Avis n°133
Pour une politique énergétique cohérente au service de la nation et des générations futures
le ,Quand on écoute les médias, on a l'impression que la question énergétique se résume au choix entre le nucléaire et les énergies renouvelables ce qui est une ineptie. La question est de savoir comment résoudre l'équation énergétique globale de notre pays (chauffage, transport, industrie) en réduisant progressivement les émissions de gaz à effet de serre (la première priorité) tout en conservant la compétitivité économique et en diminuant les inégalités sociales. Aujourd'hui nous avons déjà un énorme atout : la production de notre électricité par le nucléaire qui ne produit pas de gaz à effets de serre et qui est très bien placé économiquement (notre parc de réacteurs étant amorti même s'il faut dépenser des sommes significatives pour le maintenir à un niveau de sûreté optimum). Dès lors pourquoi fermer des réacteurs si les renouvelables ne sont pas au rendez-vous et si la contre-partie est d'importer du courant dont une majeure partie provient de centrales à charbon (le mensonge allemand) et qui contribue à aggraver notre déficit commercial !
Les priorités sont avant tout :
- de booster le développement des renouvelables, en particulier l'éolien off-shore, et pour cela de donner aux acteurs les moyens d'action pour faire passer l'intérêt national avant celui des particuliers, des lobbies et des associations qui ne prêchent que pour leur paroisses.
- de faire des progrès sensibles dans les économies d'énergie pour le chauffage, en particulier pour l'habitat ancien. Pourquoi ne pas consacrer les revenus de la CSPE à cette objectif plutôt qu'à biaiser le prix des énergies renouvelables alors que l'on voit bien que les problèmes de leur développement ne sont pas là ! (voir la situation dans les pays où les renouvelables sont importants).
- tout faire pour tenir les objectifs ambitieux annoncés par le gouvernement pour le déploiement des véhicules électriques.
- de maintenir notre parc nucléaire au bon niveau car il est indispensable pour répondre à l'intermittence du solaire et de l'éolien et pour tenir nos objectifs en terme de diminution des émissions de CO2.
Il est indispensable pour cela que la construction de nouveaux EPR soit inscrite clairement dans la PPE pour prendre la suite des réacteurs les plus anciens qui arriveront en fin de vie dans les années à venir.
Il faut également continuer à progresser dans la gestion des déchets nucléaires dont on connait la dangerosité mais qui ont l'énorme qualité d'être extrêmement bien conditionnés, entreposés ou stockés, surveillés. Il faut avoir l'honnêteté de comparer leur gestion à celle des autres déchets industriels dont certains sont au moins aussi dangereux que les déchets du nucléaire. Enfin, il faut préserver la possibilité de retraiter les combustibles des centrales et de recycler le plutonium. Pourquoi le recyclage est une priorité pour tous les déchets et ne le serait pas pour le nucléaire ! Pour cela il faut que les futurs réacteurs EPR puissent accepter les combustibles MOX comme le font aujourd'hui les réacteurs les plus anciens qui seront arrêtés en premier.
Des solutions existent. Si on veut, on peut !
Quel argument!
Le principe de réalité a déjà commencé de faire son oeuvre (report de l'arrêt à 2035...)
J'arrête ces échanges qui deviennent de l'ordre de l'émotion et pas de la raison.
Mais vous serez déçu en 2035....