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Avis n°257

Nucléaire + renouvelables : laissons du temps à notre futur mix énergétique !

Ajouté par Arnaud ANONYMISé (Roubaix), le
[Origine : Site internet]
Mix énergétique

La France se targue (à juste titre) d’avoir un mix décarboné à hauteur de 97 %. Un record mondial pour un pays de cette taille qui ne doit pas occulter le rôle du nucléaire. Environ ¾ de l’énergie consommée en France est produite par nos centrales. Les énergies renouvelables comptent pour 23 % du mix énergétique - l’objectif de 2030 est de 32 %. L’hydraulique occupe plus de la moitié des énergies renouvelables et son potentiel de développement est désormais limité, car la France a commencé à exploiter cette source d’énergie il y a plusieurs décennies déjà. Ainsi, pour atteindre l’objectif de 32 %, il va falloir accélérer le développement du solaire, éolien, biomasse, etc. Cela va prendre du temps et mobiliser des moyens financiers conséquents. Se passer du nucléaire à court ou à moyen terme est impossible. Quel serait l’intérêt de renoncer au nucléaire pour devenir dépendant d’énergies sales comme le charbon ? Il faut donner du temps au temps, soutenir la filière verte (financements, lois et règlementations) et ne pas écarter le nucléaire au cours des prochaines décennies.

Commentaires

Tout à fait d’accord avec les propos d'Arnaud Daguin.
Le débat en France reste toutefois le suivant : le nucléaire est-il une énergie propre ? Malheureusement, le grand public vit dans l’idée abstraite que le nucléaire est sale parce que la radioactivité fait peur. Ce sont deux choses très différentes. Après avoir été exploitée, l’uranium est recyclé (et réutilisé) en grande partie et seuls 4 % doivent être stockés afin d’y perdre sa radioactivité. Les déchets sont donc une question importante qui doit être traitée comme il se doit, mais qui n’est pas le cœur de la problématique. Le nucléaire s’inscrit pleinement dans son temps, car il est une énergie propre. Des dizaines d’experts mondiaux affirment qu’il s’agit de l’énergie la plus respectueuse de l’environnement. Loin de moi l’envie d’attribuer des places pour le classement de l’énergie la plus verte qui serait sans cesse discutées, le fait que le nucléaire n’émette pas de CO2 est inattaquable. Si en effet, la France dispose aujourd’hui d’un mix décarbonné à 97 %, elle le doit en grande partie au nucléaire. L’objectif de 32 % d’énergies vertes en 2030 reste atteignable (malgré un léger retard constaté), mais la vitesse de développement de l’éolien et du solaire est trop faible pour envisager la fermeture rapide des centrales nucléaires.
Cela est trop souvent passé sous silence mais les maladies respiratoires sont un fléau de notre temps qui coûtent des milliers de vies chaque année en France et dont la facture s’élève à 100 milliards d’euros. Le nucléaire, en n’émettant aucune particule fine ou de dioxyde d’azote n’est en rien associé à ce phénomène grandissant. Il faut donc utiliser cette énergie et même la développer dans des pays qui vivent (pratiquement) exclusivement sur les énergies fossiles. La France peut bien passer à un mix 100 % décarboné (et on doit y parvenir), cela ne changera pas l’évolution planétaire. Dès 2050, il faudra produire deux fois plus d’électricité au niveau mondial. L’Accord de Paris vise aucune émission de CO2 à l’horizon 2100. On voit bien que le nucléaire aura sans aucun doute son mot à dire dans la lutte contre le réchauffement climatique. La situation est déjà compliquée, mieux vaut ne pas se lester avec de nouveaux handicaps.

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