelles et Folkestone, mis en exploitation en 1994 pour une distance d’environ 50 km ;
- le service alpin entre Bourgneuf - Aiton, près de Chambéry, et Orbassano, à proximité de Turin en Italie, mis en exploitation en 2003 sur une distance de 175 km ;
- le service Perpignan (Le Boulou) – Luxembourg (Bettembourg), mis en exploitation en 2007 sur une distance d’environ 1050 km ;
- le service Calais – Le Boulou, sur une distance d’environ 1500 km, mis en exploitation en 2016.
La France dispose aujourd’hui de nombreux terminaux, situés notamment dans les grandes métropoles et les ports maritimes pour répondre à la demande de transport du secteur économique. Aujourd’hui en France, 49 terminaux de transports combinés sont utilisés : 13 fluviaux, 27 ferroviaires et 9 trimodaux. 23 sont privés et 26 sont publics (SNCF Réseau, Ports).
Afin de pousser plus avant cette solution, deux appels à manifestation d’intérêt ont récemment été lancés en vue de la mise en place de nouveaux services d’autoroutes ferroviaires sur les axes Atlantique et Méditerranée.
Après une longue période de baisse constante, l’ensemble des efforts consentis en faveur du report modal du trafic de marchandises a permis de stabiliser la part modale du fret ferroviaire aux alentours de 10 % depuis 2011.