Question n°652
Eoliennes terrestres industrielles
le ,Dans les Aspres (massif de piémont entre mer et Canigou dans les Pyrénées Orientales) les promoteurs de parcs éoliens n'achètent pas les terrains nécessaires aux implantations, voies d'accès, lignes d'acheminement aux transfos. mais proposent de les louer à bail emphytéotique de 20 ans alors qu'ici friches agricoles, garrigues, maquis ne valent rien. Qui va payer le démantèlement de ces parcs de mats de 150 à 200m de haut dans 20 ans alors que cette opération lourde est estimée entre 250 et 500.000 euros et que la loi (à l'initiative de M. Jean-Vincent Placé) fixe la provision totale à moins de 52.000 euros ? Qui paiera : L'opérateur ? Ou le paysan propriétaire du site ? Ou la commune ayant accepté ce parc éolien ?
L'essentiel du coût de démantèlement des éoliennes terrestres est lié aux frais de mobilisation des outils de grutage spécifiques rendus nécessaires (amenée/ retrait), dont le nombre en France reste à ce jour restreint. De fait, le montant de démantèlement par aérogénérateur est d'autant moins élevé que le parc est composé d'un nombre important de machines.
En France, le nombre de cas de démantèlement reste à ce jour limité. Néanmoins le retour d’expérience des premières opérations réalisées sur des machines ayant subi des incidents (incendie de la nacelle pas exemple), montrent que le coût global de démantèlement d'une éolienne terrestre n'excède le montant règlementaire de la garantie financière de 50 000 € par aérogénérateur, tenant compte des bénéfices tirés de la valorisation de certains matériaux.
A l'avenir, la structuration d'une filière des déchets spécifique à l'éolien et les progrès techniques en matière de conception des machines, permettant d’accroître la part des matériaux valorisables, devraient permettre de réduire encore les coûts de démantèlement.
Il convient de noter qu’il est par ailleurs possible pour le propriétaire du terrain, dans le cadre de la location de son terrain à l’exploitant éolien, de fixer dans une convention de droit privé des conditions de remise en état plus contraignantes que celles prévues par la réglementation.