Point de vue n°270
Cahier d'acteur n°140 - ACBFC
La « ruralité », une réalité absente du débat public sur la PPE
La France est célébrée dans le monde entier pour la diversité de ses paysages, de son patrimoine bâti fermement préservé par les Directions des Affaires culturelles. Dans nos campagnes, nombreux sont les projets de construction ou de modification du bâti qui on été refusés en raison de la proximité d’un monument protégé. Ces dispositions ont, d’ailleurs, fait de la France la première destination touristique au monde. C’est l’une des raisons pour laquelle notre association s’oppose au développement anarchique d’éoliennes gigantesques qui banalisent nos territoires ruraux et leur font perdre ainsi toute attractivité. En effet, il n’existe plus aucun outil de planification. Les projets s’élaborent directement entre promoteurs et propriétaires de terrain sans même, parfois, que les préfectures en soient informées. Notre association s'est donc interrogée sur la pertinence d’un tel développement au regard des bénéfices attendus pour la lutte contre le dérèglement climatique. Le problème est-il bien posé comme le titre l’Académie des Sciences dans son avis du 19 avril 2017 ? Les nombreuses études et le retour d’expérience de pays voisins comme l’Allemagne démontrent que le développement massif d’énergie renouvelable ne conduit pas à une diminution des émissions de CO2 dans l’atmosphère (voir, à ce sujet, le rapport de France Stratégies d’août 2017). Notre association demande donc l’établissement d’un bilan complet et indépendant du rapport coûts/bénéfices des différentes filières énergétiques pour orienter au mieux les efforts de notre nation sans confondre les objectifs et les moyens. En attendant que ce bilan soit pris en compte dans nos décisions énergétiques, notre association demande la mise en place de mesures précises d’encadrement des projets éoliens en cours et à venir pour : • respecter la santé des riverains d’éoliennes. • respecter le cadre de vie des populations rurales, • respecter la biodiversité.