Avis n°398
Le futur énergétique de mes rêves
le ,L'énergie structure nos sociétés et a un impact considérable sur l'environnement. En tant que citoyen, voici mes propositions qui transcrivent ma vision de la transition énergétique et écologique pour la France à l'horizon 2028 :
1. Réduire les gaspillages d'énergie et d'électricité
Prenons en compte l'énergie qui nous est nécessaire, et non plus celle que nous pouvons produire. L'énergie nous sert à répondre à nos besoins : nous chauffer, nous éclairer, faire fonctionner nos équipements électriques ou encore nous déplacer. En modifiant nos comportements, en éliminant toutes les sources de gaspillage, nous pouvons réduire les besoins d'énergie. Nous pouvons aussi y parvenir en améliorant la performance de nos équipements (chaudières, par exemple) et de nos bâtiments (par l'isolation). Ces mesures auront un impact social positif puisqu'on estime que 6 millions de ménages ne disposent pas de l'énergie nécessaire à la satisfaction de leurs besoins élémentaires du fait de l'inadaptation de leurs ressources.
2. Accélérer le développement des énergies renouvelables
Les énergies renouvelables sont de plus en plus compétitives et créatrices d'emplois dans les territoires. Il est impératif que la Programmation Pluriannuelle de l'Energie continue de fixer des objectifs hauts pour chaque filière, en se donnant les moyens d'aller vers 45 % d'énergies renouvelables en 2030. Ce développement doit être raisonné : même si les énergies renouvelables sont moins impactantes que les fossiles et le nucléaire, toute énergie a un impact sur le milieu. Il est donc essentiel de bien choisir les sites de production en tenant compte, non seulement de la ressource, mais aussi de la sensibilité du milieu.
3. Fixer une trajectoire claire de sortie du nucléaire
Le nucléaire français fait peser sur l'environnement et les personnes un nombre outrageux de risques sanitaires, en même temps qu'il promet de faire grimper la facture pour l'usager et le contribuable. Cette filière, vieille de bientôt 50 ans, n'a, par ailleurs, pas encore trouvé de solution satisfaisante pour la gestion des déchets hautement radioactifs qu'elle produit, déchets radioactifs pendant des milliers d'années. Il est donc plus que temps de prévoir la sortie progressive du nucléaire en France, ainsi que l'ont fait nos voisins européens. Il faut donc fixer dans la PPE des fermetures de centrales ou de réacteurs supplémentaires à Fessenheim d'ici à 2023 et 2028
4. Abandonner le « tout -routier »
La mobilité est un enjeu essentiel de la transition car elle cumule forte consommation d'énergie, émissions importantes de gaz à effet de serre et pollutions nuisibles à la santé. Il faut limiter la part de la voiture individuelle en développant d'autres types de mobilité plus écologiques : marche, vélo, transports en commun. Il est, également, indispensable de réduire le transport routier de marchandises en supprimant les avantages fiscaux du gazole routier, en fixant des objectifs volontaristes pour le fret ferroviaire et en faisant payer aux poids lourds le véritable coût d'usage des infrastructures routières. Si le développement du véhicule électrique est souhaitable, il ne peut satisfaire tous les types de déplacement restant. Il est donc nécessaire de développer les véhicules au gaz renouvelable (bioGNV) dont l'impact sur la santé et l'environnement est grandement réduit.
Ce n'est qu'à ces conditions que la France façonnera un nouveau paysage de l'énergie, plus solidaire, respectueux de l'environnement, résistant aux crises et créateur d'activités et d'emplois au cœur des territoires.