Avis n°359
Pamphlet de France 5 : EPR l'impasse française
le ,Ceci est un avis, afin de laisser une trace sur d'éventuelles décisions d'abandon du nucléaire en France. L'émission de France 5 "EPR l'impasse française", très partisane et caricaturale, a pour but de pousser les responsables politiques et l'opinion publique à renier le choix du nucléaire fait dans les années 70, qui nous assure pourtant d'une électricité propre, très sûre et surtout à prix imbattable (taxes comprises bien entendu !). Avec des procédés qu'on croyait réservés aux pays totalitaires, la chaîne publique distille des qualificatifs totalement dépourvus de justifications : EPR Erreur Problème Risque, suicidaire et j'en passe. Or tous les scientifiques et ingénieurs qui connaissent un peu les procédés industriels savent que l'abandon du nucléaire conduira a minima à une envolée significative des prix de l'électricité (cf. l'Allemagne qui n'en n'est qu'au début), soit à des soucis graves avec le climat ou la santé des populations (cf. toujours l'Allemagne et son charbon), soit à des pénuries d'alimentation électrique aux conséquences sociétales redoutables (cf. l'Australie du Sud). Je souhaite que cet avis reste gravé dans cette enquête, car si ces prédictions basées sur l'expérience s'avéraient, elles serviraient à mettre en évidence les responsabilités de certains médias comme de certains décideurs qui les auraient suivies.
Commentaires
Pamphlet de France 5
Il s’agit d’une émission complétement biaisée, où l’on ne fait intervenir que des témoins à charge. À part le directeur de l’ASN, dont les propos sont déformés ou tronqués, les intervenants ne sont pas de grand niveau : représentants du personnel, experts inconnus.
Le synopsis :
Depuis cinquante ans, la France produit 75 % de son électricité grâce à la filière nucléaire. Un cas unique au monde. Une dépendance qui mène aujourd’hui l’entreprise publique EDF tout droit à la faillite.
… c’est en dizaines de milliards que se chiffrent, aujourd’hui, les dépenses de la France pour tenter de maîtriser cette technologie trop complexe…
… Des choix qui pèsent très lourd sur le budget de l’Etat et qui font prendre à la France un retard colossal en termes de transition énergétique.
Les titres de la vidéo
1 EPR le réacteur de la discorde
2 EDF au bord du gouffre financier
3 EDF offre l'EPR aux anglais
4 EPR cheval de Troie de la Chine en Europe
5 Une caste toute puissante
6 Le temps des énergies renouvelables
7 Le double jeu d'EDF
8 Sans l'état pas de nucléaire
9 Le mirage de la transition énergètique
10 Attention danger
Ahurissant !
Comme le glyphosate, le nucléaire n'est pas un choix pragmatique
Excellent film. Excellent débat à la suite de ce film (https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/12546708-nucleaire-....). Prochaine rediffusion sur France 5 Dimanche 10 juin 2018 à 23h35
Ce qu'il faut en retenir, c'est qu'il y a beaucoup mieux que le nucléaire, que le nucléaire est une erreur et que ce serait bien dommage (voire suicidaire et criminel) de se passer de ces solutions "meilleures" ou tout du moins "moins mauvaises" parce qu'on nous fait croire que c'est idéologique, irréaliste et impossible et que, par conséquent, persister dans l'erreur, en se résignant, est une absolue nécessité pour préserver nos intérêts (errare humanum est, perseverae diabolicum).
C'est scientifiquement démontré que la radioactivité est cancérogène certain et que la radiotoxicité du plutonium, autres actinides et produits de fission est mortelle sur des centaines de milliers d'années et impossible à stopper (la physique est têtue). C'est beaucoup trop dangereux et beaucoup trop cher avec des coûts systématiquement reportés sur le contribuable présent et futur (pollution subventionnée par l'état, sans qui le nucléaire ne survivrait pas). C'est le même type de problématique qui se pose avec l'agrochimie de masse, la maltraitance animale et la malbouffe.
Pourquoi persister (comme Xavier Ursat, directeur exécutif du groupe EDF en charge de la direction ingénierie et projets nouveau nucléaire, présent au débat, qui s'est dit "pro-renouvelables" tout en disant que l'on ne pourra jamais se passer de nucléaire et qu'il ne faut surtout pas mettre les deux en opposition, sauf que l'effort consenti dans le renouvelable est extrêmement limité - on a déjà fait beaucoup, en France, avec l'hydraulique grâce à nos montagnes - et pour la bonne raison qu'EDF est au bord de la faillite et n'a plus aucune marge de manœuvre - malgré sa recapitalisation et celle d'Orano (ex Areva) avec l'argent public et, pour preuve, la démission de Thomas Piquemal, ancien directeur exécutif du groupe EDF chargé des finances, à cause de Hinkley Point) ?
Ce serait comme si on disait qu'il ne faut pas opposer agriculture bio et glyphosate et/ou autres pesticides et perturbateurs endocriniens qui rendent nos enfants crétins (j'ai regardé ensuite l'excellent reportage "Demain tous crétins ?" : https://www.demaintouscretins.com, suivi d'un excellent débat, là encore, avec de remarquables scientifiques, journalistes, militants associatifs lanceurs d'alerte qui veulent défendre le bien commun et la santé publique).
L'avenir, c'est le 100% renouvelable, les économies d'énergie et le 100% bio avec le recyclage et la valorisation des déchets (comme les digestats d'usine de biogaz pour éviter le recours aux engrais chimiques qui polluent les nappes phréatique car mal fixés par les plantes).
On a besoin de 100% de l'argent public pour réussir notre reconversion, sinon c'est l'échec assuré.
Le choix glyphosate et le choix nucléaire sont contraires aux intérêts de santé publique et financiers pour le trésor public, la sécurité sociale et les bien publics.
Ce sont les lobbys de l'industrie chimique et nucléaire qui dictent leur loi pour favoriser les intérêts privés au détriment des intérêts publics.
Soyons pragmatiques : si des solutions meilleures existent, tant pour la santé publique, l'intérêt financier des populations présentes et futures (peut être un peu plus chères sur le court terme mais beaucoup moins sur le long terme avec infiniment moins d'externalités négatives), nous n'avons pas le choix, il faut les choisir, non pas par idéologie mais par pur pragmatisme et par pur instinct de survie.
C'est un choix contraire à nos intérêts et à notre santé qui serait idéologique et suicidaire. À un moment donné (le plus tôt possible et dès aujourd'hui si possible), il faut faire le bon choix, sinon c'est criminel.
C'est au peuple de choisir car on peut se demander si certains politiciens sont au service du peuple ou au service des intérêts privés (oligarchie, technocratie, ploutocratie, conflits d'intérêts, copinage, commissions occultes, etc.).
Au peuple de s'informer !
Au peuple de ne pas se laisser faire !
Au peuple de boycotter !
Au peuple le référendum sur la sortie du nucléaire (et du glyphosate) !
Merci à tous les politiciens, journaliste, militants associatifs qui donnent le meilleur d'eux même pour défendre notre santé (je pense à Nicolas Hulot, à Delphine Batho, à Corinne Lepage, à Dominique Voynet, Michèle Rivasi, etc., etc., etc.).
Être ministre de l'écologie n'est pas tâche facile !
Pamphlet de France 5 : EPR l'impasse française
Cette émission est inqualifaible d'autant qu'elle parait pendant l'élaboration de la PPE. Le film a été qualifié de documentaire!! pour une émission complètement à charge contre le nucléaire. Il aurait été largement préférable de faire une vraie émission d'information du public sur l'énergie et ses formes variées et de montrer la complexité des choix à faire pour l'avenir. Je passe sur la critique gratuite des hauts cadres employés dans cette industrie, alors que beaucoup travaillent aussi dans l’industrie du pétrole et historiquement le charbon.
Je salue la prestation du représentant de l'EDF seul contre tous.
L'antinucléaire primaire fait apparemment de l'audimat puisque qu'on retrouve des articles du même niveau dans des grands journaux.
Je tenais ici à exprimer ma consternation.
Non, il n'y a pas de consensus "scientifique" ou "technique"
Vous dites "Or tous les scientifiques et ingénieurs qui connaissent un peu les procédés industriels savent que [etc]".
Cet argument d'autorité est assez éloigné de la réalité. Je prendrais pour quasi-preuve un résultat d'une étude que vient de publier la CRE, dispo ici : fichiers.cre.fr/Etude-perspectives-strategiques/3Theses/2_These_Systemes_decarbones.pdf
Un panel d'expert a été interrogé sur le caractère plausible ou non de l'affirmation suivante : "le développement des nouvelles capacités électriques sera très
majoritairement renouvelable [etc]".
Voici les réponses à l'échelle de l'UE :
- A l'horizon 2030 c'est partagé : 9% certain, 34 % probable, 20 % plausible, 23% peu plausible, 14 % impossible.
- A l'horizon 2050 il y a un quasi-consensus pour dire valider l'affirmation : 38% certain, 35 % probable, 21 % plausible,6% peu plausible, 0 % impossible.
ces chiffres sont assez cohérents avec ce que je peux constater autour de moi (j'ai travaillé dans plusieurs entreprises au coeur du secteur public de l'énergie) ; ils contredisent largement votre affirmation selon laquelle il existe un consensus des "experts" en faveur du nucléaire.
Et pour aller encore plus loin : de mon point de vue les quelques "experts" qui croient encore à la possibilité d'une renaissance du nucléaire (= construction en masse de nouveaux réacteurs) correspondent grosso modo à ceux qui restent sur leurs certitudes sans faire l'effort de mettre à jour leurs connaissances (alors que le contexte a changé radicalement ces dix dernières années).