Question n°471
Réduction des émissions de CO2 : Est-ce nécessaire pour la production d'électricité ?
le ,La production actuelle d'électricité en France est très majoritairement "décarbonée". Il paraît logique et primordial, dans le contexte de la PPE, que toute modification de technologie de production respecte ce critère. En particulier, les données publiées pour les technologies intermittentes (éolien, photovoltaïque) incluent-elles les émissions de CO2 des "back-up" ? Autrement dit, une analyse comparative robuste permettrait-elle d'évaluer la pertinence de l'intermittence dans le mix électrique français ?
Comme vous l’évoquez, la production d’électricité en France est peu émettrice de gaz à effet de serre, du fait de la place des centrales nucléaires dans le mix électrique. Par ailleurs, l’éolien et le photovoltaïque, qui représenteront l’essentiel des développements d’électricité renouvelable dans les prochaines années, sont en effet des sources d’énergie non pilotables : elles produisent en fonction du vent ou du soleil et pas de la consommation.
Dans la communication du Conseil des Ministres du 7 novembre 2017, le Gouvernement a rappelé « son attachement à la diversification du mix électrique, qui se traduit par le double objectif d’une baisse à 50 % de la part du nucléaire dans la production d’électricité et d’une forte croissance des énergies renouvelables dont le potentiel économique est désormais démontré ». Le Gouvernement a également insisté sur le fait que « l’évolution de notre système électrique ne devra nécessiter aucun nouveau projet de centrale thermique à combustibles fossiles, ni conduire à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre de notre production électrique ».
L’évolution du système électrique arrêtée par la PPE ne prévoira donc aucun nouveau projet de centrales thermiques utilisant des combustibles fossiles.
Il convient à ce titre de noter que les études menées par RTE dans le cadre de son bilan prévisionnel ont montré qu’il était possible d’avoir des taux importants de pénétration des renouvelables (jusqu’à 49% dans le scénario Ampère), sans avoir recours à de nouveaux moyens de production thermiques, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre du système électrique et en déclassant des réacteurs nucléaires.