Question n°441
Prix de l'électricité pour les ménages avec et sans renouvelables intermittentes
le ,On constate de manière très claire que le développement de l'éolien et du solaire photovoltaïque a fait augmenter le prix de l'électricité pour les ménages de façon proportionnelle à leur capacité installée par habitant*: ainsi, ce prix a doublé en 2015 en Allemagne et au Danemark, par rapport aux prix français. On constate aussi que ces derniers ont commencé à augmenter rapidement en France avec l'accélération de ce développement.
Question : les responsables de la PPE ont-ils évalué quel sera le coût complet à la production du kWh issu du mix électrique préconisé par le scénario Volt, qui semble tenir la corde, et l'ont-ils comparé à ce qu'il serait si le mix actuel était conservé ? Si oui, pouvons-nous connaître le résultat ?
* https://www.sauvonsleclimat.org/fr/presentation/etudes-scientifiques/337...
Le dossier du maitre d’ouvrage présente une analyse de l’évolution du coût de production du système électrique dans les scénarios Volt et Ampère établis par Rte et une comparaison par rapport à la situation actuelle (p151).
Il apparait que les coûts de production d’électricité demeurent maîtrisés dans ces deux scénarios, avec une variation moyenne de 5 €/MWh sur la période de treize ans entre 2017-30 (soit 9 %) pour le scénario Ampère et 2 €/MWh (soit 4 %) pour Volt.
Il convient de souligner que les analyses économiques présentent une forte sensibilité aux hypothèses prises, notamment sur le prix du CO2. Plusieurs scénarios d’évolution du prix du CO2 (entre 32 € la tonne de CO2 et 108€ la tonne) ont été étudiés par RTE. Ces résultats sont également sensibles aux hypothèses retenues sur le coût de production nucléaire, à l’existence d’incertitudes concernant l’impact sur ce coût des conditions de prolongation de fonctionnement des réacteurs d’une part, et au facteur de charge du nucléaire en fonction des niveaux réels d’exportation et de modulation du parc d’autre part.
Les cas de l’Allemagne et du Danemark ne sont pas transposables à la situation française. Compte tenu de la forte baisse des coûts des énergies renouvelables, le développement de nouvelles capacités de production sera désormais moins coûteux.