Ateliers PPE à Malaunay le 30 mai
Mercredi 30 mai, s’est tenue la rencontre organisée par la ville de Malaunay (76) et la Métropole de Rouen, sous la forme d’une séance de travail en ateliers. La Métropole Rouen Normandie s’est engagée dans une démarche COP21 locale, dont l’objectif est de fédérer les acteurs économiques et institutionnels du territoire, les citoyens et les communes pour aboutir à un « Accord de Rouen pour le climat » en fin d’année 2018.
La rencontre dans le cadre du débat sur la PPE s’inscrivait dans cette dynamique, la ville de Malaunay (6 000 habitants) ayant joué un rôle moteur dans les démarches de transition énergétique engagées par la Métropole depuis plusieurs années.
Une quarantaine de personnes réparties en trois groupes se sont penchées sur les thématiques proposées :
1. comment se mettre en ordre de marche pour engager une rénovation efficace des bâtiments ?
2. quels sont les obstacles à lever pour aboutir au développement des énergies renouvelables ?
3. quelle gouvernance pour la transition énergétique ?
Parmi les idées fortes qui se sont dégagées des travaux et réflexions des ateliers, notons :
1. la nécessaire amélioration de la confiance envers les acteurs de la rénovation ; la fédération de l’ensemble des acteurs de cette filière ; une meilleure communication et l’importance pour les élus de disposer des bons outils d’information ; le développement de systèmes de financement plus adaptés, y compris au niveau des organismes de prêts bancaires ; la revalorisation de la place des architectes dans les démarches de rénovation ; le scepticisme envers le principe du malus sur la taxe foncière ; la question du patrimoine ancien (18ème, 19ème siècle) et la difficulté de composer avec sa qualité patrimoniale et des nécessaires travaux de rénovation qui l’amoindrirait.
2. l’éducation des citoyens aux EnR afin de développer une vision partagée mais aussi une implication du citoyen dans les démarches de transition : la nécessité d’une « révolution culturelle » sur le sujet de la transition ; la fin d’une politique de « stop and go » et la mise en place de politiques durables, lisibles et claires à long terme ; la relocalisation de l’économie de la transition ; la mobilisation sur le SRADDET afin de réaliser un aménagement adapté aux EnR ; la nécessité d’agir vite, pour combler le retard.
3. le développement de « l’initiative locale libérée » ; le rétablissement de la confiance, la nécessité de réduire la défiance et la méconnaissance des citoyens afin de renverser la tendance frileuse ; le renforcement de l’efficacité de l’euro investi afin d’améliorer la performance des investissements ; la définition claire du rôle de l’État (interdictions ? incitations ? sanctions ?).
Jacques Archimbaud a conclu cette soirée de travail productive en traçant les grandes lignes du débat telles qu’elles apparaissent à un mois de la fin de cet exercice très riche.
05/06/2018