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Avis n°355

Priorité à la réduction des rejets de gaz à effet de serre

Ajouté par Jean ANONYMISé (PELUSSIN), le
[Origine : Site internet]
Priorités de la PPE

Pour moi, la protection de la planète consiste avant tout à limiter les rejets de gaz à effet de serre (gaz carbonique et autres). Or les principaux générateurs de ces gaz, sont, en France, les transports et les usages domestiques, loin devant la production d'électricité. A la lecture de la presse concernant la transition énergétique, on a l'impression que l'objectif numéro 1 de nos gouvernants, c'est d'éliminer la production d'électricité d'origine nucléaire, production qui, justement, ne rejette pas de gaz à effet de serre. Va-t-on enfin traiter les vrais problèmes relatifs à notre environnement, isolation des bâtiments et réduction des transports polluants ? Merci de votre attention.

Commentaires

Comment ne pas être d’accord avec votre avis plein de bon sens ? Vous soulignez une contradiction – un paradoxe – (que sais-je ?) que peu d’hommes politiques osent dénoncer. Enoncer une si simple vérité vaut un coup de tampon ‘vendu au lobby du nucléaire’. Les politiciens ne sont pas connus pour leur courage alors ils acceptent ce discours qui consiste à lutter contre la pollution en s’en prenant à une énergie qui ne pollue pas… Ce scenario pourrait bien inspirer une comédie cinématographique. En attendant, nous avons la réalité tragique et rien qu’elle. Le nucléaire ne doit plus dépasser les 50 % en France pour le plus grand bien de la lutte contre le réchauffement climatique… On marche sur la tête et ils essaient même de nous faire courir en disant que le mouvement est trop lent. Ces rappels de bon sens seront bientôt catalogués dans la rubrique fake news. Dépêchons-nous de dire ces quelques vérités avant que cela ne soit interdit !

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100% d’accord avec ce constat rafraichissant de franchise et d’intelligence. Le nucléaire est un vilain petit canard alors que les transports sont au mieux une variable d’ajustement dans la politique anti-pollution. Une variable qui vaut quand même pour 45 % des gaz à effet de serre !!! Régler ce problème c’est faire la peau de la moitié de la pollution en France. Pourquoi des politiques aussi timides en matière de transports ? Pourquoi des normes anti-pollution aussi faibles et qui ne sont pas respectées ? Pourquoi embêter les automobilistes en créant des bouchons artificiellement dans les villes quand il faudrait juste les inciter à opter pour un modèle non polluant ? Pourquoi ne pas inciter les constructeurs à produire en majorité des véhicules propres ? Ces questions ne sont pas posées que par moi. On les entend ici ou là, mais même en tendant l’oreille, on n’entend aucune réponse. Si des responsables politiques me lisent, je suis ravi par avance de prendre connaissance de leurs réponses et éclaircissements. Je précise enfin que les systèmes de péages pour rentrer dans les villes sont une fausse solution. Au lieu de polluer au point A et B, on pollue plus au point A sans parler des contraintes de temps et d’argent. Je note malgré tout que les plans pour développer le vélo et les moyens de transports alternatifs sont précieux. Le tout-voiture s’efface peu à peu des esprits. Un changement d’état d’esprit est en cours mais un changement d’air est plus compliqué à mettre en œuvre. Il faut des réformes bien plus vigoureuses !

75000

Je ne peux qu'être d'accord sur la nécessité de réduire nos émissions de Gaz à Effet de Serre (GES. En revanche, mettre la priorité sur ce seul point et laisser de côté le sujet du nucléaire est selon moi une erreur pour plusieurs raisons.

1. C'est un énorme raccourci que de résumer l'énergie nucléaire à une énergie peu émettrice de CO2 donc bonne pour la planète. Ce serait oublier la question des déchets nucléaires qui vont polluer les sols et les sous-sols pour des millénaires.

2. Les différentes réflexions évoquées ici concernant des transports propres sont évidemment essentielles et sont compatibles avec des énergies renouvelables. En effet, qu'il s'agissent de véhicules électriques, à hydrogène (sous forme de pile à combustible ou non) ou au biogaz, tous ces modes de transport impliquent une stratégie long terme en termes de production et d'infrastructures qui nécessitent de réfléchir dès maintenant à ce que seront les transports dans 1, 3, 5 ou 10 ans.

3. Le changement doit être soutenable économiquement. Et aussi engagé que je puisse être pour la préservation de la planète, je ne me fais pas d'illusion, si les solutions proposées ne sont pas tenables économiquement, je sais qu'elles ne seront pas mises en œuvre. Or, force est de constater aujourd'hui que l'énergie nucléaire coûte beaucoup plus chère que ce que l'on veut nous faire croire, et d'autant plus si l'on intègre correctement le coût du retraitement et du stockage des déchets, ainsi que le démantèlement des centrales.

Il faut donc lutter en priorité contre les émissions de GES, je vous rejoins, mais il faut également diversifier au plus vite notre mix électrique, des solutions compétitives et beaucoup plus respectueuses de la planète existent.

Enfin, certes, cela ne va pas assez vite, mais je vois de bonnes raisons d'avoir espoir quand je vois l'évolution des normes énergétiques sur le bâtiment, les équipements électroménagers, la disparition annoncée des véhicules thermiques traditionnels, ... Il faut accélérer, mais tout cela va dans le bon sens à mon avis.

92600

L’avis de Jean Dubouis et les 3 commentaires qui le suivent sont en fait tous d’accord pour dire que la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre est une des priorités. Evidemment je souscris à cela et rejoins plutôt Hamed77 lorsqu’il pointe du doigt la timidité des pouvoirs publics dans le domaine des transports.
Je serais moins sévère que Thomas Herbinet au sujet du nucléaire lorsqu’il met en balance les faibles émissions de gaz à effet de serre avec la question de la pollution des sols et sous-sols. Il aurait été parfait d’avoir du nucléaire sans déchet à enfouir (environ 5% du combustible utilisé d’après ce que j’ai lu), mais même la nature n’est pas parfaite alors il faut trouver ses solutions. Celle conçue par les ingénieurs consiste à entreposer dans des sarcophages hermétiques des quantités gérables de déchets nucléaires. Ces sarcophages sont ensuite entreposés à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Il n’y a pas de fuite donc pas de pollution à déplorer. Le temps fera son œuvre à moins que la technique ne trouve une solution miracle pour dénucléariser complètement ces déchets. Enfin, pour ce qui est du point 3 de Thomas, je mettrais dos à dos le nucléaire et les énergies renouvelables en faisant remarquer que ces énergies sont subventionnées à fond par l’Etat. A la fin, qui est vraiment le plus cher… Bien sûr de lui celui qui peut répondre d’emblée sans trembler !
Denier point, je rejoins la conclusion de Thomas et affirme que le mix énergétique a besoin de toutes les énergies et que les nouvelles normes vont dans le bon sens.

75000

J’alerte sur les normes dont il est question à plusieurs reprises dans les commentaires ci-dessus. Si les normes édictées ont pour but d’accompagner le développement des énergies renouvelables, elles ont parfois des effets négatifs. Ne pouvant être plus convaincant que les professionnels d’Enerplan (François Gibert en l’espèce), je laisse le soin aux personnes intéressées de lire cette interview aux aspects révélateurs d’une bonne volonté dont la mise en œuvre produit des effets négatifs. https://www.actu-environnement.com/ae/news/francois-gibert-enerplan-sola...
On comprend que si le solaire thermique ne parvient pas à se développer plus, c’est aussi parce que les calculs réglementaires sont mal calibrés.
Autre sujet lié, les normes énergétiques des appareils ménagers ont montré de graves carences à tel point que de nouveaux critères ont dû être introduits. Pendant des années, les consommateurs ont fait l’effort d’acheter des frigos et lave-linges avec le cigle A+ etc, or en 2017, les normes ont changé et on nous a expliqué qu’ « En achetant des produits en catégorie « A » ou « A + », le consommateur a l’impression de faire un geste pour la nature. Alors que ce sont les pires pour l’environnement ! » https://www.la-croix.com/Economie/Monde/LEurope-repense-letiquetage-ener...
La pilule a été un peu dure à avaler de mon côté, mais les remises en question sont parfois nécessaires. En fait les gens sont de bonne volonté et suivent tant bien que mal les recommandations même quand cela est plus cher. Et à la fin on se rend compte que le chemin pris n’était pas le bon et qu’il faut tout repenser. C’est comme le tri sélectif qui pendant des années n’a servi à rien dans une ville comme Paris parce qu’à la fin tout était brûlé au lieu d’être recyclé… Bref, c’est aux décideurs de faire plus attention à ce qui se fait, car les Français (et d’autres peuples aussi) ont démontré leur attachement à faire de leur mieux pour ne pas laisser une facture planétaire trop salée aux générations futures.

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