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Avis n°264

Pourquoi tant d’éoliennes ?

Ajouté par Bernard ANONYMISé (Arvert), le
[Origine : Site internet]
Energies renouvelables

Pourquoi, à terre comme en mer, vouloir implanter autant de gigantesques éoliennes qui, souvent, défigurent notre paysage ? Dès les années 70, l'émission de Michel Péricard, « La France défigurée », s'alarmait déjà de la prolifération de pylônes électriques. Aujourd'hui, plus personne n'oserait dénoncer, publiquement, l'implantation des éoliennes, bien plus imposantes pourtant !

Le premier argument avancé en faveur des éoliennes est celui de la sauvegarde climatique. En effet, les éoliennes produisent peu de CO2, gaz à effet de serre dont l'accumulation dans l'atmosphère provoque un accroissement de la température terrestre. En contrepartie, si on considère le volume important de matériaux à extraire et à transformer (béton, métaux, terres rares) pour les construire, le kWh électrique émet, au final, au moins autant de CO2 que celui produit par les centrales nucléaires. Or la France est un des pays industrialisés dont le parc électrique produit le moins de CO2, dix fois moins que l'Allemagne par exemple, où règnent les centrales à charbon, en dépit de l'implantation massive d'éoliennes. La construction d'éoliennes, en France, dans un objectif de sauvegarde climatique, ne saurait donc être qu'infondée.

Le deuxième argument avancé est celui du remplacement des centrales pilotables (comme le sont les centrales nucléaires) par des éoliennes. Or, les éoliennes sont soumises aux caprices météorologiques et les « pannes de vent » qui peuvent durer plusieurs jours sur l'Europe entière font irrémédiablement chuter la production des éoliennes, comme ce fut le cas l'hiver dernier. De même, les centrales photovoltaïques ne sont d'aucun secours, la nuit. Par conséquent, pour éviter le «black out» et ses graves conséquences humaines et économiques, la puissance pilotable en réserve doit rester suffisante pour pouvoir assurer la consommation la plus élevée observée dans l'année, au plus fort de l'hiver lors de la pointe de consommation vers 19 h.
Tant que l'on n'aura pas trouvé le moyen de stocker efficacement l'électricité, aucun pays ne pourra prendre le risque de remplacer, de façon significative, les centrales pilotables par des éoliennes.

Si l'on considère l'exemple allemand, on se rend compte que la puissance totale des centrales pilotables a augmenté malgré le développement massif de l'éolien. La puissance des centrales éoliennes (et solaires photovoltaïques), non pilotables, n'a donc fait que s'ajouter à celle des centrales pilotables. Le charbon, le gaz principalement et un peu de biomasse ont remplacé le nucléaire.
Ce double investissement, la diminution de rentabilité des centrales pilotables et la transformation du réseau électrique pour assurer l'acheminement de ces flux énergétiques variés ont provoqué une très forte augmentation du prix de l'électricité pour les ménages, le double de celui de la France. En poursuivant le modèle allemand, la France devrait alors remplacer la puissance en nucléaire par des centrales pilotables à combustibles fossiles. Ce qui entraînerait de nouvelles importations de gaz et de charbon étranger et provoquerait une rapide croissance de nos émissions en CO2 et de notre pollution atmosphérique par le charbon et le gaz à un niveau aussi élevé que celui de l'Allemagne aujourd'hui, lequel, d'ailleurs, n'a pas diminué depuis dix ans. Or, les pays dont la production d'électricité n'émet que peu de CO2, n'ont pas misé sur l'éolien. Ils ont opté pour l'hydroélectricité quand la nature les a suffisamment dotés en ressources hydrauliques, comme l'a fait la Norvège. Cela n'est pas possible pour la France, et encore moins l'Allemagne, auxquelles la nature n'a pas offert de capacités suffisantes d'hydraulique et de biomasse. Dans le même objectif, la France mais aussi d'autres pays d'Europe comme la Suisse et la Suède ont choisi un combiné entre hydroélectricité et nucléaire. L'exemple allemand montre bien son incapacité à réduire les émissions de CO2 et à supprimer de la puissance pilotable mais, par contre, il induit une augmentation de la charge financière des ménages en consommation électrique.

Au lieu de poser en modèle l'exemple de l'Allemagne, la France devrait lui demander, énergiquement, de fermer ses centrales à charbon, ce qui serait véritablement positif pour le climat et pour la santé publique des consommateurs français et européens. De surcroît, l'Europe entière, soucieuse de protéger le climat, devrait enjoindre à l'Allemagne à diminuer d'ici à dix ans des émissions de CO2 de sa production électrique au niveau actuel de celui de la France.

Les éoliennes, que l'on veut nous imposer massivement, n'assureront pas la sauvegarde du climat, ne réduiront pas le nombre de réacteurs nucléaires mais défigureront irrémédiablement notre pays tout en provoquant, comme en Allemagne, une forte augmentation du prix de l'électricité.

Notre gouvernement veut-il vraiment laisser cette image dans l'Histoire, en cédant à l'endoctrinement, aux pressions médiatiques qui façonnent l'opinion, mais aussi aux lobbies du « renouvelable industriel sauveur de l'humanité » ?

Commentaires

@¨Thomas :Les éoliennes peuvent remplacer une partie de la PRODUCTION actuelle de nos centrales pilotables( nucléaires, thermiques fossile), mais pas diminuer leur PUISSANCE totale, puisque quelles doivent se substituer à la puissance installée d'éolien ( et de solaire photovoltaïque) pendant les périodes et sans soleil. L'Allemagne supprime le nucléaire, mais le remplace par une même puissance d'autres centrales pilotables, charbon ,gaz et dans la mesure du possible biomasse. Vous pouvez le vérifier sur le site de l'ENTSO E mais bien sûr vous ne le ferez pas.
Quel intérêt voyez-vous dans ces conditions au développement de l'éolien et du solaire en France, étant donné que leur coexistence avec une même puissance de centrales pilotables augmentera automatiquement une forte augmentation du prix de l'électricité pour les ménages, comme c'est le cas partout en Europe de l'Ouest . Si c'est la nucléaire qui vous fait peur, la seule solution est de remplacer les réacteurs par des centrales à combustibles fossiles. çà fera du fait des particules fines des milliers de morts prématurées PAR AN (10 000 en Europe actuellement du fait des centrales thermiques allemandes)+ des millions de tonnes de CO2 supplémentaires. C'est çà que vous voulez?

92500

Il est assez intéressant je trouve de voir que les commentaires du type : Comme "pour les châteaux d’eau, les panneaux publicitaires, les bâtiments industriels ou agricoles en tôle ondulée, les routes …… C’est juste une question d’habitude, d’ici quelques années plus personnes n’y fera attention, les éoliennes feront partie du paysage."

Ces commentaires sont régulièrement déposés par des personnes qui n'habitent pas une zone où l'éolien est développé.
Ex pour @Nicolas Dael en Occitanie , @Thomas Lopez à Paris, @Thomas de Marseille je vous invite à regarder plus attentivement comment se développe l'éolien en France (2 régions se partagent 50% des éoliennes de France : Grand Est et Hauts de France) et donc surtout à regarder ailleurs que chez vous : http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/publicationweb/80

Voici la carte de nos petites communes de la Somme :
https://www.facebook.com/sosdecampagnes80/photos/p.1805723713055905/1805...

Et celle du développement éolien en Hauts de France (quasi exclusivement en zone rurale) : https://www.facebook.com/sosdecampagnes80/posts/1804889943139282

L'éolien se développe loin des villes, loin des zones industrielles. Ce sont donc des zones rurales qui accueillent les éoliennes, des zones qui accueillent une plus grande richesse écologique, des zones qui ne subissaient jusqu'alors ni les nuisances sonores ou lumineuses de l'industrialisation...

Par ailleurs comparer des éoliennes aux pylônes THT ou à d'autres installations démontre une réelle méconnaissance des nuisances de ce type d'installations.

Les éoliennes sont au minimum 3 fois plus hautes (en moyenne elles font 150m) que des pylônes THT (env. 50m), et elles bougent contrairement à tout ce qui est cité ici, et donc attirent l'oeil.
Mouvement des pales qui chez nous crée régulièrement un bruit infernal...
Ainsi elles sont également visibles à 15 ou 20 km de distance contrairement aux pylônes.
De même elles clignotent la nuit...

Bref, si ces machines sont "belles" vues de loin, une fois de temps en temps, c'est autre vision des choses que l'on développe lorsque l'on doit supporter de vivre au quotidien au sein d'une centrale industrielle éolienne...

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Etant donné certains commentaires, sur la production allemande notamment, ces sites donnent un bon complément d'information :
Carte de la production d'électricité en temps réel et le taux de CO2 : https://www.electricitymap.org/?page=map&solar=false&remote=true&wind=false

Note d'analyse de strategie.gouv.fr sur la Transition énergétique en Allemagne :
http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/t...

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