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Question n°472

Pérennité de l'énergie nucléaire dans le paysage énergétique de la France

Ajouté par GEORGES ANONYMISé (Dieulefit), le
[Origine : Site internet]
Energie nucléaire

Suite à l'accident de Fukushima, les exploitants de centrale nucléaire prennent des dispositions pour gérer ce type d'accident qui est passé d'hypothétique à possible puisqu'il est survenu au moins une fois sur une centrale dans le monde. Cet accident devenant possible, les modifications des installations des centrales nucléaires françaises prévoient la gestion de la fusion du cœur (par la surveillance et le pilotage du corium) et la perte de la réfrigération normale des piscines de stockage du combustible. A Fukushima la gestion post-accidentelle a entraîné des rejets d’effluents liquides radioactifs dans l’environnement. Comment la gestion post-accidentelle d’un accident type Fukushima est-elle prévue sur les centrales françaises pour garantir l’absence de rejet non-maîtrisé d’effluents liquides radioactifs dans l’environnement ? Les centrales françaises seront-elles autonomes pour stocker et traiter ces effluents liquides radioactifs dans cette situation : leurs capacités de stockage et leurs installations de traitement des effluents liquides radioactifs sont-elles suffisantes et résistent-elles aux conditions amenant la fusion du cœur / perte de réfrigération des piscines de stockage du combustible dont la modification des installations est prévue pour piloter ce type d’accident ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Pour toutes ses centrales nucléaires, EDF prévoit avant tout d’éviter toute contamination de nappe en prévenant la fusion du cœur, le percement de la cuve puis le percement du radier du bâtiment réacteur par étalement à sec du corium et par renoyage du corium stabilisé. EDF prévoit également un dispositif de collecte des fuites provenant des circuits faisant transiter l’eau contaminée en provenance du bâtiment du réacteur.

Dans le cadre des 4èmes réexamens périodiques des réacteurs de 900 MWe, l’ASN a interrogé EDF sur les conséquences d’un percement du radier du bâtiment réacteur et sur la possibilité et la nécessité de mettre en place des enceintes géotechniques afin de confiner les rejets qui se retrouveraient dans l’environnement. EDF prévoit ainsi de renforcer ces enceintes géotechniques en les associant à des bâches de stockage et des unités mobiles de traitement en cas de rejets dans l’environnement.

Par ailleurs, les déchets produits au cours d’un accident nucléaire grave présentent des spécificités. La gestion de ces déchets fait ainsi l’objet d’un groupe de travail pluraliste au sein du Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle (CODIRPA) dont les travaux sont consultables sur cette page. Les travaux du groupe de travail se poursuivent en 2018.