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Question n°602

Nucléaire et investissement

Ajouté par Philippe ANONYMISé (Avoine), le
[Origine : Site internet]
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Le nucléaire nécessite de nombreux investissements : des investissements financiers et humains. Après avoir transformé l'entreprise EDF et divisé par 3 les augmentations de salaire des agents de maitrise (en 2008 : 2NR tous les 3 ans, en 2018 1 NR tous les 4 ans) ; après les mauvaises estimations des investissements financiers (l'EPR de Flamanville ne coûtera pas 3 milliards mais 20, le grand carénage ne coûtera pas 50 mais 100 ou plus, HPC ne coûtera pas 23 milliards...), on est en droit de penser que la valeur ajoutée, la motivation des agents EDF ne sera pas au niveau qu'il était jusque là et que la conséquence sera un accroissement de l'écart entre les estimations et le coût réel du nucléaire. Quand on voit ce qu'il se passe à la SNCF on peut même envisager le pire pour la filière nucléaire, pour laquelle un accident majeur mettrait tout le monde d'accord sur son avenir. Le nucléaire reste rentable, mais les conditions de réussite ne sont plus réunies. Ne faut-il pas dans ces conditions proposer aux Francais de choisir l'orientation en matière de source d'énergie par référendum ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Nous vous remercions pour votre contribution à la réflexion sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie.

 

La France s’est engagée dans une transition énergétique qui repose, d’une part, sur la sobriété et l’efficacité énergétique et, d’autre part, sur la diversification des sources de production et d’approvisionnement avec le développement des énergies renouvelables. Cette démarche globale de transition énergétique vise notamment à renforcer la sécurité d'approvisionnement en électricité sur le territoire en tenant compte des avantages et des inconvénients de chaque technologie, qu’ils soient économiques, environnementaux ou sociétaux. Dans ce contexte, le gouvernement a confirmé son ambition de réduire la part du nucléaire et son souhait de définir une trajectoire ambitieuse d’évolution de notre mix électrique qui permette d’atteindre le plus rapidement possible les objectifs fixés par la loi sur la transition énergétique votée en 2015.

Cette trajectoire sera définie au travers de l’élaboration de la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie, objet débat public qui s’est tenu jusqu’au 30 juin et dont les conclusions sont en cours d’élaboration par la Commission nationale du débat public. Les enjeux économiques, de sûreté, l’interaction entre l’évolution du parc de réacteurs et l’industrie du cycle du combustible nucléaire et enfin les conséquences des décisions sur la gestion des déchets radioactifs ont vocation à être pris en compte dans ces réflexions.