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Question n°501

Moteur de voiture à hydrogène

Ajouté par Gilles ANONYMISé (Sousceyrac en Quercy), le
[Origine : Site internet]
Mobilités

Pourquoi le moteur à hydrogène n'est-il pas développé ? Est-ce parce que les lobbies pétroliers sont propriétaires des brevets ? Que peut faire le gouvernement à ce sujet ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

L'hydrogène est un vecteur énergétique qui aura un rôle majeur à jouer dans la transition énergétique, notamment car il permettra d'apporter la flexibilité nécessaire à l'insertion d'une part croissante d'énergies renouvelables. L’hydrogène peut également apporter une solution pour la mobilité propre, qui sera complémentaire aux batteries et au bioGNV.

 Si, en raison d’un effet volume encore limité, le coût total de possession d’un véhicule hydrogène reste aujourd’hui supérieur à celui des équivalents thermiques ou électrique à batteries, à l’horizon 2030, grâce notamment aux progrès espérés en termes de coût de l’électrolyse, l’hydrogène décarboné distribué en station ou produit directement à la station devrait être à un niveau de prix comparable (< 7 €/kg) au coût de l’énergie pour un véhicule diesel. Des innovations sont également attendues sur le réservoir et sur le système de pile à combustible des véhicules mais c’est avant tout les effets d’échelle d’une production en série qui permettront in fine de réduire le surcoût d’un véhicule hydrogène.

 En particulier, l’hydrogène présente des avantages clés pour les usages intensifs qui nécessitent une forte autonomie et un faible temps de recharge. Ces avantages se retrouvent surtout dans certains transports lourds (routier, ferroviaire et fluvial), pour lesquels le poids, l’encombrement et l’énergie embarquée des batteries restent pénalisants à ce jour. Ces transports lourds sont un levier majeur pour assurer des volumes d’hydrogène importants rapidement et pour engendrer un écosystème autonome par des économies d’échelle en permettant de déployer plus rapidement des stations de taille importante.

 C’est pourquoi la filière hydrogène française a bâti une feuille de route avec une priorité sur les véhicules utilitaires et les « flottes captives ». Dans cette approche, les stations et les véhicules sont proposés de façon simultanée aux entreprises et collectivités. Les flottes permettent à la fois de rassurer les clients sur l’existence d’une infrastructure et de rentabiliser plus rapidement l’investissement réalisé dans les stations. De nombreux projets ont ainsi déjà vu le jour dans les territoires autour de flottes de véhicules professionnels.

 Début 2017, on dénombrait ainsi une quinzaine de stations hydrogène pour environ 200 véhicules. A titre d'exemple, peuvent notamment être cités les taxis « Hype » à Paris ou encore, des bus à haut niveau de service qui seront bientôt mis en service à Pau. En effet, l’hydrogène présente des avantages clés pour les usages intensifs qui nécessitent une forte autonomie et un faible temps de recharge.

 Nicolas Hulot, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, a présenté, le 1er juin 2018, devant les principaux acteurs de la filière son plan de déploiement de l’hydrogène, constitué d’une stratégie de long terme et de mesures d’accompagnement pour des premiers déploiements en France afin de renforcer la filière industrielle française de l’hydrogène. Vous en trouverez les principaux points sur le site du ministère.

 Pour ce qui est de la mobilité, ce plan propose notamment des objectifs de déploiement des écosystèmes territoriaux de mobilité hydrogène sur la base notamment de flottes de véhicules professionnels, qui pourront être repris pour la PPE :

-          5 000 véhicules utilitaires légers et 200 véhicules lourds (bus, camions, TER, bateaux) ainsi que la construction de 100 stations, alimentées en hydrogène produit localement à l’horizon 2023 ;

-          de 20 000 à 50 000 véhicules utilitaires légers, 800 à 2000 véhicules lourds et de 400 à 1000 stations à l’horizon 2028.